les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 10 décembre 2018


A genoux !

A genoux… Serait-ce pour une prière à Saint Macron ?

L’image est choquante, elle a choqué, elle est indigne d’une démocratie. La preuve : dans les réseaux sociaux elle a été mise en parallèle avec des images de jeunes  résistants agenouillés les mains sur la tête devant des soldats allemands pendant la seconde guerre mondiale.

L’image : celle de 153 jeunes de Mantes-la Jolie (la bien nommée, par antiphrase pour la circonstance) alignés contre un mur, interpellés par les forces de l’ordre à la suite de violences commises en marge de blocages  aux Lycées Saint-Exupéry et Jean Rostand. Avaient-ils mis en péril l’établissement ? Avaient-ils molesté des lycéens, des enseignants, des passants ?

Pour une histoire de poubelles

Ils avaient fait bien pire, ils avaient incendiés des poubelles, sans doute dressées comme des barricades pour bloquer l’entrée de leur établissement. Ce que pratiquent depuis des années les lycéens de Mantes et d’ailleurs dans le cadre de leur auto-formation politique chaque fois qu’un pouvoir autoritaire et sourd les met en colère. Le professeur de lycée que je fus y voit un moment fort de leur formation en contact avec la vraie vie.

Là un pouvoir qui perd les pédales et le sens du réel, qui veut jouer la carte de la tension, qui veut faire peur,  qui craint  le peuple  (quand il redresse la tête) est responsable. Il est responsable parce qu’il ne veut ni écouter, ni entendre, parce qu’il veut garder le cap de l’entassement des richesses pour ceux qui ne savent plus où mettre le pognon, parce qu’il veut imposer aux autres, le pays réel, d’en baver toujours plus et de se taire. A court d’argument, il fait donner la répression sur la jeunesse.

Et il est satisfait. Comme le préfet des Yvelines est content : « Ces images sont impressionnantes, mais aucun jeune n’a été blessé, ni maltraité, nous n’avons enregistré aucune plainte ». On ne doit pas avoir la même définition de la maltraitance. 

C‘est ce même pouvoir qui remplit les villes de policiers, qui sort les blindés, qui embastillent par centaines les manifestants parisiens du 8 décembre, et qui se dit fier de tout avoir organisé.

Comme s’il rêvait de guerre civile. Qu’a-t-il dans la tronche ?

 Dans le cœur, on sait : rien !

Jean-Marie Philibert

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