les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 8 janvier 2018

la politique la mort la vie


La politique, la mort, la vie…



Paradoxe de cette drôle d’époque : on s’escrime au TC, et sans doute aussi dans quelques autres officines, à faire de la politique et à penser politique, et l’observation du monde, l’écoute attentive de ce que les gens disent, le comportement de nombre d’élus sembleraient indiquer que la politique est morte, qu’elle n’intéresse plus grand monde, que les jeunes ont d’autres chats à fouetter, que les plus anciens n’y croient plus, que tous les exclus n’en attendent plus grand-chose, que la gauche et la droite ont fait leur temps, qu’il faut passer à autre chose. Les temps changent, pourquoi la politique échapperait-elle à cette mort programmée ?

Leur œuvre

La question doit d’autant plus nous inquiéter que les acteurs de cette mort programmée se recrutent dans le personnel politique lui-même qui, par ce qu’il dit, par ce qu’il fait, par ce qu’il programme, creuse la tombe de la démocratie. Le NIDROITE-NIGAUCHE de Macron et En Marche avec sa bande de piénikelés a réussi à brouiller copieusement les pistes, et avec d’autant plus de facilité que  les politiques de gauche très-très molle précédentes ressemblaient à s’y méprendre à des politiques de droite dont on avait le sentiment qu’on ne se débarrasserait jamais. Hollande a tout fait pour qu’on n’y comprenne plus rien et Valls a fini d’embrouiller les pistes.

Le décervelage en œuvre 24 Heures sur 24 dans la petite lucarne et ailleurs rajoutait sa touche délicate à cette confusion généralisée pour définitivement nous persuader qu’il n’y avait pas d’alternative, si ce n’est une souillon du nom de Marine qui sentait tellement mauvais le racisme et la sottise qu’elle  ne pouvait que nous entraîner vers du plus pire encore. Elle était parfaite dans le rôle de repoussoir et pouvait ainsi finir de nous désespérer de la politique. Beurk ! Beurk !

Le peuple dans la…

L’irréalité des discours gouvernementaux ne manifeste qu’une incapacité à faire face aux difficultés sociales de tous ordres, chômage, précarité, exclusion, ségrégation, les salaires bloqués…  qui s’enkystent au détriment du plus grand nombre. Et vas-y que je te déquille encore un peu plus le code du travail. Les milliers de manifestants dans les rues se sont heurtés à des murs. Les murs, c’est très bon pour la désespérance

Le doute s’empare du social. Comme si toutes les issues étaient bloquées !

Pendant ce temps ne vous faites pas de souci, les affaires continuent et Gattaz est content.

Même eux…

 La capacité à faire émerger à gauche une force unitaire, pluraliste, progressiste aussi bien aux présidentielles, qu’aux législatives a fait chou blanc, alors que le courant qui s’est porté sur Mélenchon, la France insoumise, le PCF… était loin d’être négligeable, mais la stratégie d’isolement, la volonté suprématiste du parti de gauche de rafler la mise à son seul profit partisan, à jouer le rôle d’opposant officiel ont bloqué une situation où tout est à reconstruire.

RE-NAI-SSAN-CE

Y compris la politique, la vie politique, les valeurs de la politique, celles qui permettraient d’organiser la cité sur des valeurs de justice, de solidarité, de progrès social, de transformations, de partage équitable des richesses, de véritable démocratie. Y compris les forces pour exprimer ce besoin, pour l’organiser, pour le structurer. Le PCF prépare dans son congrès de 2018 quelque chose qui pourrait ressembler à ce sursaut du politique, à une renaissance ; c’est urgentissime pour sortir  d’un marasme mortifère pour la démocratie et la société.

La vie de la politique est entre nos mains, j’ai bien dit nos mains, pas seulement celles des adhérents du PCF, mais aussi celles de tous les citoyens de ce pays nourris de justice à partager, de démocratie à inventer, de pluralisme à faire vivre.   Celles de tous les acteurs engagés dans la vie collective pour la transformer. Il y faut, il y faudra du courage, de la persévérance, une volonté unitaire forte, une solide santé, le rejet de toutes les simplifications trompeuses, l’aspiration à être heureux ici et maintenant largement partagée. C’est tout ce que je nous souhaite pour 2018. Bougeons le monde !

Jean-Marie Philibert.


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