les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 1 décembre 2020

La démocratie les gêne

 

La démocratie les gêne !

Ces dernières semaines montrent un pouvoir qui change progressivement de nature…

La pandémie semble un prétexte idéal pour mettre le pays au pas. En tant que président-chef de tout, vous donnez aux forces de police la possibilité de se défouler sur tout contrevenant avéré ou pas, vous mettez quelques brutes épaisses à leurs têtes et vous choisissez comme ministre de l’intérieur un jeune loup aux crocs bien longs pour qui, comme pour vous, la république n’est rien d’autres qu’une paillasson. Comme cela ne suffit pas vous rajoutez des lois qui interdisent à tout va, dont en particulier les images de flics frappeurs. Vous appelez ça la Sécurité Globale. Et vous pensez être tranquille, comme vos sujets que vous tentez de bâillonner.

Une nouvelle ampleur

La cinquième république (et sa constitution gaullienne), née d’un coup de force contre la démocratie parlementaire est en train de changer de nature. Certes elle n’a jamais aimé aveuglément les sociétés qui bougent et les esprits récalcitrants, progressistes. Et il a fallu bien souvent secouer le cocotier violemment pour lui faire entendre raison, pour qu’elle écoute les revendications populaires. Mais avec Macron I° les choses prennent une nouvelle ampleur au point qu’il est possible de s’interroger sur une orientation très dangereuse, fascisante, dirons certains,  pour la démocratie.

Regardez la place faite au Parlement, à l’opposition, aux élus (même ceux de la majorité). Observez comment un homme décide de tout, tout seul, ou entouré de courtisans serviles et de comités Théodule à sa botte, sans légitimité. Mesurez le mépris de la chose publique qu’expriment ses discours pontifiants et sans humanité. Et la façon arrogante dont il tourne le dos aux besoins  sociaux, aux droits sociaux, aux souffrances d’un monde qui n’en peut mais. Et qu’il croit pouvoir acheter avec un pognon, dont on ne sait pas trop d’où il sort.

La crise de la démocratie est au moins aussi profonde que la crise sociale, et ses enjeux sont tout aussi importants. Il est heureux de voir que les audiences des initiatives prises pour protester contre ces dérives du pouvoir montrent une réelle volonté d’y mettre un terme. Il faudra insister.

jmp

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