les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

samedi 17 juin 2017

j'ai mal à ma démocratie


J'ai mal à ma démocratie




La magie du verbe va de concert avec le poids des images, très-très loin des réalités, La preuve par Macron !

Pour lui offrir une majorité fracassante au Parlement : l'entourloupe, le bourrage de crâne, et le plein des urnes avec tous les zozos qui pensent avoir rencontré le Jupiter du XXI éme siècle.

Je suis toujours surpris de voir des amis, des relations auxquels je croyais une base assez sûre de conscience politique se laisser embarquer dans une aventure  qui sent depuis le début son coup fourré, son vide idéologique, et ses compromissions bien peu camouflées avec la finance , le grand capital, comme il disait Marchais.

Il paraît qu'une nouvelle ère politique s'ouvre...



Le matin



J'écris ces lignes en ce dimanche matin de premier tour dont je crains  un peu les résultats et dans le même temps (comme il dit Jupiter) je mesure l'étendue des occasions manquées.

Comme s'il avait été trop simple de penser à s'unir, de penser collectif, efficacité, solidarité, de répondre aux besoins sociaux gigantesques qui assaillent la population laborieuse de ce pays, de prendre en compte l'attente lucide, clairvoyante de ceux qui ont combattu la  politique réactionnaire des Hollande-Valls-El Khomry. On verra ce soir l'état de la situation, les meubles sauvés ou pas. On pourra dire merci à tous ceux qui, le courage en bandoulière, mènent de combat (sans magie, sans média ou si peu), je parle des insoumis de toujours, de ceux qui ont fait des intérêts de la classe ouvrière le prisme de leur activité. Pas de ceux qui parfois après des vies bien tranquillettes découvrent que l'insoumission peut être une marque qui fait vendre à condition d'aboyer plus fort que les autres.

On devra aussi se préparer aux luttes immédiates.

Parce que la magie va bientôt finir d'opérer. Le retour au réel va être brutal.

Mais plutôt que de faire des plans foireux sur un proche avenir tristounet, je préfère suspendre ma plume quelques heures et attendre le verdict provisoire de ce premier tour.



19 heures



Les  chiffres de participation sont ridiculement bas. Ça ne présage rien de bon. Après un Jupiter par défaut, l'Olympe peuplée de traîtres de tous bords ? Je fais une allergie aux dieux... J'attends. Ces soirées électorales à la télé devraient servir en cours de philosophie à faire comprendre aux étudiants ce qu'est le temps. Dans trente minutes les résultats, dans dix minutes, dans deux minutes... Le temps, le vide inexorable avant l'inconnu...



20 heures



 L'inconnu est connu. Ce sera du Jupiter partout, ou presque. Du Jupiter jeune, de droite, de gauche (pourquoi tu tousses ?), de la société civile (une expression qui fait la fortune des jupitériens,  parce qu'elle est le signe d'une virginité politique pleine de vide)., Des  Macron boys and girls comme s'il en pleuvait.

Qu'un électeur sur deux ait refusé de participer à la mascarade est un signe fort sur lequel les commentateurs patentes passent très vite.

 La démocratie est malade : avec un président élu par défaut, des troupes de godillots qui devraient commencer leur législature en renonçant à leurs pouvoirs pour donner au gouvernement le droit de légiférer par ordonnance et un peuple que le pouvoir se satisfait de mettre hors-jeu.



Demain



 Les mois qui viennent sont plein de promesses...de luttes ... et à Perpignan, ça ne tardera pas puisqu'une manif est programmée pour le 19 juin



Jean-Marie PHILIBERT



PS. Dans le billet d'humeur précédent une lectrice fidèle me fait remarquer que je me suis enduit d'erreur  en confondant les noces de Canaa,  Jésus y a transformé l'eau en vin,  et le miracle de la multiplication des pains pour nourrir le peuple qui l'accompagnait. Je la remercie de m'aider à revoir ma Bible. Et je me dis que ce Jésus qui a le souci de nourrir son monde, de son bien-être, a des qualités qui manquent cruellement au  Jupiter de l'Elysee : lui il ne cherche qu'à multiplier l'oseille pour ceux qui en sont delà gavés.

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