les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 18 avril 2022

Ce que me dit ma lanterne qui n'est pas magique

 

Ce que me dit ma lanterne qui n’est pas magique

 

 

Avant le deuxième tour de la présidentielle, nous sommes parfois interloqués à écouter tout ce que l’électeur, à gauche, dit souvent dans un très obscur embrouillamini des motivations, des argumentations et des états d’âmes. Nous pouvons entendre tout et son contraire.

Ces discours me font penser aux errements hasardeux de ceux qui sont dans le brouillard. Aujourd’hui on semble avancer à tâtons pour dessiner ce que seront ou pas les cinq années à venir. Il vaudrait mieux ne pas trop débourrouner. Comment faire ? Que me dit ma lanterne qui est tout sauf magique.

Peut-on comparer les programmes ?

Certes il le faut, mais l’une nous a habitués à des promesses attrape-mouche, démagogiques bien sûr qui glorifient la supériorité de la blancheur, les valeurs éternelles, le rejet des différences, le tout mâtiné de quelques propos sociaux, sur le pouvoir d’achat en particulier. Rien sur la vraie nature de la droite extrême, fascisante, pétainiste et raciste qui la fait rêver; rien sur le partage des richesses, sur les droits sociaux. J’oubliais le référendum qu’elle adore sur tout et rien, comme entourloupe pour flinguer la vie politique démocratique.

L’autre, Jupiter, grand balourd, a cru malin de balancer avant le premier tour une relance de la réforme des retraites qui ne seraient accessibles qu’à 65 ans. Maintenant il tente le possible et l’impossible pour gauchir un programme apte à attirer l’électorat de gauche à qui il faut faire les yeux doux. Le reste est dans la lignée de  ce que l’on sait de ses idées, le capitalisme ultra libéral, repeint aux couleurs d’un modernisme qui visiblement ne veut pas savoir ce qu’est un peuple. Le tout assis sur la conviction que le grand homme qu’il est sait tout sur tout, a réponse à tout.

Pour les programmes, tous les deux, beurk !

Leur « nature »

Passons donc aux caractères, aux personnalités des impétrants. au magnétisme qu’il dégage, à la séduction dont ils sont capables. Derrière le sourire figée de la Marine, la part d’humanité semble fort ténue. Et ma mémé qui s’y connaissait aurait vu un fond certain de méchanceté dans un regard qui est dans l’impossibilité, malgré les conseils des communicants d’exprimer un embryon d’empathie. Comme ces chiens qui grognent dès qu’on les regarde. Visiblement elle préfère être crainte qu’aimer. Rebeurk.

Quant à Manu II il tente de nous la faire proche du peuple, toujours prêt au dialogue, à la discussion, à l’attitude amicale, mais distante d’ un lider exceptionnel très proche des grands de ce monde. L’hypertrophie de son moi est en mesure de lui permettre toutes les audaces. sa brillante réussite à un âge inhabituel lui fait croire que rien n’est impossible, que le monde, l’électorat, ses disciples sont des jouets avec lesquels il peut jouer sans fin, ni retenue. Il me fait penser à ces dieux descendus de l’Olympe qui veulent se mêler incognito au peuple sans jamais y parvenir.

Alors ?

L’un, comme l’autre, je n’aurais aucune envie de les inviter à la terrasse du café où je prends régulièrement l’apéro. Je les classe dans les imbuvables.

Les personnes, les programmes ne valent que dalle.

Alors je reste à la maison, je vais à la pêche, je renie la politique, je m’assieds sur mes valeurs  je désespère de l’humanité, immodeste je fais de mon choix le nec plus ultra de la réflexion philosophique que j’affiche sur les réseaux sociaux. C’est mode !

Ou je pense à ce que je sais de l’extrême droite, du fascisme dont elle fait le lit, des souffrances et des malheurs qu’elle a engendrés, il n’y a pas longtemps, et qu’elle engendre encore de par le monde. De la négation dont elle est porteuse, de l’inégalité dont elle se nourrit, des mensonges qu’elle véhicule, des stratégies inodores qu’elle a utilisées partout pour prendre le pouvoir, du capitalisme le plus sauvage qu’elle a toujours servi, de la mort de la démocratie qu’elle  vise. Je me dis, Jean-Marie, arrête le débourrinage, tu n’as pas le choix. Il y a un mal terrible à tenter d’éviter, l’état RN. Vote donc Macron, avec des pincettes. Ton copain, le travailleur catalan, te comprend. C’est la seule façon d’éviter l’entourloupe.

Jean-Marie Philibert

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire