les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

dimanche 13 octobre 2019

castaner


Le “mal vestit”

Mon Pépé qui était un tailleur réputé et qui avait le souci que ses enfants et petits enfants soient bien mis, avec des costumes faits sur mesure qui “tombaient” bien, à la juste taille, le lui aurait dit sans ambages:

“Christophe, ton costume de Ministre de l’Intérieur est beaucoup trop grand pour toi, tu es ridicule et le pire tu ne te rends compte de rien. Ce n’est pas parce que tu bombes le torse, que tu te donnes l’air important, que tu prends une gueule fermée et martiale que ça change quelque chose. Il n’est pas aux mesures, ou je crains que ce soit toi qui n’aies pas bien pris la mesure des choses...”

Le ridicule de Castaner

Nous avions déjà eu des occasions de mesurer le ridicule du personnage-Castaner, sa superbe et sa fausse assurance quand il racontait n’importe quoi. Ainsi lorsque des manifestants pour fuir les lacrimos que les forces de l’ordre balançaient à tout va se sont réfugiés pour se protéger dans un hôpital, dans son discours, c’étaient, à ses yeux, des fous furieux qui prenaient d’assaut les services d’urgence … sans doute pour dévorer tout crus les malades en souffrance.

Ne parlons que pour mémoire de la gestion, non seulement chaotique, mais aussi dangereuse pour la démocratie, des manifestations, pas seulement celles des gilets jaunes. Des bavures en tous genres. Des ordres donnés aux forces de l’ordre pour que leur zèle incite les manifestants à rentrer ou rester chez eux. Que dire d’une Fête de la musique qui se termine à Nantes par une noyade à la suite d’une charge policière et les silences coupables qui ont suivi ? Une telle obstination dans l’erreur pourrait justifier des démissions à répétition de l’impétrant-homme-d-état. Mais non, fort du soutien de Macron et Philippe, il poursuit dans les fanfaronnades. Et il est l’irresponsable en chef.

L’irresponsable

Par exemple, lors du dernier attentat dans les locaux mêmes de la Préfecture de Police, dans un service ultra-sensible, celui du renseignement.

Il est là intéressant de reprendre la chronologie des événements pour mesurer la nullité de l’impétrant. Le jeudi 3 octobre, un agent de la préfecture de police s’attaque à ses collègues, il en tue 3, en blesse un quatrième. Dans la cour un policier lui ordonne de lâcher son arme, un long couteau, il refuse. Il est abattu. Stupéfaction générale ? Pourquoi ? Un attentat ? Un geste de folie ? Le meurtrier s’était converti à l’islam ? N’était-il pas un employé modèle ? Le Ministre ne sait pas grand-chose, autant dire rien. Tout cela s’est passé au cœur du dispositif de sécurité de la République. Il faut attendre plusieurs jours pour avoir des débuts de réponses et il s’avère qu’il y a, comme il le dit lui-même, des “dysfonctionnements”. C’est ce que l’on appelle un euphémisme … pour réduire la portée de ce qu’on dit. La catastrophe, l’affaire d’état, les victimes, deviennent des dysfonctionnements.

Dysfonctionnement ? Alors qu’on est censé tout savoir, tout connaître, tout surveiller, ne pas avoir vu que depuis des années, un intégriste islamiste, qui n‘avait pas caché sa satisfaction après les attentats de Charlie Hebdo, n’était pas l’aimable collègue de travail que l’on croyait.

Garant de rien

Le Ministre est d’autant plus responsable que l’on est dans un domaine ultrasensible qui touche à la sécurité de ceux qui sont chargés de cette sécurité, qu’il en est le garant et qu’il a à sa disposition les outils qui lui permettent de le faire.

Enfin quelle confiance veut-il qu’on ait dans son action quand sa propre boutique ressemble à une pétaudière où l'on ne maîtrise rien et où les mots ne sont là que pour cacher ou travestir les choses?

Conclusion logique : si le Président, le Gouvernement, la majorité le couvrent, c’est qu’ils pensent comme lui que les mots comptent plus que les choses et que l’on peut continuer à raconter n’importe quoi aux citoyens.
Mon Pépé a raison : Castaner,  un”mal vestit”!


Jean-Marie Philibert

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