La
démocratie les gêne !
Ces dernières semaines
montrent un pouvoir qui change progressivement de nature…
La pandémie semble un prétexte idéal pour mettre le pays au
pas. En tant que président-chef de tout, vous donnez aux forces de police la
possibilité de se défouler sur tout contrevenant avéré ou pas, vous mettez
quelques brutes épaisses à leurs têtes et vous choisissez comme ministre de
l’intérieur un jeune loup aux crocs bien longs pour qui, comme pour vous, la
république n’est rien d’autres qu’une paillasson. Comme cela ne suffit pas vous
rajoutez des lois qui interdisent à tout va, dont en particulier les images de
flics frappeurs. Vous appelez ça la Sécurité Globale. Et vous pensez être
tranquille, comme vos sujets que vous tentez de bâillonner.
Une nouvelle ampleur
La cinquième république (et sa constitution gaullienne), née
d’un coup de force contre la démocratie parlementaire est en train de changer
de nature. Certes elle n’a jamais aimé aveuglément les sociétés qui bougent et
les esprits récalcitrants, progressistes. Et il a fallu bien souvent secouer le
cocotier violemment pour lui faire entendre raison, pour qu’elle écoute les
revendications populaires. Mais avec Macron I° les choses prennent une nouvelle
ampleur au point qu’il est possible de s’interroger sur une orientation très
dangereuse, fascisante, dirons certains,
pour la démocratie.
Regardez la place faite au Parlement, à l’opposition, aux
élus (même ceux de la majorité). Observez comment un homme décide de tout, tout
seul, ou entouré de courtisans serviles et de comités Théodule à sa botte, sans
légitimité. Mesurez le mépris de la chose publique qu’expriment ses discours
pontifiants et sans humanité. Et la façon arrogante dont il tourne le dos aux
besoins sociaux, aux droits sociaux, aux
souffrances d’un monde qui n’en peut mais. Et qu’il croit pouvoir acheter avec
un pognon, dont on ne sait pas trop d’où il sort.
La crise de la démocratie est au moins aussi profonde que la
crise sociale, et ses enjeux sont tout aussi importants. Il est heureux de voir
que les audiences des initiatives prises pour protester contre ces dérives du
pouvoir montrent une réelle volonté d’y mettre un terme. Il faudra insister.
jmp
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