les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 9 octobre 2017

la B et la M


Le B et la M



Vous avec tous fait l’expérience de ces jeunes enfants mal élevés et insupportables, adulés par des parents aveugles, qui ne se déterminent qu’au gré de leurs caprices : ils rejettent violemment tout ce qui sort de leur milieu étroit et hyper protégé où ils sont rois. Ils jettent une moue dégoutée en pointant un doigt rageur sur ce qui les dérange, sur ce qu’ils détestent. Ils tirent la langue avec ostentation et peuvent aller jusqu’à des paroles blessantes, voire injurieuses. En général avec l’âge ça a des chances de leur passer.

Chez Macron, ça dure

Une manif…une horreur

Quand Macron dit "Certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d'aller regarder s'ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas, parce qu'il y en a qui ont les qualifications pour le faire et ce n'est pas loin de chez eux", à propos d’une manifestation d’ouvriers qui perturbent l’opération médiatique que son équipe a organisée, il est dans le même état d’esprit. Il manifeste la même hauteur de vue que le petit merdeux qui dichotomise tout, entre son monde  et le reste. Et le reste, c’est de LA.

Et pour lui l’ouvrier qui ose revendiquer ça en est. A la maternelle de l’ENA on lui a appris qu’il y a d’un côté les bisounours pleins de fric, d’arrogance et … de bonnes manières, genre Rothschild et de l’autre, les riens, les fainéants, les illettrés et les bordeliques, genre syndicalistes criards. Il se répand donc en apostrophant tout ce qui lui déplait, (essentiellement la classe ouvrière !) comme un jeune imbécile insupportable qui se prend pour le centre du monde et qui considère qu’en dehors de son auguste personne  et de ses affidés, tout le reste, c’est de LA.

Du côté du pognon

On va dire que je caricature, que je ne respecte pas le président, la fonction, le suffrage universel qui en a fait un grand homme, la Frrrrrance qu’il représente et tout le toutim. Je ne fais modestement que relever un réflexe pavlovien : Macron se met à dire toutes les énormités possibles dès qu’il voit, entend un travailleur indocile. Ce préjugé de classe est insupportable. Son caractère récurrent montre le mal profond d’une classe dirigeante qui ne voit l’humanité qu’à l’aune de son pognon. Il n’est pas totalement nouveau. Mais on ne s’y habituera jamais ! Rappelez-vous la racaille, les sans dents.

Et des coussins brodés d’or

 Il est amplifié par les largesses faites à profusion à tous ceux qui peu ou prou participent du monde de la finance. Le budget qui se prépare en est une magnifique illustration : un budget de riches pour les riches. Votre jet privé ne sera plus taxé, votre yacht non plus. Dormez tranquilles possédants du vieux monde ! Parce que Moi Macronus Imperator je saurai faire respecter un ordre intangible où chacun doit rester à sa place : ceux qui m’aiment, que j’aime, qui sentent le pèse à plein nez je les veux sur l’olympe où nous nous vautrerons sur des coussins brodés d’or et  remplis de dollars. Pour les autres, pour tous les autres, (le peuple quoi !) la docilité est de mise, leurs droits ont été-sont-seront réduits, leur pouvoir d’achat pressuré, leur travail menacé, leur protection sociale grignoté, leur démocratie rabougrie. Et ils devront impérativement se taire, accepter, se distraire de l’opulence des autres pour recevoir quelques miettes de redistribution.

Malheur à ceux qui auront la sinistre idée de protester, rouscailler, crier, manifester, et suprême horreur faire grève.  Macron se chargera de vous remettre  vertement à votre place, celle que vous n’avez pas à quitter, à refuser, à contester.

Et pourtant vous le faites, le refaites, ce destin de M, très peu pour vous.

Tiens Macron, ça commence aussi par un M… Un signe ?

Jean Marie Philibert

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