Volatil ?
Engagé ? Le choix…
Il ne vous aura pas échappé que dans grand nombre
d’états-majors, c’est la grande trouille ; chez nombre de commentateurs
officiels qui encombrent l’espace médiatique, comme pour nous empêcher de
penser, la trouille est partagée. Dans les sondages multiples et variés qui circulent, ça part
dans tous les sens.
L’entourage du Jupiter sortant, malgré une course en tête
dans les sondages, se dit que tout Jupiter qu’il croit être, il pourrait
être sorti. Il n’aurait pas dû attendre si longtemps avant de se déclarer… La
fréquentation quasi quotidienne de Poutine au téléphone était une erreur sans
effets sur le Poutine en question. Chez les Macron’s boys, on n’est sûr de
rien, on n’a plus la superbe des grands jours, certes on manœuvre peut-être un
petit peu. Histoire de raviver les peurs.
Des électeurs
évaporés
Mais avec le nombre important d’indécis que les sondeurs
disent rencontrer, tout est possible. L’électeur et trice sont des êtres volatil(e)s, ils s’enthousiasment
spontanément, se rassemblent, disparaissent, pour réapparaître ailleurs ou
nulle part. On aurait a priori l’impression que le hasard l’emporte sur la rationalité.
Toutes les forces politiques sont concernées : observez
le parti socialiste, pendant un long temps, il a eu ses troupes de fidèles. Aux
dernières nouvelles Anne Hidalgo les aurait perdues de vue. Les écolos qui se
croyaient force montante aux dernières municipales n’ont pas retenu toutes
leurs ouailles. Les républicains aussi sentent leur électorat se désagréger,
Valérie Pécresse semble un peu pitoyable dans ses efforts pour recoller les
morceaux. Les droites extrêmes se parent de visages ou respectables ou racistes
pour attraper le plus de mouches qui ne semblent pas savoir l’odeur qui les
attire le plus. Mélenchon, il est le peuple, donc il veut tout, tout le peuple
vous-dis-je, mais le peuple voudra-t-il ? On est en plein dans le volatil.
Une voie courageuse
Roussel tente de rouvrir une voie courageuse, celle des
jours heureux, mais sera-t-il payé de ses efforts ?
Je comprends les troubles de l’électorat, il y a un contexte
qui y contribue et il y a des situations difficiles pour beaucoup. Il y a
passif et passé. Voir la prégnance du thème du pouvoir d’achat dans la campagne
et les errements sans fins des politiques subies tournant ostensiblement le dos
aux exigences sociales, creusant sans fin les inégalités, se nourrissant de la
désespérance du plus grand nombre. Mais à quelques encablures du choix du
meilleur bulletin pour en sortir, j’émets le vœu de nous voir de plus en plus
nombreux sortir de l’état gazeux qui caractérise les êtres volatils et qui ne
peut faire et vivre que du vent, pour en
fonction de ce que chacun pense dans son for intérieur nous engager avec toute notre conscience et
notre détermination dans le choix politique en mesure d’agir sur notre vie.
Nous engager résolument. Faire de la politique enfin. Et pas
qu’un jour ! Et pas que dans l’urne ! Pas de la politique hors sol.
Dans les communes, les quartiers, au travail, comme dans toutes les sphères de
la vie sociale ! Secouer tous les cocotiers pour que les fruits tombent
enfin.
La volatilité est à la vie, ce que sont les fantômes pour
les êtres réels. Pour en sortir il y
faut la vie, concrète, tangible, rugueuse aussi
Et le 10 Avril, le choix de la vraie vie politique. C’est celui que nous
ne cessons de faire au TC.
Jean-Marie Philibert
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