les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 15 février 2016

faits d'ici


Faits d’ici : et une salade catalane, une !



Eh ! Oui ! Le monde nous ouvre ses portes et nous aimons parcourir ses grands espaces à la poursuite de grandes nouvelles, rarement réjouissantes d’ailleurs, mais nous en oublions parfois qu’ici aussi, entre Corbières, Canigou et Côte Vermeille, il s’en passe de drôles, qui, parce qu’elles sont drôles, peuvent nous amuser ou nous amener à rire un peu jaune ou nous énerver un peu.

Ok coral

Ainsi la Place du Puig, transformée en OK Coral, à la suite d’un différend familial que les protagonistes ont tenté de régler  à coups de fusil et à coups de couteau. La fièvre est retombée jusqu’à la prochaine fois. Question naïve : n’y aurait-il aucune relation entre l’état de délabrement du quartier, les populations fragilisées qui l’habitent, l’inertie bavarde des élus municipaux, et la crise profonde de notre société ?

Le gymkhana

Ainsi aussi de la traversée d’Olette, ce fleuron joyeux de la RN 116 est en train de devenir un casse-tête parce qu’un bâtiment qui jouxte la route menace de s’effondrer, oblige les automobilistes au gymkhana et à prendre(ou perdre) patience. Autre question toujours naïve bien sûr : n’y a-t-il pas là comme un petit signe que l’arrière-pays a des soucis ?

Des soucis, les usagers  de la ligne ferroviaire Perpignan-Cerbère-Portbou en ont quant au maintien de leur ligne et ils ont même des solutions à proposer, en matière de tarifs et d’horaires. Ils ont raison de se secouer le popotin et de secouer la SNCF. Regardez toutes les énergies qu’il faut encore déployer pour permettre au train jaune d’exister.

Comme si, quelque part, il y avait un mauvais génie qui s’employait à casser ce qui marche ici.

La langue coupée

Dans le rôle du mauvais génie, la Vallaud-Belkacem et sa réforme du collège, au nom de la modernité bien sûr, de la justice : et pan sur l’enseignement du catalan qui a mis des années à se développer, à être reconnu, à être choisi par de nombreuses familles. Les gens d’ici ont dit tout le mal qu’ils pensaient de ces choix. Nos députés socialistes ont sur la question la langue (catalane) coupée !

Par contre tous les élus baignaient dans l’euphorie lors du coup d’envoi du chantier du pont enjambant le Réart et qui doit relier Villeneuve de la Raho et Perpignan : non ! non ! je n’ironiserai pas sur le temps qu’il a fallu pour mettre en œuvre le projet, sur le nombre de malheureux qui, les jours de crues, se sont retrouvés en fâcheuse posture dans le passage à gué. Tout le monde était content, de la droite, Pujol et Jacqueline Irles, jusqu’à Hermeline Malherbe. Même la mémoire de feu Georges Frêche fut évoquée : « Il y  a des hommes qui construisent des murs et ceux qui construisent des ponts ! » C’est dire le moment d’enthousiasme !

Au pays des pauvres l’argent coule à flot

Sans doute dans le cas du maire de Perpignan, il ne devait pas être sans lien avec une des dernières décisions de son conseil municipal : l’augmentation, on va dire sensible,  des indemnités des conseillers majoritaires qui croulent sous le travail, les pauvres, (c’est le cas de le dire !). C’était la rubrique « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent » : je ne le voulais pas, mais je suis devenu président de la communauté urbaine, je voulais ranimer le centre ville et je l’ai vidé,  je prêchai le désintéressement et j’ai choisi mon intérêt, bien compris voyons. La loi de l’argent est la loi supérieure. Mister Nobody (parce qu’il vidait les rues) est devenu Mister Money.

C’étaient des faits d’ici, qui pourraient être des faits d’ailleurs.

Jean-Marie Philibert.

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