Valéry,
François 1 et 2, Jacques, Nicolas, Emmanuel …et l’humain…
Dans un épisode précédent je m’étais plu à montrer l’humanité
de sportifs d’ici et d’ailleurs et à fonder l’intérêt qu’ils suscitent ou ont
suscité sur cette dimension humaine qui pouvaient faire d’eux des prolongements
sublimés (bien sûr) de nous-mêmes. Ce qui peut expliquer la fascination exercée
par les grands sportifs.
Du décès de
VGE
Quelques jours plus tard, alors que cette notion d’humain
occupait encore ma cervelle, nous apprenons le décès de VGE, Valéry Giscard
d’Estaing pour les plus jeunes. Et tous les courtisans de la bienpensance de se
répandre en éloges dithyrambiques sur le personnage qui aurait été moderne
avant l’heure, un peu incompris, mais si bien élevé et si modeste. Et tous de
rappeler ses grands faits et gestes dont la loi sur l’IVG (qu’il doit aux
députés de gauche) entre autres. Mais peu de rappels sur sa démagogie, son goût
prononcé pour s’inviter impoliment chez des gens modestes, pour recevoir les
éboueurs qui passaient devant l’Elysée, pour tuer les éléphants en Afrique et
au passage ramener quelques diamants de Bokassa, sur son allergie aux
mouvements ouvriers (les sidérurgistes se souviendront!) et the last mais non
the least son incapacité à gracier des condamnés à mort (rappelez-vous
Ranucci). Vous avez dit … humanité…
en passant
par l’humain menteur, trompeur
r Le François qui a suivi a tout tenté pour nous la jouer
plus humain, en particulier sur la peine de mort abolie, mais son humanité est
restée bien trouble, et souvent forte de contorsions en tous genres pour nous
faire avaler des couleuvres qui voulaient nous convaincre que ripolinage et
changement de société était la même chose. L’humain serait-il un peu
menteur ?
Le Jacques qui a enchaîné était tout sauf une oie blanche,
mais grâce au cul des vaches qu’il tâtait avec plaisir, il pouvait donner une
impression de proximité qui pouvait laisser croire que la droite pouvait être
populaire. Dans le même temps il faisait le nécessaire pour que le monde du
travail en bave toujours autant, et même un peu plus. Son humanité à lui était
du genre trompeur.
Valery, François et Jacques sont maintenant partis sous
d’autres cieux, mais cela ne doit pas nous empêcher de rester lucides.
à
«l’humanité » des survivants
Quant aux survivants, leur « humanité » fait encore
la une de l’actualité, ainsi Nicolas, premier président à avoir affaire avec la
justice pour une sombre affaire de trafic d’influence : il est plus que
plaisant après avoir lu la plaidoirie du procureur qui dénonce le mépris
souverain ( c’est le cas de le dire) et inadmissible du plus haut responsable
du pays pour le droit, pour l’état de droit
d’entendre les arguments du Nicolas en question qui en fait un échange
de service entre potes qui prépare un arrangement… très humain. Tu m’informes
de ce qui se passe à la cour de cassation et je te prépare une retraite dorée à
Monaco. L’humanité devient ainsi bien médiocre.
François et Emmanuel étaient copains, mais Emmanuel a trompé
François qui, balourd, s’est laissé
berner. C’est humain… diront les commentateurs ! Ils sont du même monde de
l’Enarchie, c'est-à-dire de l’humain supérieur,
et étaient sans doute convaincus qu’ils n’étaient pas du vulgus pecum
(le populo), qu’ils étaient légèrement au-dessus.
D’où la propension de l’Emmanuel à jeter ses petites phrases
assassines sur ceux qui sont rien. D’où la politique violemment antisociale (le
pognon avant le travail bien sûr) qu’il met en œuvre. D’où les coups qu’il
porte à la démocratie. Avec les phrases ronflantes qui veulent tromper leur
monde. Avec lui l’humanité est devenue Jupitérienne, c'est-à-dire le contraire
de ce qu’elle est.
Parler d’humain avec Valérie, François1 et 2, Jacques, Nicolas
et Emanuel, c’est vraiment faire de l’antiphrase.
Pourrait-on envisager un président sans antiphrase en matière
d’humanité. ?
Jean-Marie Philibert
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