les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

dimanche 30 avril 2017

la raison


La raison

On est dans une actualité mouvante, si mouvante que, si on ne suit pas, on peut y perdre rapidement le nord, le latin… et la raison. C’est le piège à éviter.

Ce jour samedi 29,  deux nouvelles nouvelles : Mélenchon ne votera pas Le Pen et Dupont-Aignan serait le premier ministre d’extrême droite en France au cas où la présidentielle tournerait à son avantage. C’est dans ces périodes troubles que le sang-froid est plus que jamais nécessaire pour garder les idées claires.

Dupont Gnan-Gnan, chantre du gaullisme, admirateur du Général dont il trouvait que le souvenir était mal gardé par la droite va devenir, non seulement l’allié du Maréchal (Pétain pour ceux qui auraient perdu la mémoire), mais le fidèle serviteur de ses descendants, le complice de ceux qui veulent tordre le cou à la démocratie et des adeptes du négationnisme. La Le Pen est prête à tout pour tromper son monde : le mensonge est son fonds de commerce. Elle est insoumise pour abuser les insoumis, elle est travailleuse-travailleur pour faire peuple, elle se précipite même à la porte des usines pour les empêcher de fermer. Les capitalistes n’ont qu’à bien se tenir.

Une réflexion courte courte

Et à écouter les conversations ici ou là, ces mensonges pourraient servir d’appâts pour attraper des électeurs en souffrance certes, mais bien courts du côté de l’information minimale et de la réflexion élémentaire. Il faut dire que le battage médiatique a préparé les esprits, que les luttes sociales ont été difficiles et que les acquis sont régulièrement grignotés ; mais les yeux ouverts, l’esprit en éveil et la raison en mouvement font sans peine la démonstration que les rancœurs, les déceptions ne peuvent en aucun cas permettre de faire l’économie de ce qu’un peuple ne doit jamais oublier : sa capacité à maîtriser son destin, à défendre sa liberté, ses valeurs, à travailler à son progrès social, politique, culturel. Et pour cela il faut faire fi des demi-vérités, des petites manœuvres et des faux fuyants. Il faut réfléchir !

Avec les lucides

De la raison ! Il eût été rationnel de faire comme on le disait chez les cocos une union de gauche qui aurait évité un second tour de chiottes, mais la raison n’a pas été au rendez-vous. Ce n’est pas une … raison pour ne plus la convoquer et s’enliser dans les sables mouvants des ambitions déçues : que Méluche ne vote pas Le Pen et le dise, c’est bien, qu’il ne veuille pas aider Macron à se prendre pour Dieu le Fils, ça peut se comprendre, mais qu’il prenne, en ne disant pas les choses plus clairement, la moindre responsabilité à l’ouverture d’un glissement des électeurs qui l’ont choisi vers la candidat d’extrême droite tient pour moi de l’irrationnel  et  alimente un irrationalisme qui dans ces temps troublé se répand. Il ne peut que contribuer à affaiblir le courant qui l’a porté et la perception que l’on pouvait avoir de ses capacités politiques. Le temps presse, la raison aussi. S’il l’avait écoutée il aurait sans doute réussi le premier tour, s’il ne veut pas nous conduire à rater tous ensemble le second tour qu’il entende ce que dit le pcf, avec tous les lucides d’ici et d’ailleurs, voter Macron avec des pincettes et combattre sa politique, c’est la seule assurance de ne pas avoir pire à la sortie.

JMP

mardi 25 avril 2017

avant-pendant-après


Avant-pendant-après

Avant !

C’est devenu une banalité, largement partagée : à la veille de ce premier tour de l’élection présidentielle, les jeux ne sont pas faits et bien malin qui peut prétendre annoncer une esquisse de résultats. Ce billet d’humeur, je le mets en chantier ce samedi 22, avec l’ambition de suivre les dernières péripéties d’une  campagne hors norme et de confronter les ultimes faits et gestes, les ultimes commentaires avec les résultats qui tomberont dans un peu plus de 24 heures.

