les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 6 juin 2017

les casseroles le retour


Les casseroles… le retour…

Tout jeune, tout beau et déjà des casseroles : il les doit à son bras droit, Ferrand, un bras droit bien gauche de Macron, et même doublement gauche, puisqu’il, en est issu… de la gauche, enfin du PS hollandais qui nous a habitués aux turpitudes en tous genres depuis Cahuzac. Mais là il a changé de monture, le Ferrand pour choisir un jeune pur sang qui a fait de la moralisation de la vie politique une de ses priorités et bien sûr son engagement macronien devait laisser entendre que, du côté de la morale, il est nickel le Richard. Et patatrac !

Je suis surpris qu’aucun commentateur n’ait souligné le prénom de l’intéressé qui pourrait laisser entendre que dans le destin des individus le sens peut proliférer et que le richard ait un peu trop rêvé à le devenir facilement en s’affranchissant des règles morales attendues d’un élu de la république.

Richard…

Passons sur les jeux de mots à deux balles, pour nous intéresser aux espèces sonnantes et trébuchantes qui ont transité dans les poches de celles et ceux qui entourent le Ferrand, parce que c’est de cela qu’il s’agit.

Vous remarquerez que ce soit dans l’affaire Fillon, comme dans la nouvelle affaire Ferrand, deux constantes, la première, ne pas nier que l’argent a bien transité, la deuxième, répondre à côté à la question posée, pour Pénélope ne jamais avouer la caractère fictif de l’emploi, pour Ferrand s’abriter sur l’apparence légale des transactions pour ne pas se prononcer sur leur dimension morale. Avec à l’arrivée un même souci : surtout ne rien rembourser ! Garder, sauver le pognon !

Faire du pognon avec rien

Parce qu’avec le Ferrand, c’est encore plus fort que le petit Jésus : aux noces de Canaa, comme il manquait du pain pour  nourrir les invités, Jésus les a multipliés miraculeusement. Là Jésus s’était servi du pain existant pour en fabriquer en grand nombre. Ferrand lui il fait du pognon à partir de rien, il a inventé la génération spontanée du pognon.

Je me permets de vous raconter : vous allez comprendre comment faire du pognon avec rien. Ferrand est directeur des Mutuelles de Bretagne, elles sont un peu dans le pétrin du côté des finances, il doit redresser tout ça. Les mutuelles en question envisagent de créer un centre médical à Brest pour lequel il faut trouver un local. Il le trouve et dit qu’il l’achète. Mais il ne veut pas apparaître dans la transaction, il demande à sa copine, avocate par ailleurs de l’acheter, de créer une SCI qui louera le local à la mutuelle. Mais la copine n’a pas de sous, ce n’est pas grave, elle emprunte auprès des banques et paiera les mensualités de l’emprunt avec le loyer que lui fournira la mutuelle. La mutuelle (c’est toujours lui) s’engage à faire faire plein de travaux qui donneront une plus-value certaine au local. La valeur du local fait la culbute, les actions de SCI explosent (un part de la SCI a vu sa valeur de un euro multiplié par 3000), au bout du compte l’opération aura réalisé un bonus de près de 500 000 euro, dans la poche de qui ????

Tout le monde est content
Sa copine est contente, lui aussi ; entre temps il est devenu député, a pris quelques distances avec les mutuelles en question, tout en gardant un pied dans la boutique pour service rendu et à rendre (oh pardon chargé de mission) qui lui vaut une gratification de 1250 euro par mois.

Et voilà, pas d’illégalité là-dedans : quelques arrangements qui sentent leur entourloupe, mais les prix du marché ont été respectés, les formes juridiques sont imparables, les mutualistes bretons disent qu’ils sont contents.

Et puis au fond, une mutuelle, c’est fait pour soigner et comment espérer soigner les autres si on ne se soigne pas bien soi-même. En ce domaine Ferrand semble expert.

Arrête donc de taper sur ta casserole… Il n’a rien fait je te dis !

Jean-Marie Philibert

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