les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 1 février 2016

comme un signe


Comme un signe

De l'humeur sombre à l'humeur un peu moins sombre. Comme un signe !

Un signe qui n'a pas dû faire plaisir à notre madame panpancucu locale : oui vous savez, madame la préfète qui avait sauté à pieds joints dans les pouvoirs que lui octroyait l'état d'urgence pour tenter de faire disparaître les manifestations du paysage perpignanais. Son bonheur a été de courte durée puisque la semaine dernière a vu le retour des cortèges, et pour moi c'est un signe qui me met en joie. D'autant qu'il y a belle lurette que les rassemblements étaient riquiqui, que le souci de l'unité était aux abonnés absents, alors que la situation tournait au vinaigre. Depuis des mois, le mouvement social me semblait anesthésié : une sorte de service minimum, les banderoles, les drapeaux s'empoussieraient et notre humeur s'assombrissait.



Des questions essentielles



Et puis le 26 janvier, dans les rues de Perpignan, mais aussi d’ailleurs des cortèges conséquents, une participation dynamique ; l’appel concernait les seuls personnels de la fonction publique, mais portait sur une question essentielle, pour les intéressés en premier lieu, mais aussi pour l’ensemble de la situation économique du pays : la question salariale. Le blocage des salaires des fonctionnaires est au coeur de la politique d’austérité imposée par le pouvoir. Une chape de plomb a été installée sur le point d’indice pour l’étouffer, pour le faire disparaître du paysage, pour que les fonctionnaires oublient jusqu’à son existence et soient dans l’incapacité de concevoir qu’un salaire puisse augmenter.

 Et pourtant imaginez l’impact dans l’économie du pays des sommes ainsi injectées. Elles iraient immédiatement à la relance de la consommation, donc de la production, elles seraient utiles et efficaces contre le chômage (bien plus que les dernières mesures du plan Hollande). Elles permettraient une embellie des comptes sociaux.



Des perspectives



Et elles feraient une peine immense à Gattaz, ce qui est un autre signe qui ne trompe pas.

Que les bourrages de crânes répétés des Valls, Macron et Cie ne parviennent pas à maîtriser le mécontentement qui monte en est un autre que la capacité de mobilisation sociale reste vive. D’autant qu’à Perpignan le soutien exprimé par les manifestants aux facteurs en grève, la forte présence dans le cortège des personnels des collèges en colère contre une réforme imposée qui n’aboutira qu’à une réduction des moyens et des enseignements donnaient de la diversité aux slogans, mettaient en oeuvre les solidarités entre les services publics, construisaient un rapport de force nouveau, ouvraient des perspectives à un élargissement des actions.

Et puis il n’y a pas que les emmerdements qui volent en escadrilles, il peut arriver que les bonnes nouvelles aussi : le samedi bis repetita, non plus pour le pognon, mais pour s’opposer à un plan d’urgence que le pouvoir socialiste imagine comme une planche de salut pour sa propre survie. Une manifestation honorable dans les rues de la vieille ville, pour dire que la déchéance de nationailité est une mesure politicienne sans aucune efficacité réelle, que la constitutionnalisation du plan d’urgence est un coup porté à la démocratie sans effet sur le terrorisme.



Unité !



Vous aurez sans doute remarqué que les appels à ces actions étaient unitaires. Oh certes pour le 26 seules les quatre organisations syndicales (CGT, FO, Solidaires et FSU) étaient à  la manoeuvre. Les autres organisations avaient encore beaucoup de mal à sortir du formol, dans lequel Hollande et Valls les avaient placées, où elles perdent le peu de crédibilité qui leur reste.

A trop oublier la lutte des classes et les capacités décisives de l’unité d’action ce syndicalisme mou-mou tourne le dos à sa raison d’être, la satisfaction des besoins sociaux et actuellement ils sont énormes.

Appuyons-nous sur toutes les forces qui résistent à la résignation, qui s’opposent à la criminalisation de l’action syndicale, qui considèrent qu’un monde solidaire n’est pas une utopie pour la saint glin-glin. Au TC nous nous voulons être au coeur de ce mouvement-là.

Jean-Marie Philibert.

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