La Le Pen dans ses dernières déclarations a forcé la dose (ne pourrait-on pas dire l’overdose) de racisme et de xénophobie : nous mesurerons bientôt les dégâts. Je pense que nous avons quand même intérêt à préparer quelques contrepoisons. Le Fillon a jusqu’au bout tenté de faire oublier le tintamarre de casseroles qui le poursuit. Nous allons voir le poids des mensonges et des détournements de fonds de l’un comme de l’autre  dans les consciences citoyennes : politique et morale sont-elles imperméables ? Hamon pourra mesurer la solidité de la corde socialiste qui l’a soutenu dans l’épreuve. Macron sera-t-il la nouvelle coqueluche providentielle pour tous les pêcheurs et pécheurs en eaux troubles ? Et Mélenchon ? Les fruits tiendront-ils les promesses des fleurs ? Attendons quelques heures.

Le jour J

« Cal ana vouta ! » C’est ce que ma mémé disait à chaque élection en catalano-occitan. Nous y allons donc avec allégresse et avec une ambition familiale largement partagée de mettre enfin dans le paysage politique de notre pays une gauche  qui le soit vraiment : seule réponse possible aux misères, dans tous les sens du terme, qui l’accablent. Le pari de Mélenchon est risqué, mais possible. Certes il aurait été plus sage  de se rappeler qu’en politique la recherche obstinée de l’union  est souvent porteuse de promesse. Mais à ce moment, c’est un peu tard et le mélenchamon n’est plus possible. Wait and see !

Vingt heures

La  rumeur qui circulait se confirme, le deuxième tour de la présidentielle opposera dans quinze jours une marionnette des banques, bcbg, mais bien insipide, et une peluche blonde qui éructe sans cesse contre tout ce qui n’est pas frrrrançççaaais. Nos espoirs ont pris un coup sur la casaque. Fillon aussi ! Petite satisfaction ! Le PS est à la ramasse : pouvait-il en être autrement en ayant détruit des grands pans du code du travail, quelques mois avant l’élection ?

 Mon pépé avait raison qui de là-haut avait conseillé à Méluche et Hamon de jouer la carte de l’union qui aurait qualifié la gauche pour le second tour. J’ai toujours excessivement de mal à comprendre les réticences à s’unir, mon expérience militante m’a constamment appris que c’est un passage obligé pour réussir, même s’il faut pour cela en rabattre un peu sur les prétentions de chacun. Y a-t-il un seul grand moment de l’histoire, une seule étape importante de la lutte sociale qui n’aient pas été le fruit d’une union ? N’est-ce pas une forme d’union qui se met en place pour empêcher la facho d’attraper le pompon ? Et je pense qu’il faut être vigilant jusqu’au bout : on ne joue pas avec ces choses-là ! Et à écouter les circonvolutions de ceux qui disent qu’ils ne savent pas encore, qu’ils doivent discuter, réfléchir, qu’ils préfèrent aller à la pêche, je me dis que la maturité politique tarde à venir chez certains.

« Quand les blés sont sous la grêle

Fou qui fait le délicat

Fou qui songe à ces querelles

Au cœur du commun combat… »

Aragon toujours !

Après

D’autant que le combat ne s’arrête pas le 7 Mai, que des législatives vont avoir à définir une politique à mettre en œuvre, que le score de la vraie gauche est plus qu’encourageant, que notre détermination (celle des cocos et de ceux  qui les entourent) à conjuguer ensemble progrès social, justice et démocratie sort renforcée de cette bataille. Ce sont là de bonnes nouvelles !

Jean-Marie Philibert.

lundi 17 avril 2017

l'éternel retour


L’éternel retour

Pour tous ceux qui ont un kilométrage conséquent au moteur, mais qui bon an mal an continuent leur bonhomme de chemin, la campagne présidentielle offre un spectacle, à la fois, étonnant, détonant et plein de nostalgie : la peur du rouge revient. La guerre froide n’est pas finie. Les cocos marchent encore !   Cette idée que des penseurs de haute volée disaient dépassée, foutue, disparue dans les oubliettes de l’histoire revient et perturbe-agite-affole. Bien des esprits n’en croient pas leurs neurones.

Au point qu’un de ces penseurs, qui porte presque le nom d’un grand magasin BHquelquechose annonce qu’il va quitter la France en cas de victoire de Mélenchon ! Tu parles de la perte… pour les magazines de mode.

Au secours

Un grand quotidien national publie une chronique intitulée « Au secours, les communistes reviennent ! » Tout est dans le point d’exclamation. On peut y lire « …sur les berges de la Seine à la hauteur du pont de l’Alma, un cuirassé Potemkine amarré au pied du zouave lorgne en direction de l’Elysée. » Et de me souvenir des arguments électoraux de la famille Alduy, dans des temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, annonçant à chaque campagne électorale l’arrivée des chars russes, ceux de l’armée rouge bien sûr, …au Boulou.

Un autre grand esprit du moment, le François Fillon qui connaît ses classiques anticommunistes par cœur, de reprendre le refrain en l’actualisant quelque peu et en l’adaptant à son goût immodéré du pognon : « Chaque année nous empruntons sur les marchés financiers des sommes colossales… Mes adversaires font semblant de l’ignorer ou dédaignent ce problème avec outrance, tel, Monsieur Mélenchon qui se rêve en capitaine du cuirassé Potemkine, mais qui négociera la ferraille du Titanic… » Et pour éclaircir une image quelque peu confuse  un de ses lieutenants qui pense le peuple trop couillon pour comprendre la pensée de son mentor de préciser : «  On oublie trop que Jean-Luc Mélenchon est un extrémiste. C’est un candidat d’extrême gauche avec des raisonnements primaires, anti-impérialistes, anticapitalistes et antiaméricains » Et vlan !





La crème des crèmes du bolchévisme

Quand je pense qu’au tout début de la préparation des élections, au sein du PCF, il y avait quelques réticences à se prononcer pour la candidature de Mélenchon : les camarades ne savaient pas qu’ils avaient à faire  à la crème des crèmes de l’inspiration bolchévique.

La rumeur monte… et elle monte même  jusqu’à l’Elysée, puisque François Hollande se sent obligé de sortir de sa torpeur, il se voit contraint de s’occuper d’autres choses que de ses tripatouillages macronesques. Et de livrer toujours dans la presse un diagnostic sans appel « Cette campagne sent mauvais… » Tiens, tiens, elle sent mauvais depuis que Mélenchon monte dans les sondages. Avec Hollande on ne doit pas avoir le même pif. Pour moi avec la Le Pen à plus de vingt pour cent, elle sentait la crotte à plein nez. Lui il sentait rien. Maintenant il sent. Il alerte donc : l’émotion prend le pas sur la raison dit-il. « Il y a un péril face aux simplifications, face aux falsifications, qui fait que l’on regarde le spectacle du tribun plutôt que le contenu de son texte »

Sus au tribun

En clair, vous êtes idiots d’écouter et de croire ce que dit le tribun en question ; je pense qu’il ne s’agit ni de La Le Pen, ni de Fillon, ni de Macron. Mais de qui s’agit-il donc ?

Et comme souvent, un second couteau vient traduire en moins abscons le discours présidentiel : « Le président sait qu’appeler à voter pour Macron avant le premier tour pourrait se révéler contre-productif. Mais entre les deux tours, il mettra tout son poids dans la bataille »

Dans l’immédiat, fidèle à lui-même, il se contente de savonner la planche de celui qui incarne les espoirs d’un peuple qui n’en peut plus de tant de récession, de précarité, de chômage, d’injustices en utilisant avec toute la hauteur de vue due à son rang une arme  qui a fait, qui fait et qui sans doute fera encore longtemps, les beaux jours de tous les imbéciles et des réacs de tous poils. L’anticommunisme.

Sa persistance incite à rependre une giclée de Marx  « Prolétaire de tous les pays unissez-vous ! »

Dès  le 23 avril. Et vite un petit coup de lutte des classes ! L’éternel retour.                                               Jean-Marie Philibert

lundi 10 avril 2017

des étrons à la philosophie


Des étrons à la philosophie…

La campagne présidentielle actuelle est, de par les affaires qui ont été relevées (une première !), un moment privilégiée pour observer la sphère politique, les comportements  qui s’y manifestent, les motivations qui s’y font jour. Elle peut conduire à réfléchir à l’intérêt que l’électeur y recherche et y trouve ou n’y trouve pas. Un moment de vérité !

