les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 20 février 2023

LA CONFIANCE

La confiance Sur la stratégie syndicale unitaire Il ne suffit pas d’avoir raison, de le clamer à longueur d’antenne pour gagner une bataille politique et sociale, surtout sur une question aussi centrale que la question des retraites qui touche au cœur de la répartition des richesses, donc à la justice sociale. La justice sociale, quoi qu’ils en disent n’est pas le souci majeur de la majorité macronienne. Les organisations syndicales qui sont depuis 1993 confrontées à des attaques successives sur cette question, savent d’expérience qu’il y a de multiples impératifs à respecter pour faire reculer le pouvoir. Partager les richesses Le premier : l’information des salariés, des travailleurs, des jeunes, du peuple que le gouvernement va tenter de convaincre de la nécessité d’une « réforme » qui entérine des reculs sociaux majeurs pour les générations à venir. La tâche est souvent difficile car de faux arguments de bon sens sont mis en avant, on vit plus longtemps, les caisses seront vides dans quelques années, tous les pays l’ont fait… En gommant l’essentiel : la productivité du travail en 2023 n’a-t-elle pas accru nos richesses et ne permet-elle pas d’en faire profiter ceux qui y ont consacré leur vie ? Sur ce point essentiel, alors qu’elles sont diverses, sur le projet de Macron de rajouter trois ans supplémentaires obligatoires à la durée du travail (65 au lieu de 62) pour bénéficier d’une retraite à taux plein, elles ont été unanimes à dénoncer une arnaque, à ne pas se laisser piéger par les arguties avancées, les promesses d’amélioration du système, les pseudos concertations organisées, les tentatives de division, les petits reculs (64 ans). La bataille de l’opinion a conduit une large majorité à voir les dangers des propositions gouvernementales, ce que confirment les sondages. La rue en marche partout Sur cette volonté de ne pas accepter un recul social majeur, elles ont su construire de façon unitaire, dans un respect mutuel des pratiques des uns et des autres un rapport de forces qui est allé se renforçant de journée d’action en journée d’action : elles ont mis le peuple en marche dans des rassemblements inédits, nombreux, éclatés sur tout le territoire. Très au-delà des rassemblements habituels, avec de nouveaux participants, avec toutes les générations confondues, avec un calme surprenant, une détermination affichée, une prise de parole très inventive. Je crois comprendre que le rassemblement peut encore s’élargir devant l’entêtement du gouvernement à faire celui qui ne comprend pas, que les formes pourraient se durcir s’il le fallait, que l’unité affichée est solide. Ce n’est qu’à ce prix que se construit le progrès social et les syndicats en sont des acteurs majeurs quand ils ont la confiance populaire. Jean-Marie Philibert

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