Il a parlé … Il aurait mieux fait de se taire
Déclaration de Macron, le jeudi 23, dans l’avion qui le ramène d’Israël.
« Aujourd'hui s'est installée
dans notre société, et de manière séditieuse par des discours politiques,
l'idée que nous ne serions plus dans une démocratie, qu'il y ait une forme de
dictature qui s'est installée. »
Puis :
« Mais
allez en dictature ! Une dictature, c'est un régime où une personne ou un clan
décide des lois. Une dictature, c'est un régime où on ne change pas les
dirigeants, jamais. »
Et il a poursuivi :
« Si la France c'est cela,
essayez la dictature et vous verrez !...Il y a en démocratie un principe
fondamental : le respect de l'autre, l'interdiction de la violence, la haine à
combattre …Tous ceux qui aujourd'hui dans notre démocratie se taisent sur ce
sujet sont les complices, aujourd'hui et pour demain, de l'affaiblissement de
notre démocratie et de notre République …Celles
et ceux qui portent cette violence, celles et ceux qui avec cynisme quelquefois
l'encouragent, ou ceux qui taisent tout reproche qu'il faut avoir, oublient une
chose très simple : nous sommes une démocratie…
Une démocratie, c'est un système politique où l'on
choisit nos dirigeants, c'est un système politique où l'on choisit les
représentants qui auront à voter librement les lois qui régissent la société. »
Cela suppose,
« beaucoup
d'exigence… Dans une démocratie, on a un devoir de
respect à l'égard de ceux qui représentent et portent cette voix, parce que
précisément on a le pouvoir de les révoquer. On a l'interdiction de la haine
parce qu'on a le pouvoir de les changer. »"
Et il a dit des bêtises.
La pensée de Macron est à la philosophie politique ce que les patates bouillies sont au foie gras, ce que ma pratique sportive est au sport de haut niveau. Ce qui aggrave son cas, c’est son incapacité, quand il parle, à appréhender le moment, à le comprendre dans sa complexité. A saisir ce qu’imposent les réalités de l’heure, les réalités internationales (là, il vient de les voir en Israël et n’en dit mot) et les réalités nationales (je suppose qu’il les suit au quotidien et se trompe et nous trompe). Nous rouler dans la farine : son credo ! Quant au respect, parole-parole.
Une démocratie déterminée
Il se fait donc le défenseur d’une démocratie menacée. Et il se prend pour Zorro. Alors qu’elle est bien vivante, joyeuse et déterminée. La preuve par ces rafales de manifs plus inventives que jamais où il ne voit que des déferlements de haine. Et bien sûr, sous-entendu lourdingue, c’est un coup de ces méchants grévistes, manifestants, syndicalistes à qui il va apprendre ce qu’est une démocratie. Lui qui n’a pas vu-entendu-compris qu’une majorité du pays ne veut pas de sa retraite à point.
Ecoute-moi, Emmanuel, tu te goures !
Ce n’est pas de la haine, mais seulement la conviction profonde qu’en t’attaquant aux retraites tu détruis l’état social construit dans les luttes d’un passé et d’un présent populaires et vivants qui refusent de se soumettre, tu portes des coups à la justice, à la solidarité, tu fais de notre pays une annexe du libéralisme échevelé qui a besoin des souffrances du peuple pour s’engraisser. La dictature qui nous menace, c’est celle du pognon et des rupins que tu représentes. Et nous n’en voulons pas et nous ne nous arrêterons pas en si bon chemin. Que tu pleurniches ou que tu nous la joues « même pas peur ! » ne change rien. On continuera à défendre, à promouvoir la démocratie sociale et l’on sait qu’il ne faut pas compter sur toi (la preuve par TA police).
La colère… pas la haine ! Tu as compris ?
Quant au pouvoir de changer nos représentants… on ne pense qu’à ça…
Jean-Marie Philibert.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire