A
genoux !
A genoux… Serait-ce pour une prière à Saint Macron ?
L’image est choquante, elle a choqué, elle est indigne d’une
démocratie. La preuve : dans les réseaux sociaux elle a été mise en
parallèle avec des images de jeunes
résistants agenouillés les mains sur la tête devant des soldats
allemands pendant la seconde guerre mondiale.
L’image : celle de 153 jeunes de Mantes-la Jolie (la
bien nommée, par antiphrase pour la circonstance) alignés contre un mur,
interpellés par les forces de l’ordre à la suite de violences commises en marge
de blocages aux Lycées Saint-Exupéry et
Jean Rostand. Avaient-ils mis en péril l’établissement ? Avaient-ils
molesté des lycéens, des enseignants, des passants ?
Pour une histoire de
poubelles
Ils avaient fait bien pire, ils avaient incendiés des
poubelles, sans doute dressées comme des barricades pour bloquer l’entrée de
leur établissement. Ce que pratiquent depuis des années les lycéens de Mantes
et d’ailleurs dans le cadre de leur auto-formation politique chaque fois qu’un
pouvoir autoritaire et sourd les met en colère. Le professeur de lycée que je
fus y voit un moment fort de leur formation en contact avec la vraie vie.
Là un pouvoir qui perd les pédales et le sens du réel, qui
veut jouer la carte de la tension, qui veut faire peur, qui craint
le peuple (quand il redresse la
tête) est responsable. Il est responsable parce qu’il ne veut ni écouter, ni
entendre, parce qu’il veut garder le cap de l’entassement des richesses pour
ceux qui ne savent plus où mettre le pognon, parce qu’il veut imposer aux
autres, le pays réel, d’en baver toujours plus et de se taire. A court
d’argument, il fait donner la répression sur la jeunesse.
Et il est satisfait. Comme le préfet des Yvelines est
content : « Ces images sont impressionnantes, mais aucun jeune
n’a été blessé, ni maltraité, nous n’avons enregistré aucune plainte ». On
ne doit pas avoir la même définition de la maltraitance.
C‘est ce même pouvoir qui remplit les villes de policiers,
qui sort les blindés, qui embastillent par centaines les manifestants parisiens
du 8 décembre, et qui se dit fier de tout avoir organisé.
Comme s’il rêvait de guerre civile. Qu’a-t-il dans la
tronche ?
Dans le cœur, on sait :
rien !
Jean-Marie Philibert
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