les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 25 avril 2022

Comprendra-t-il

 

Comprendra-t-il ?

Ainsi donc nous y voilà : nous avons mis les mains dans la gadoue pour éviter la merde et nous l’avons évitée, conscient que  l’acte était  difficile, qu’aucun problème ne serait réglé, que tout reste à faire, mais que le pire est évité. J’ai du mal à comprendre ceux, qui engagés, de bonne foi, soucieux de progrès et de démocratie, des compagnons de lutte, ne comprennent pas les dangers induits par un basculement vers l’extrême droite d’une majorité de l’électorat. Certes la peste brune ne s’installe pas du jour au lendemain, on peut être facho et malin, mais toutes les dérives fascisantes ont entraîné leur lot de malheurs et de souffrances et se sont nourries de la naïveté, de la sottise de tous ceux qui ont cru bon de laisser faire. Il est salutaire pour notre pays que les résultats du 24 avril aient fait la démonstration claire et nette que NO PASARAN. Parce que quand la république est attaquée, il ne faut pas enfiler des perles, il faut la défendre.

Les luttes sociales

Et poursuivre le combat ! Il y aura les grands classiques dans ce combat, à commencer par le premier Mai 2022 et toutes les luttes sociales qui ne cessent de frapper aux portes, qui ont nourri la campagne électorale, le pouvoir d’achat, les salaires, les droits, le chômage et son indemnisation, les discriminations, les exclusions, la précarité, la question des retraites, des protections sociales.

Là nous allons très vite percevoir le niveau d’intelligence et d’honnêteté du Macron nouveau. On le dit équipé d’un ordinateur mental qui étonne ceux qui le côtoient. C’est sans doute un peu vrai quand on le compare à celui de la Marine lors de leur débat : c’était un premier prix, poussif et peu fiable. Mais la machine ne fait pas tout. Il a très bien compris qu’il ne doit sa réélection qu’à la détestation profonde dont sa concurrente, à juste titre,  souffrait. Il sait aussi qu’une large part de l’électorat n’a aucune sympathie pour lui et sa clique, voir le taux d’abstention, que son mépris pour le peuple a failli lui coûter très cher.

D’autres logiciels

Il doit changer les logiciels de son ordi. En particulier il en a un que j’appellerai le mépris de classe, il lui a fait dire toutes sortes de méchancetés sur les pauvres gens. Il n’est plus de saison s’il veut les réconcilier avec la politique. Il en a un autre « retraite à 65 ans » qu’il s’appelle : il ferait bien de le mettre au rebut. Il ne lui a fait faire que des bêtises et dire que des mensonges (le COR n’a jamais dit qu’il fallait travailler jusqu’à 65 ans pour sauver les retraites).

Il doit écouter, beaucoup écouter, en particulier les syndicats qui pour la plupart ont été très clairs sur les enjeux des élections, les associer à la vie sociale et politique comme des partenaires à part entière, porteurs des intérêts du monde du travail.

Il ne doit pas traiter les questions ultra-sérieuses, de l’écologie, comme un hochet pour distraire un électorat immature, mais s’attaquer sans faux semblants aux racines d’un mal qui ronge une planète en difficulté.

Les vraies valeurs

Enfin et surtout il ne doit plus se tromper comme il semblait le faire souvent sur les vraies valeurs de notre monde, de notre société. Elles ne sont pas dans les banques, au CAC 40, à la Bourse, chez les VIP, les matuvu aux egos demesurés, les pdg aux revenus provocateurs. Je sais, je sais : il a été nourri au lait de la banque Rothschild. IL est très dur de se départir de ses mauvaises habitudes. Mais la prise de distance avec le Grand Capital, comme il disait Marchais, lui ferait le plus grand bien et lui permettrait de nous prouver qu’il a peut-être compris quelque chose à ce 24 avril. Je ne suis sûr de rien.

Jean-Marie Philibert

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