les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 25 avril 2017

avant-pendant-après


Avant-pendant-après

Avant !

C’est devenu une banalité, largement partagée : à la veille de ce premier tour de l’élection présidentielle, les jeux ne sont pas faits et bien malin qui peut prétendre annoncer une esquisse de résultats. Ce billet d’humeur, je le mets en chantier ce samedi 22, avec l’ambition de suivre les dernières péripéties d’une  campagne hors norme et de confronter les ultimes faits et gestes, les ultimes commentaires avec les résultats qui tomberont dans un peu plus de 24 heures.

La Le Pen dans ses dernières déclarations a forcé la dose (ne pourrait-on pas dire l’overdose) de racisme et de xénophobie : nous mesurerons bientôt les dégâts. Je pense que nous avons quand même intérêt à préparer quelques contrepoisons. Le Fillon a jusqu’au bout tenté de faire oublier le tintamarre de casseroles qui le poursuit. Nous allons voir le poids des mensonges et des détournements de fonds de l’un comme de l’autre  dans les consciences citoyennes : politique et morale sont-elles imperméables ? Hamon pourra mesurer la solidité de la corde socialiste qui l’a soutenu dans l’épreuve. Macron sera-t-il la nouvelle coqueluche providentielle pour tous les pêcheurs et pécheurs en eaux troubles ? Et Mélenchon ? Les fruits tiendront-ils les promesses des fleurs ? Attendons quelques heures.

Le jour J

« Cal ana vouta ! » C’est ce que ma mémé disait à chaque élection en catalano-occitan. Nous y allons donc avec allégresse et avec une ambition familiale largement partagée de mettre enfin dans le paysage politique de notre pays une gauche  qui le soit vraiment : seule réponse possible aux misères, dans tous les sens du terme, qui l’accablent. Le pari de Mélenchon est risqué, mais possible. Certes il aurait été plus sage  de se rappeler qu’en politique la recherche obstinée de l’union  est souvent porteuse de promesse. Mais à ce moment, c’est un peu tard et le mélenchamon n’est plus possible. Wait and see !

Vingt heures

La  rumeur qui circulait se confirme, le deuxième tour de la présidentielle opposera dans quinze jours une marionnette des banques, bcbg, mais bien insipide, et une peluche blonde qui éructe sans cesse contre tout ce qui n’est pas frrrrançççaaais. Nos espoirs ont pris un coup sur la casaque. Fillon aussi ! Petite satisfaction ! Le PS est à la ramasse : pouvait-il en être autrement en ayant détruit des grands pans du code du travail, quelques mois avant l’élection ?

 Mon pépé avait raison qui de là-haut avait conseillé à Méluche et Hamon de jouer la carte de l’union qui aurait qualifié la gauche pour le second tour. J’ai toujours excessivement de mal à comprendre les réticences à s’unir, mon expérience militante m’a constamment appris que c’est un passage obligé pour réussir, même s’il faut pour cela en rabattre un peu sur les prétentions de chacun. Y a-t-il un seul grand moment de l’histoire, une seule étape importante de la lutte sociale qui n’aient pas été le fruit d’une union ? N’est-ce pas une forme d’union qui se met en place pour empêcher la facho d’attraper le pompon ? Et je pense qu’il faut être vigilant jusqu’au bout : on ne joue pas avec ces choses-là ! Et à écouter les circonvolutions de ceux qui disent qu’ils ne savent pas encore, qu’ils doivent discuter, réfléchir, qu’ils préfèrent aller à la pêche, je me dis que la maturité politique tarde à venir chez certains.

« Quand les blés sont sous la grêle

Fou qui fait le délicat

Fou qui songe à ces querelles

Au cœur du commun combat… »

Aragon toujours !

Après

D’autant que le combat ne s’arrête pas le 7 Mai, que des législatives vont avoir à définir une politique à mettre en œuvre, que le score de la vraie gauche est plus qu’encourageant, que notre détermination (celle des cocos et de ceux  qui les entourent) à conjuguer ensemble progrès social, justice et démocratie sort renforcée de cette bataille. Ce sont là de bonnes nouvelles !

Jean-Marie Philibert.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire