les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mercredi 12 décembre 2018

la voix de leurs maîtres


La voix de leurs maîtres

Sur les écrans de télévision, depuis plusieurs semaines, la déferlante de gilets jaunes n’en finit pas de se répandre et met sur le devant de l’actualité les questions sociales qui, en général, sont reléguées en fin de journal, réduites à la portion congrue, ou même souvent passées sous silence. On ne s’en plaindra pas. Bien au contraire. Et parallèlement sont convoqués d’éminents spécialistes presque toujours les mêmes, pour disserter sur le mouvement, parfois avec quelques gilets jaunes, judicieusement choisis.

 Et de tartiner sur les tenants de ce qui se passe sur les ronds-points, à Paris, ou ailleurs. Il s’y enfonce beaucoup de portes ouvertes. Mais il arrive que des observateurs, plus lucides que les autres, n’hésitent pas à mettre l’accent sur une dimension forte du mouvement en cours. Sa critique des médias (telle que des gilets jaunes la formulent), le sentiment qu’aujourd’hui l’image donnée est déformée, tronquée, manipulée : regardez la place faite à tout ce qui touche à la violence, à la recherche systématique d’images chocs, aux propos les plus caricaturaux.

Evitons la politique

Tout ce qui tient d’une approche plus politique, même venant des intéressés eux-mêmes  n’est que très faiblement relayé, à moins de délirer complètement comme l‘appel à un général vidé par Macron pour sauver le pays. Par contre les images qui dérangent comme celles des lycéens de Mantes La Jolie, à genoux, les mains sur la tête, vous ne les verrez que subrepticement et en édulcorant leur portée.

Le dépôt de la motion de censure, par la gauche,  à la Chambre de députés : silence radio ! Un aboiement de Marine Le Pen sera bien sûr traité avec tous les égards nécessaires. Le pompon en la matière revient aux chaines d’infos en continu : elles suivent souvent le mouvement en direct, en montrent des images d’une platitude affligeante, accompagnées de commentaires convenus… et souvent mal intentionnés. Après cela ces mêmes commentateurs s’étonnent que les journalistes, les medias soient fort mal vus et dénoncés pour leur travail de sape. Comme s’ils ne savaient pas qu’ils ne sont que la voix de leurs maîtres.

JMP

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