les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 3 avril 2017

vu d'en haut


Vu d’en haut



Depuis l’affaire des costards, mon pépé, dans son firmament,  s’intéresse quotidiennement à la vie politique. Le prix payé par le généreux donateur au profit d’un Fillon qui semble vivre d’expédients l’avait laissé pantois, et tailleur émérite, il savait ce qu’était le bel ouvrage en la matière. Cela a réveillé son intérêt pour ses descendants terriens qu’il avait un peu perdus de vue. La campagne des présidentielles semble même le passionner. Souvent au beau milieu de la nuit il vient gratter à ma porte pour que l’on discute. On ne s’en douterait pas, mais là-haut, ils sont bien informés.

« -Mon dieu ! Tu as vu, petit, dans quelle panade ils se sont mis ? Là-haut personne n’en revient et de jour en jour, c’est de pire en pire, et puis c’est contagieux, il n’y a pas que les candidats qui déraillent, tout leur entourage semble pris dans le tourbillon, peut-être même les électeurs. Je sais bien que maintenant sur terre vous fumez un peu n’importe quoi, mais  pas dans ces milieux-là, pas à l’ENA, pas dans les ministères, pas à la Manif pour tous, pas au Sens Commun…

Ils ont perdu le simple bon sens

-Pépé, le sens ils l’ont perdu…Même le simple bon sens : regarde, même Mélenchon, s’il avait gardé un petit peu de bon sens arithmétique, il devrait se rendre compte que 15 % au premier tour c’est bien, c’est  révélateur d’une volonté de changement, mais que ça ne suffira pas et que le 23 avril, la volonté de changement, elle sera dans le mur. Tandis que 15%, plus une dizaine d’Hamon, ça peut la faire vivre. Le bon sens, c’est l’union et Hamon semble aussi mauvais en calcul et en bon sens que son compère.

-Ils votent pour le mur, ces deux couillons donc ! Ils auront l’air fin le dimanche soir du premier tour. Là-haut, ça sera la bamboula dans les allées de la bourgeoisie. Parce que, petit, ne crois pas, chez les morts c’est comme chez les vivants, la lutte des classes ça existe. Et avec toutes les mauvaises habitudes qu’ils ont prises sur terre, ils se croient les cadors pour l’éternité. Mais attends, on ne se laisse pas faire…

Le merdier inextricable

-Pépé ! Je t’ai d’abord parlé de Mélenchon parce que je voudrais tant qu’il gagne, parce que  ses bêtises me font mal. Et peut-être que de ce côté-là, avec un peu de lucidité, il est possible d’éviter la cata. Mais à côté de lui, les autres c’est un merdier inextricable. Le Macron, tout droit venu de l’Elysée, des finances, de la banque, copain avec Hollande, avec Bayrou, avec le centre gauche, le centre droit, et avec Robert Hue, c’est un tordu qui parle d’espoir pour mieux lui tordre le cou, c’est une girouette en guimauve qui veut jouer les remparts, c’est le nouveau fossoyeur du monde du travail. Bien sûr, il attire à lui tous ceux qui ont les chocottes devant les travailleurs, comme Valls par exemple. Fais quelque chose, pépé, pour l’empêcher de nuire…

Le mec aux commandes il s’en fout

-Tu sais mon petit, je peux observer, je peux commenter, je peux penser, te parler, mais là-haut, je n’ai pas encore trouvé le bureau de la Providence qui te protègerait de toutes les emmerdes. Il te faut compter sur toi et tes camarades. Ainsi la Marine on pourrait croire que c’est un diable incarné, une raciste notoire, on pourrait s’attendre à un signe de l’au-delà, après tout ce que sa clique a fait subir au cours du 20° siècle, pour la mettre sur la touche. Eh bien, non ! Elle peut continuer à hurler, à mentir, à tromper sans entrave céleste. Le mec aux commandes, là-haut, il me fait penser à Hollande : il se moque de tout… sauf de son scooter.

-Tu vois, pépé, ça ne m’étonne pas ce que tu me dis, parce que s’il avait eu ne serait-ce qu’un soupçon d’attention pour les élections primaires à droite, il n’aurait pas accepté qu’un Fillon les gagnât avec le risque d’envoyer à la tête de l’état un homme sans conscience et sans vergogne…Mon dieu ! Il va falloir qu’on se débrouille tout seuls… reviens pépé, ça aide de discuter avec toi !

-A demain petit, tu me raconteras la suite… »

Jean-Marie Philibert.

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