les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

dimanche 26 février 2023

LE MOUVEMENT SOCIAL, LE RN ET LESAUTRES

Le mouvement social, le RN et les autres En quête de respectabilité, le Rassemblement National fait ce qu’il faut pour profiter du mouvement social en cours contre la réforme des retraites, mais sans jamais apparaître comme fauteur du moindre trouble. Bien sûr ses militants se gardent de toute apparition dans les cortèges qui sillonnent les villes, pour la bonne raison que s’ils y apparaissaient comme tels, ils se feraient rapidement remettre à leur place, c‘est-à-dire en dehors d’un mouvement populaire qui rejette massivement ses appels à l’exclusion, au racisme. En attente La stratégie politique du RN au Palais Bourbon semble dictée par une obsession, se distinguer de la gauche, mais sans jamais croiser le fer avec les arguments gouvernementaux, sans jamais chercher à défendre pied à pied les intérêts des salariés, sans se situer délibérément du côté des droits sociaux. Le Rassemblement semble en attente d’un pouvoir que des commentateurs naïfs ou malintentionnés ou militants leur promettent lors d’échéances électorales futures. Pour cela faisons-nous oublier et profitons des difficultés de la droite présentable, façon Parti Républicain, qui ne sait plus s’il doit apporter ses voix à un projet qui ressemble étrangement à tout ce qu’il pense de mal des droits sociaux et en particulier du droit à la retraite. Soit le PR se fond dans une majorité de circonstances avec la bande à Macron et sape son assise électorale bien érodée. Soit il empêche Macron d’avoir une majorité et ouvre une boîte de pandore d’où tout peut sortir. L’observation de l’attitude de la droite au Sénat peut apporter quelques éclaircissements. Wait and see ! Mais là on est dans les manœuvres de bas étage qui visent avant tout à ne pas tenir compte du mouvement syndical inédit, unitaire, en cours. Il ne désarme pas, bien au contraire ! Aller le plus loin possible Le gouvernement sous la férule de son chef qui joue les fier-à-bras semble décidé er à pousser la bouchon le plus loin possible sans rien entendre de ce qui monte de la rue ( la rue ne gouverne pas, bien sûr) et sans questionner les vérités toutes faites et simplistes qu’il assène à longueur de déclarations (on vit plus longtemps donc on travaille plus longtemps). Pour sans doute mourir plus jeune et éviter des frais superflus à la sécurité sociale. Cette majorité relative a quelques états d’âmes : on la comprend. Mais Macron ira le plus loin possible en cherchant à profiter des failles du mouvement social. Si failles il y a : ce qui n’est pas sûr. Ne galvaudons pas la politique Du côté de la NUPES, la stratégie a été, est des plus offensives : sur le fond, le relais du mouvement syndical est assumé sans complexe, mais avec des formes diverses qui semblent révéler, en particulier chez les Insoumis une volonté de marquer le débat de leur empreinte et une prétention à se prévaloir d’un leadership de la contestation qui, quoi qu’on pense, appartient aux syndicats et à ceux qu’ils rassemblent. Les écologistes, les socialistes, les communistes se sont quelque peu démarqués de cette attitude et ont donné du parlement une image plus conforme à ses responsabilités, et cela n’a pu que renforcer l’argumentation contre le projet de réforme. Dans ces temps troublés, il est important de ne pas galvauder la politique. Remarquable Parce que si l’on observe le mouvement social, il est remarquable à plus d’un titre. Le sérieux de la revendication centrale qui fait son unité, son ciment : non aux 64 ans et justice pour le monde du travail qui produit les richesses et a donc le droit d’en profiter. La maîtrise de toutes ses initiatives, le calme, mais la détermination, le sérieux, mais l’inventivité, le nombre toujours plus grand mais le respect de chacun. La volonté de situer l’action dans la durée pour donner des perspectives à l’action revendicative contre un monde souvent inhumain, contre une société divisée. L’ambition de maîtriser une colère réelle en lui donnant des formes nouvelles qui visent à toujours rassembler davantage. Le 7 mars il continue. Avec tout notre soutien. Jean-Marie PHILIBERT

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