les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 17 décembre 2018

SON DIEU


Son Dieu !

Il y a un endroit à l’Elysée que vous ne verrez jamais à la télé, ni dans les magazines. Il est dans un espace très protégé, très surveillé que seul le petit cercle d’intimes du président connaît. Ils n’en ont vu que la porte qui est top secrète. Personne n’a le droit d’y entrer, hormis Jupiter soi-même, très rarement accompagné de Bribri. Quand il y entre, de l’extérieur, on entend une voix, venue de très loin. Mais qu’est-ce donc ?

Comme dans les châteaux médiévaux où le seigneur a sa chapelle personnelle, Macron, depuis son entrée en fonction a fait aménager dans son palais républicain, en catimini, laïcité de l’état oblige, un lieu sacré, de prière et de recueillement voué au culte de son dieu : LE GRAND CAPITAL !

Une exclusivité du TC

Grâce à des indiscrétions du petit personnel qui écoute souvent aux portes, nous sommes en mesure de reconstituer ce qui s’y dit. Une exclusivité du TC !

« -Oh ! Mon Dieu ! Faites quelque chose, en quelques mois, ces gaulois réfractaires au changement m’ont mis plus bas que terre. Du haut de l’Olympe ils m’ont jeté sur le bitume des ronds-points où  ils arrêtent les voitures et les camions pour dire tout le mal qu’ils pensent de moi. Et le pire : les conducteurs de ces véhicules semblent si contents de ce qu’ils entendent qu’ils klaxonnent à tout rompre. J’ai honte, je suis désespéré. Bribri  n’arrête pas de me gronder. Mes fidèles soutiens sont mous comme des chiques. Que dois-je faire ? Tu es mon seul recours, toi que je sers aveuglément depuis que Rothschild nous a présentés. »

Une voix d’outre-tombe, accompagnée d’une musique de cliquetis de louis d’or se fait entendre.

L’or ! L’or !

« -Tu entends ces bruits précieux, Emmanuel, c’est à eux que tu dois penser toujours et toujours, et encore plus quand tu es dans la difficulté. La seule lumière de ce monde vient de là. Plus tu t’en mettras dans les poches, plus tu permettras à tes amis et aux miens de s’en mettre encore plus dans les poches, plus tu seras dans le vrai. Dans la seule vérité qui compte : celle de l’argent roi, que dis-je roi, monarque plus qu’absolu. A ce pognon amassé, il ne faut jamais toucher. Il faut en amasser chaque jour davantage en le prenant dans la  poche de ceux qui n’en ont pas beaucoup, mais qui sont, heureusement pour nous, très nombreux. Ça, tu sais faire. Tu sais qu’il ne faut jamais toucher au capital. Il est sacré ! Tu leur as promis quelques miettes, mais tu as su les prendre là où il faut, dans l’argent de l’état, qui est en fait le leur. Tu leur rends un peu de ce que tu leur vole ! Ils doivent s’en contenter.  Continue dans cette voie. Ecoute le Medef, ne lui fais jamais de peine. Arcboute-toi. Ce peuple méchant veut continuer. Arcboute-toi. Envoie ta police le casta(g)ner un peu. Ils ne sont rien. Tu le sais, tu l’as dit. Du haut de ta suffisance,  écrase-les de ton mépris. Il te faut assumer ta supériorité, notre supériorité ! 

Un moment de faiblesse

-Mais Sa Sainteté du Grand Capital, ce que tu me dis, ça marche de plus en plus mal, ils parlent de révolution, certains rêvent de me couper la tête, comme en 89. J’ai même dit, dans un moment de faiblesse,  à mes copines et copains chefs d’état européens qu’il faut savoir écouter la colère du peuple.

-Tu dérailles, Emmanuel, il ne faut écouter que le cliquetis des pièces jaunes d’or. L’or ! L’or ! L’or. Pour le peuple, la misère et les larmes suffisent. C’est le dieu du grand capital qui parle»

Nous livrons à l’information des manants vêtus de jaunes qui peuplent les carrefours ces paroles pleines … d’empathie.

Jean-Marie Philibert

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