Qui a
gagné ?
Au début du
mois les fonctionnaires ont voté
Tout le monde est content… et soulagé… après les élections
professionnelles dans la fonction publique qui ont eu lieu au début du mois de
décembre. Elles concernaient les trois versants de la fonction publique :
l’Etat, les collectivités territoriales et les hôpitaux. Elles se sont
déroulées dans un climat compliqué par
l’action des gilets jaunes, une action qui veut marquer sa distance par rapport
au syndicalisme. Le contexte était
alourdi par la volonté gouvernementale de remettre en cause les pratiques du
paritarisme auquel les personnels sont attachés parce que garant de justice. Sans
vouloir dresser un tableau complet de la situation des fonctionnaires,
rappelons le gel, depuis des temps quasi-immémoriaux, du point d’indice, le
recours de plus en plus fréquent aux contractuels et la remise en cause des
services publics… Les temps ne sont pas
à la fête pour les syndicats qui contre vents et marées poursuivent leurs
actions.
Les résultats officiels et définitifs ne seront connus que
dans quelques jours après le délai règlementaire laissé pour les recours
éventuels. Il est cependant possible de dresser un premier bilan.
Le palmarès
Les media bien en cours, ceux qui aiment le syndicalisme
assis pour ne pas dire couché (Le Monde), ont déjà titré « La CFDT devient
le premier syndicat français » et évoque une redistribution des cartes au
détriment de la CGT, « reléguée sur le deuxième marche du podium »,
comme ils disent. Eh bien, c’est un mensonge. Les résultats pour la fonction
publique sont d’une grande stabilité: la CGT demeure numéro un avec 21,8 % des
suffrages, devant la CFDT qui obtient 19 % et FO 18,1 %, un résultat inchangé
depuis 2014. Derrière, l’Unsa est en progression, la FSU est toujours première
dans l’éducation nationale, en hausse dans les collectivités territoriales,
seule organisation à augmenter son nombre de suffrages, suivies par la fédération autonome de la
fonction publique (FA-FP), par la CFE-CGC et la CFTC. . Le taux de
participation qui tourne autour des 50 % est honorable quand on sait les
obstacles (informatiques) rencontrés pour exprimer son choix.
Et pour tous, au moins pour ceux qui n’en ont pas perdu
l’habitude : la bataille continue. J’ose
imaginer qu’elle serait plus aisée si le souci de l’unité était
davantage partagé. A bon entendeur salut !
JMP
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