les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 27 janvier 2020

il aurait mieux fait de se taire


Il a parlé … Il aurait mieux fait de se taire

Déclaration de Macron, le jeudi 23, dans l’avion qui le ramène d’Israël.

« Aujourd'hui s'est installée dans notre société, et de manière séditieuse par des discours politiques, l'idée que nous ne serions plus dans une démocratie, qu'il y ait une forme de dictature qui s'est installée. »
Puis :
« Mais allez en dictature ! Une dictature, c'est un régime où une personne ou un clan décide des lois. Une dictature, c'est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. »
Et il a poursuivi :
« Si la France c'est cela, essayez la dictature et vous verrez !...Il y a en démocratie un principe fondamental : le respect de l'autre, l'interdiction de la violence, la haine à combattre …Tous ceux qui aujourd'hui dans notre démocratie se taisent sur ce sujet sont les complices, aujourd'hui et pour demain, de l'affaiblissement de notre démocratie et de notre République …Celles et ceux qui portent cette violence, celles et ceux qui avec cynisme quelquefois l'encouragent, ou ceux qui taisent tout reproche qu'il faut avoir, oublient une chose très simple : nous sommes une démocratie
Une démocratie, c'est un système politique où l'on choisit nos dirigeants, c'est un système politique où l'on choisit les représentants qui auront à voter librement les lois qui régissent la société. »
Cela suppose,  « beaucoup d'exigence  Dans une démocratie, on a un devoir de respect à l'égard de ceux qui représentent et portent cette voix, parce que précisément on a le pouvoir de les révoquer. On a l'interdiction de la haine parce qu'on a le pouvoir de les changer. »"

Et il a dit des bêtises.

La pensée de Macron est à la philosophie politique ce que les patates bouillies sont au foie gras, ce que ma pratique sportive est au sport de haut niveau. Ce qui aggrave son cas, c’est son incapacité, quand il parle, à appréhender le moment, à le comprendre dans sa complexité. A saisir ce qu’imposent les réalités de l’heure, les réalités internationales (là, il vient de les voir en Israël et n’en dit mot) et les réalités nationales (je suppose qu’il les suit au quotidien et se trompe et nous trompe). Nous rouler dans la farine : son credo ! Quant au respect, parole-parole.

Une démocratie déterminée

Il se fait donc le défenseur d’une démocratie menacée. Et il se prend pour Zorro. Alors qu’elle est bien vivante, joyeuse et déterminée. La preuve par ces rafales de manifs plus inventives que jamais où il ne voit que des déferlements de haine. Et bien sûr, sous-entendu lourdingue, c’est un coup de ces méchants grévistes, manifestants, syndicalistes à qui il va apprendre ce qu’est une démocratie. Lui qui n’a pas vu-entendu-compris qu’une majorité du pays ne veut pas de sa retraite à point. 

Ecoute-moi, Emmanuel, tu te goures !

Ce n’est pas de la haine, mais seulement la conviction profonde qu’en t’attaquant aux retraites tu détruis l’état social construit dans les luttes d’un passé et d’un présent populaires et vivants qui refusent de se soumettre, tu portes des coups à la justice, à la solidarité, tu fais de notre pays une annexe du libéralisme échevelé qui a besoin des souffrances du peuple pour s’engraisser. La dictature qui nous menace, c’est celle du pognon et des rupins que tu représentes. Et nous n’en voulons pas et nous ne nous arrêterons pas en si bon chemin. Que tu pleurniches ou que tu nous la joues « même pas peur ! » ne change rien. On continuera à défendre, à promouvoir la démocratie sociale et l’on sait qu’il ne faut pas compter sur toi (la preuve par TA police).



La colère… pas la haine ! Tu as compris ?

Quant au pouvoir de changer nos représentants… on ne pense qu’à ça…

Jean-Marie Philibert.

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