les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 21 janvier 2020

police


Le pouvoir et SA police !

Devant la multiplication des violences policières, le pouvoir ne reste pas sans voix… Pour quels effets ?

La lucidité des gugus qui nous gouvernent est au-delà de toutes les espérances. Imaginez : au pouvoir depuis plus de deux ans, ils ne s’étaient pas rendu compte que les forces de police qui sont sous leur contrôle tapaient  comme jamais sur tous les manifestants qui se présentaient, faisaient des dépenses de lacrimo qui explosaient (c’est le cas de le dire) tous les budgets, tiraient avec des LBD dans la gueule de ceux qui ne leur revenaient pas, et crevaient un œil par ci, un autre par là. Ils avaient si complètement oublié que police veut dire force de l’ordre qu’ils semblaient tout fier d’être au cœur d’un zinzin où ils pouvaient jouer en toute impunité aux super héros. Ils l’ont fait avec les gilets jaunes, ils continuent à le faire avec les syndicats. Ils seraient fatigués, énervés, mal commandés…

Et puis « brutalemen »t un éclair de lucidité.

Macron soi-même, la semaine dernière :

« J’attends de nos policiers et de nos gendarmes la plus grande déontologie… Des comportements qui ne sont pas acceptables ont été vus ou pointés. » Il sera « intraitable », il n’aura aucune « complaisance l ». Il ne veut pas que les dérapages constatés « atteignent  la crédibilité de nos professionnels des forces de sécurité intérieures ». Et attention, il a chargé Castaner (e bien nommé) de lui faire « des propositions claires pour améliorer la déontologie ».  Pas la castagne, la déontologie ! Attention, c’est du sérieux.

Enfin libre à vous de le croire. Parce que sur le terrain de Paris à Perpignan, c’est toujours les mêmes pratiques et il vaut mieux éviter de rencontrer de trop près ces grands déontologues que seraient devenus subitement des forces de l’ordre… à cran.

On comprend qu’ils le soient. Mais on comprendrait davantage qu’ils soient plus soucieux des valeurs de la république et des impératifs qu’elles imposent, qu’ils soient plus enclins à renforcer les libertés publiques dont ils devraient être les vecteurs, qu’ils retrouvent la voie d’une démocratie que les pratiques répressives en cours réduisent comme peau de chagrin. Même certains députés macronistes le disent.

Parce qu’au-delà des dérapages policiers qui ne sont pas fortuits, c’est tout l’édifice démocratique qui se lézarde. Par exemple les matraquages médiatiques et les experts-journalistes bien mis qui les profèrent à longueur d’antenne sont du même tonneau et produisent les mêmes effets insupportables sur une opinion publique qui  prend ces gens-là pour ce qu’ils sont, des mercenaires sans conscience qui vendent leurs discours mensongers pour un plat de lentilles.

Sur le terrain démocratique beaucoup est à reconstruire…

JMP

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