les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

dimanche 1 mai 2016

eh oh


Eh ! Oh !...

« Eh ! Oh ! La gauche… » Vous avez sans doute suivi la campagne publicitaire  dont ce slogan est l’emblème et qui doit, (devrait ?), avoir la vertu de redorer la cerise du gouvernement, de regonfler Hollande et accessoirement de nous faire un peu rigoler (si peu). Pour rigoler un peu plus, il faudrait ajouter une suite du genre «  Eh ! Oh !  La gauche… est morte et le PS l’enterre », ou bien « Eh ! Oh ! La gauche pourquoi viens-tu si tard ? » Ou encore « Eh ! Oh ! La gauche…une grande victoire sur Alzheimer, le PS retrouve la mémoire… »

Le foutage de gueule

Dans le contexte qui est le nôtre : surdité absolue à toutes les demandes sociales, mise en discussion au Parlement de la Loi Travail qui n’a d’autre ambition que de casser le code du travail, violence  policière pour faire taire la réprobation d’une ampleur inégalée depuis des années, coups portés à la démocratie sous prétexte d’état d’urgence qui n’en finit pas, poursuite des mamours en tous genres avec la patronat et les nantis de tous poils, cet appel quasiment désespéré à la gauche, à ce qu’elle peut représenter tient uniquement du foutage de gueule et doit être traité pour ce qu'il est. Quand toute pensée politique se limite à la pratique de l’interjection, pour ne pas totalement désespérer, il faut rire.

Donc comme au TC, le foutage de gueule ça nous connaît un brin, je me permets de suggérer quelques campagnes médiatiques et publicitaires, qui mises en œuvre avec les moyens colossaux de l’état et notre pognon pourraient, si ce n’est offrir un avenir politique à Hollande (je crains que ce soit mission impossible), au moins agrémenter quelque peu les mois qu’il nous reste à le supporter.

Allons-y gaiment.

« Eh ! Oh ! Hou ! Hou ! Snif ! Snif »… C’est le chœur des pleureuses qui processionnent dans les couloirs de l ’Elysée…

 Pendant que François n’en pouvant plus parcourt la cour du palais en tous sens à la recherche de ce qui pourrait lui permettre de fuir … ses responsabilités : « Eh ! Oh ! Où j’ai mis mon  scooter ? »

Une seule obsession l’habite (vous avez bien lu l’habite), retrouver son oxygène, son réconfort et vivre enfin « Eh ! Oh ! Julie, pourquoi la vie c’est pas comme le cinéma ? »

Pendant ce temps sur toutes les radios un leitmotiv « Eh ! Oh ! François, Tu dors ? »  Comme le meunier de la chanson, mais ton moulin à toi il ne tourne que pour Gattaz. Pour toute réponse le continuum d’un ronflement profond.

Les seconds couteaux tentent des sorties désordonnées : « Eh Oh Manuel… A gauche… A gauche. Pas à droite. » Tu as été mal latéralisé… 

Une boussole, enfin

« Eh ! Oh ! Macron tu n’as pas perdu que la gauche et la droite … Tu as perdu le nord ! »  Et la boussole ! Tu crois qu’on va te suivre ? Tu peux toujours rêver ! 

Et puis en vrac, entendu dans l’armée hollandaise : « Eh ! Oh ! Pourquoi les gens sont méchants ?... » Ils n’ont aucune reconnaissance. « Eh ! Oh ! La justice, le progrès, la démocratie… beurk ! » Les vieilles lunes n’ont plus cours. Une seule solution : non ! Pas la révolution, vous n’y pensez pas ! Pas la révolution ! Mais  «Eh ! Oh ! Le pognon ! »

En face, une rumeur monte des poitrines qui ont défilé le 28 Avril, le 1° Mai à Paris, à Carcassonne, à Perpignan et à Saint-Laurent de Cerdans, vieille cité ouvrière qui n’oublie jamais de commémorer la fête du travail, une rumeur qui dit que le peuple d’ici, d’ailleurs, exige d’être entendu. Une rumeur, la nuit, et le jour aussi. Une rumeur faite de dignité et de persévérance : « Eh ! Oh ! Debout !… » Tout de suite ! Tous ! Tous…

Jean-Marie Philibert.

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