Méthode et
anti-méthode
S’il n’y a pas de morale Macron, à moins de faire de la
traitrise le modèle indépassable du comportement, il y a une méthode Macron,
une politique Macron et même des godillots Macron, à voir la bande de
bénis-oui-oui prêts à tout accepter de leur jeune mentor, à l’image de nos
trois députés des P.O. en Marche …arrière pour défendre les intérêts du
département, à l’image de la transparente Laurence GAYTE qui trouve que la
route de Prades et de Cerdagne n’a
besoin que d’un léger lifting. Offrons-lui une carriole pour ses
déplacements !
La Laurence, c’est fait ! Revenons à l’Emmanuel
et à sa méthode.
La
méthode : un mot suffit
Descartes, en bon philosophe qui a le souci de la vérité
rationnelle, avait écrit un sérieux
Discours de la méthode qui depuis des siècles sert de référence, Macron,
s’est contenté d’un mot en guise de méthode, pour rassurer (tromper ?) son
monde, il avait avancé pour élaborer ses réformes, l’expression « la co-construction »,
c'est-à-dire des décisions prises au
plus près du terrain, élaborées avec le patronat et les syndicats. Sous-entendu
aux syndicats, « Rien ne se fera
sans vous ! ». Mais un mot c’est déjà trop !
Je
co-construis tout moi-même !
C’est sans doute l’influence jupitérienne qui l’a conduit à
prendre très vite ses distances avec cet engagement et à mettre en œuvre sa
première réforme du code du travail en discutant avec les syndicats, mais sans
les entendre, en s’asseyant sur l’Assemblée Nationale nouvellement élue par le
recours aux ordonnances. Il a laissé la Pénicaud faire le boulot, mais il a
décidé de tout… Et ça a continué sur
l’apprentissage, l’assurance-chômage, la formation professionnelle. Jusqu’à
énerver le secrétaire général de la CFDT, Laurent Bergé, pourtant expert dans
l’art d’avaler les couleuvres : « la
méthode Macron, c’est vous discutez, je tranche … et personne ne sait de quel
côté ça va tomber ».
Personne ? Pas si sûr, moi, je sais que ça tombe
toujours sur les fonctionnaires, le service public, les retraités, les
cheminots, les migrants, les étudiants,
les droits sociaux… et cerise sur le gâteau, sur la démocratie avec la réforme
constitutionnelle en préparation où l’antiparlementarisme ambiant va lui servir
à rogner un peu plus les pouvoirs de ceux qui ne sont en fait que nos
représentants. Peccadille ! Sans doute ne les voit-il qu’en godillots
serviles ? Dans le même temps le CAC 40 se porte bien…
L’anti-méthode
Il nous reste à trouver l’anti-méthode, celle qui entend les
besoins des populations, celle qui veut répondre aux souffrances sociales,
celle qui se nourrit d’une vitamine indispensable, la démocratie, celle qui est
en prise directe avec ce qui fait le monde, sa richesse, la classe ouvrière dans
ses composantes de toutes les couleurs. Ce n’est pas la méthode plan-plan,
celle des ronds de jambes et des propos sirupeux. C’est celle de la lutte
sociale et politique, tout cela marche ensemble, mais ça ne marche pas tout
seul, il y faut de l’énergie, de la détermination, de l’entêtement, du courage.
Il y faut éviter les pièges de la désunion. Il y faut une volonté inébranlable
de rassemblement. Et dans ce domaine il est encore possible et nécessaire de
bien mieux faire pour sortir de l’ornière où nous pourrions nous embourber pour
longtemps.
Et pour terminer je m’autorise quelques pensées positives
susceptibles de faire renaître l’espoir, tel qu’il peut surgir le 15 mars, le
22 et sans doute aussi après. Que la France Insoumise sorte de l’isolement aristocratique
dans lequel à Perpignan, comme ailleurs, elle s’enferme, (voir en page
intérieure le compte rendu de la réunion des forces de gauche des PO boudée par
FI). Que les forces syndicales du pays et du département ne fassent pas de la
place prépondérante de chacun le but premier de l’action, mais sachent
redécouvrir la force d’un tous ensemble sans œillères. Que tous les partis de
gauche soient à gauche, pas un peu, tout à fait et prêts à transformer la
société. Que le peuple, les femmes, les hommes, les jeunes et les moins jeunes
se retrouvent avec allégresse dans la rue. Une anti méthode
révolutionnaire ! Mettre du liant, du lien, de la volonté commune.
Jean-Marie Philibert.
MAI 68 A VOS PLUMES :
Plus on approche de mois de mai, plus on en entend de toutes les couleurs (
souvent rétrogrades) sur Mai 68. A Vos plumes pour dire votre MAI. Le TC s’en
fera l’écho fidèle AJOUTER UNE ADRESSE MEL DU TC
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