Premier constat

Pour me pencher avec curiosité sur les réseaux sociaux après le grand débat qui a opposé les 11 candidats, j’ai pu constater que la volée de bois vert envoyée par le candidat en tee-shirt Poutou à François Fillon et à Marine Le Pen emportait tous les suffrages. Ils ont piqué dans la caisse ; ils ne veulent pas le reconnaître. Ils s’abritent derrière leur position pour finasser avec la justice et la police. C’est « purement » scandaleux et c’est très bien que Poutou le leur ait dit, sans les circonvolutions de langage habituelles, mais crument, tout comme nous le pensons.

La politique se situe là,  à un niveau certes bien vulgaire, bas, choquant, tristement réel. Pourquoi chercher à donner le change ? Pourquoi ne pas vouloir voir que l’activité publique n’évolue pas nécessairement dans des lieux éthérés, mais peut être en prise directe avec les besoins d’argent, avec la prévarication, avec la friponnerie et même parfois pire. Si certains sont prêts à vendre leur âme pour un plat de lentilles, d’autres sont prêts à la leur acheter sans vergogne. L’intérêt et la lucidité, la cupidité et la morale,  ne font nécessairement bon ménage.

Le drame, le danger, la dérive résident dans le fait que ce ne soit qu’à ce niveau, celui du caniveau, que le grand public, comme-on-dit,  va percevoir la chose politique. Il n’en reste pas moins que c’est tout à fait salutaire que certains, plus courageux ou lucides que d’autres nous fassent découvrir qu’il nous arrive de marcher sur … des étrons, fussent-ils investis, ou cherchent-ils à l’être, d’une mission publique ! Les étrons, il vaut mieux les éviter

Deuxième constat.

 Au milieu du vide et de l’esbroufe, de la langue de bois insipide et des redites creuses, il peut arriver que nous rencontrions des moments de respiration, d’oxygénation, de régénération où il nous semble qu’une pensée existe qui aide à la compréhension du monde, et peut-être aussi à sa transformation, et qui nous éloigne de la médiocrité, de la tartufferie, de l’indignité de beaucoup de discours dominants. Ce sont des moments de valeur (au singulier) et de valeurs (au pluriel) où les mots ont du sens et où on mesure quelque  peu qu’il n’est pas inéluctable de désespérer de l’humanité. Nous avons, chacun, dans notre bibliothèque spirituelle quelques exemples de ces textes fondateurs pour notre conscience : eh bien, dans le petit opuscule de Jean-Luc Mélenchon composé avec Cécile Amar, intitulé « De la vertu», (c’est un titre à contre-courant, mais d’actualité) il y a quelques bouffées d’oxygène à prendre. « …la Vertu… un principe d’action gouvernant la vie en société… une forme de morale sans transcendance… La vertu ne se constate pas aux bonnes paroles, mais aux faits … » La vertu est étroitement dépendante des trois fondamentaux, liberté, égalité, fraternité, valeurs autour desquelles Mélenchon développe son propos en reprenant des éléments forts du programme qu’il propose, mais en les rendant palpables et concrets.

Nous sommes parvenus au pôle opposé de notre premier constat, nous sommes à ce qui devrait, à ce qui doit être la pierre angulaire de toute démarche politique : la réflexion, l’intelligence, la raison. Utilisons un gros mot : la philosophie. De la philosophie en action !

Et souvenons-nous de l’Esprit des Lois  où Montesquieu définit la vertu comme ressort de la démocratie et de la conclusion de l’article « Philosophe » de l’Encyclopédie de Diderot : « Cet amour de la société si essentiel au philosophe fait voir combien est véritable la remarque de l’empereur Antonin : que les peuples seront heureux quand les rois seront philosophes, ou quand les philosophes seront rois ! » C’était il y a deux siècles et demi.

Conclusion 

La politique a un contenu très disparate.

Jean-Marie Philibert

lundi 3 avril 2017

vu d'en haut


Vu d’en haut



Depuis l’affaire des costards, mon pépé, dans son firmament,  s’intéresse quotidiennement à la vie politique. Le prix payé par le généreux donateur au profit d’un Fillon qui semble vivre d’expédients l’avait laissé pantois, et tailleur émérite, il savait ce qu’était le bel ouvrage en la matière. Cela a réveillé son intérêt pour ses descendants terriens qu’il avait un peu perdus de vue. La campagne des présidentielles semble même le passionner. Souvent au beau milieu de la nuit il vient gratter à ma porte pour que l’on discute. On ne s’en douterait pas, mais là-haut, ils sont bien informés.

« -Mon dieu ! Tu as vu, petit, dans quelle panade ils se sont mis ? Là-haut personne n’en revient et de jour en jour, c’est de pire en pire, et puis c’est contagieux, il n’y a pas que les candidats qui déraillent, tout leur entourage semble pris dans le tourbillon, peut-être même les électeurs. Je sais bien que maintenant sur terre vous fumez un peu n’importe quoi, mais  pas dans ces milieux-là, pas à l’ENA, pas dans les ministères, pas à la Manif pour tous, pas au Sens Commun…

Ils ont perdu le simple bon sens

-Pépé, le sens ils l’ont perdu…Même le simple bon sens : regarde, même Mélenchon, s’il avait gardé un petit peu de bon sens arithmétique, il devrait se rendre compte que 15 % au premier tour c’est bien, c’est  révélateur d’une volonté de changement, mais que ça ne suffira pas et que le 23 avril, la volonté de changement, elle sera dans le mur. Tandis que 15%, plus une dizaine d’Hamon, ça peut la faire vivre. Le bon sens, c’est l’union et Hamon semble aussi mauvais en calcul et en bon sens que son compère.

-Ils votent pour le mur, ces deux couillons donc ! Ils auront l’air fin le dimanche soir du premier tour. Là-haut, ça sera la bamboula dans les allées de la bourgeoisie. Parce que, petit, ne crois pas, chez les morts c’est comme chez les vivants, la lutte des classes ça existe. Et avec toutes les mauvaises habitudes qu’ils ont prises sur terre, ils se croient les cadors pour l’éternité. Mais attends, on ne se laisse pas faire…

Le merdier inextricable

-Pépé ! Je t’ai d’abord parlé de Mélenchon parce que je voudrais tant qu’il gagne, parce que  ses bêtises me font mal. Et peut-être que de ce côté-là, avec un peu de lucidité, il est possible d’éviter la cata. Mais à côté de lui, les autres c’est un merdier inextricable. Le Macron, tout droit venu de l’Elysée, des finances, de la banque, copain avec Hollande, avec Bayrou, avec le centre gauche, le centre droit, et avec Robert Hue, c’est un tordu qui parle d’espoir pour mieux lui tordre le cou, c’est une girouette en guimauve qui veut jouer les remparts, c’est le nouveau fossoyeur du monde du travail. Bien sûr, il attire à lui tous ceux qui ont les chocottes devant les travailleurs, comme Valls par exemple. Fais quelque chose, pépé, pour l’empêcher de nuire…

Le mec aux commandes il s’en fout

-Tu sais mon petit, je peux observer, je peux commenter, je peux penser, te parler, mais là-haut, je n’ai pas encore trouvé le bureau de la Providence qui te protègerait de toutes les emmerdes. Il te faut compter sur toi et tes camarades. Ainsi la Marine on pourrait croire que c’est un diable incarné, une raciste notoire, on pourrait s’attendre à un signe de l’au-delà, après tout ce que sa clique a fait subir au cours du 20° siècle, pour la mettre sur la touche. Eh bien, non ! Elle peut continuer à hurler, à mentir, à tromper sans entrave céleste. Le mec aux commandes, là-haut, il me fait penser à Hollande : il se moque de tout… sauf de son scooter.

-Tu vois, pépé, ça ne m’étonne pas ce que tu me dis, parce que s’il avait eu ne serait-ce qu’un soupçon d’attention pour les élections primaires à droite, il n’aurait pas accepté qu’un Fillon les gagnât avec le risque d’envoyer à la tête de l’état un homme sans conscience et sans vergogne…Mon dieu ! Il va falloir qu’on se débrouille tout seuls… reviens pépé, ça aide de discuter avec toi !

-A demain petit, tu me raconteras la suite… »

Jean-Marie Philibert.