les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 20 mars 2018

printemps ?


Printemps ?

La manifestation du 15 Mars qui a vu dans les rues de PERPIGNAN autour de 2000 retraités et un bon millier de personnels des EHPAD a été comme un petit coup de printemps, dans un contexte social qui aurait pu sembler atteint de sinistrose, devant des attaques sociales tous azimuts.

Une fatalité inexorable

Le code du travail mis à mal, les ordonnances assassines sur la loi travail, une majorité de godillots à l’Assemblée nationale, des annonces mortifères pour les services publics, une combativité syndicale émoussée, les jeunes à la peine ( avec le  parcours sup fait pour leur rendre plus difficile encore l’entrée à l’université), les écoles ponctionnées (en particulier dans le monde rural), les poches des retraités vidées ( merci la CSG) au prétexte qu’avec 1200 euro par mois ils vivraient mieux que les actifs : tout cela dessine un paysage que le bourrage médiatique quotidien contribue à présenter comme une fatalité inexorable.

Souffrir

Vous êtes nés pour souffrir, alors souffrez… et vous n’avez pas fini. Ils vous en préparent de toutes les couleurs. Vous rouspétez, vous criez : The Voice sublime les cris que vous pouvez pousser… mais il est prévu de ne rien changer, si ce n’est en pire. Vous êtes ringards, d’un autre monde… Il faut vous adapter, vous soumettre à la maestria d’un prodige sponsorisé par les banques qui nous la refait dans le genre sauveur suprême.

Les riches, eux, respirent et envisagent sereinement l’avenir, la presse ne cesse de disserter sur l’étendue de leurs richesses sans y voir le moindre anachronisme. Par contre lorsque, vous, vous regimbez, immédiatement ils vont vous faire la leçon.

Les moments de lucidité

Et puis il y a des moments de lucidité qui font du bien, parce qu’ils ne prennent pas complètement au sérieux ce pouvoir. Ainsi ces lycéens, visités par le Ministre de l’éducation affublé de Brigitte Macron, à laquelle ils crient dans un rire provocateur : « Brigitte épouse-moi ! », comme si la rencontre providentielle avec Brigitte, la fée du président,  pouvait leur assurer le même avenir qu’à un de ses anciens élèves.

Ainsi ces images d’universités qui bougent (Toulouse, Montpellier…), mais chut ! Il ne faut pas en parler. Evitez la contagion ! L’ordre vient d’en haut. Je répète : évitez la contagion ! Pas de Mai 2018 !

Et puis mes camarades, retraités, pensionnés, mal payés de vos efforts, fatigués peut-être, mais combattifs, c’est sûr ! Vous qui avez marché, pour certains en 68… puis en 95, en 2000, en 2003, en 2016… Depuis plusieurs mois déjà vous tiriez la sonnette d’alarme, en mars, en septembre, en vain. Alors là vous avez mis le paquet, des milliers dans toute la France et vous vous dites prêts à continuer, d’abord le 22 Mars, et puis après s’il le faut, sur des questions qui pour vous sont essentielles votre pouvoir d’achat, l’augmentation de vos retraites rabotées régulièrement, le droit à une retraite solidaire  pour les générations à venir. Mais aussi la santé, les services publics…

Notre patrimoine génétique

« En marche ! » qu’ils se disent…La marche en avant, c’est nous, c’est vous qui l’incarnez avec tous les travailleurs de ce pays qui retrouvent là leur patrimoine génétique : il a pour noms, l’action, la rue, l’unité, la détermination, l’organisation, le syndicalisme, la solidarité, l’invention (observons attentivement ce que les cheminots nous préparent). Des surprises sont à venir !

Nous allons faire l’expérience que cette marche-là, parmi ses autres vertus, peut contribuer à lever les verrous politiques qui gênent la construction des perspectives progressistes. Ce serait, ce sera ( ?)  la cerise sur le gâteau !

Jean-Marie Philibert.

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