les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mercredi 11 mai 2016

la page n'est plus blanche


La page n’est plus blanche

Et si je vous faisais rentrer dans les coulisses de la fabrication d’un TC. Dans la littérature, au théâtre, cela se pratique souvent, ça fait moderne… Pourquoi pas le journalisme : soyons moderne au TC.

Ce matin mardi 10 mai, je reçois un SMS inquiet de la camarade, et néanmoins amie, qui est aux manettes du TC de la semaine ; il doit être bouclé au plus tard mercredi à midi. « Je n’ai pas reçu ton article. Est-ce normal ? Peux-tu me rappeler car j’ai une page blanche… Bise » Il est vrai que je ne suis pas dans le tempo habituel, mon week-end a été toulousain, le lundi a été consacré à des tâches associatives. Il me reste le mardi pour m’attaquer à la page blanche qui perturbe la rédac-en chef à laquelle j’assure qu’elle aura ma copie dans les heures qui suivent. Et vous voyez déjà que la page blanche s’est noircie de quelques lignes. On avance !

J’hésite

J’ai, j’avais, une ambition : revenir sur la laïcité et la polémique qui s’est emparée des sphères gouvernementales entre laïcards pur jus qui font une fixette sur l’islam et son expansion dans la société française (Valls en fait partie, sans doute pour se dédouaner de ses renoncements dans d’autres domaines) et laïques plus softs qui ne veulent pas se laisser entraîner dans une démarche forcenée visant à marginaliser un peu plus encore les populations qui se reconnaissent dans la religion musulmane. Mais j’hésite devant l’ampleur du sujet, la difficulté à me construire une conviction à faire partager et le peu de temps qui me reste.

 Et puis l’actualité est encore une fois pleine de choses qui me parlent et dont j’ai envie de parler. Réservons donc la laïcité pour des numéros prochains et revenons à quelques-uns de nos personnages fétiches.

Nos fétiches

Ainsi Madame Pampamcucul, vous avez deviné il s’agit de Josiane Chevalier, Madame la Préfète qui nous quitte pour l’Essonne. Nous avions souligné son goût prononcé pour la campagne catalane, nous avions tenté de la convaincre qu’au-delà du pittoresque, c’est ici aussi terre de lutte et de combat. Nous avions peu apprécié qu’elle tente sans grands résultats d’ailleurs d’imposer aux manifestations et aux manifestants qui défilent sans contrainte depuis des décennies des tracasseries inutiles, d’où le sobriquet dont nous l’avions affublée. Mais parce qu’elle est femme de dialogue, d’ouverture, nous voulons l’assurer de notre sympathie et lui souhaiter bonne chance dans ses nouvelles fonctions.

Autre victime potentielle de mon humeur : Emmanuel Macron, qui nous la refait, façon Jeanne d’Arc, à Orléans, sans doute avec l’innocence en moins. Tout occupé qu’il est à accélérer le glissement à droite d’un gouvernement qui ne demande que cela, ne voilà-t-il pas qu’il remet en cause l’impôt sur la fortune (une horreur pour ceux qui en ont) et qu’il a besoin de la sainte pucelle  parce qu’elle incarne si bien la France ; lui il incarne plutôt la toute-puissance du pognon. Son passage chez Rothschild l’a définitivement déformé.

Don juan, Casanova et Tartuffe

Mon retard à l’allumage dans la rédaction de ce billet d’humeur me laisse le temps de consacrer quelques lignes à un gugusse qui fait l’actualité du jour : jusque-là il n’était pas connu du grand public, mais en un jour c’est la gloire… médiatique…parce qu’il n’a pas compris qu’une femme qui se refuse à lui est dans son droit, qu’il est inutile d’insister connement, qu’il n’est pas nécessairement facile de jouer les personnages de Casanova ou Don Juan, serait-on député écolo et vice-président de l’Assemblée Nationale. La bistouriquette et la cuistrerie font souvent bon ménage. La suite au prochain numéro…

La page se noircit, la rédac-chef va pouvoir souffler. Il me reste une dernière victime. Après Casanova et Don Juan au petit pied, nous avons eu à PERPIGNAN, lors des cérémonies du 8 Mai, commémorant la victoire alliée contre le nazisme, le fascisme, le pétainisme, la visite de Madame Tartuffe, alias Marine Le Pen. Elle a pourtant été élevée dans la négation des valeurs de la résistance, dans la conviction que les camps étaient un détail de l’histoire, ici elle fait le contraire. Je ne sais pas si les morts nous voient, nous observent et nous jugent. Si c’est le cas, ceux de la seconde guerre mondiale que le monument aux morts des Platanes honore ont dû se dire en la voyant parader au premier rang que nous n’étions plus tout à fait dignes d’eux en ne réagissant pas face à une telle palinodie.

Jean-Marie Philibert

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