les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

jeudi 6 septembre 2012

Heros ?



HEROS ?
Il n’a du héros que l’homophonie de son nom, notre premier ministre Jean-Marc Ayrault. Et les quelques mois passés à la tête du gouvernement le confirmeraient si nécessaire. Avec le « président normal « le premier ministre « tranquillou ». Jean-Marc Ayrault est, à l’image de beaucoup de personnages insipides des romans modernes, l’anti-héros qui fait tout le nécessaire pour rester le plus neutre possible. Mais malheureusement pour eux à force de ne pas vouloir faire de vagues… et d’être bien avec tout le monde, il peut leur arriver de se prendre les pieds dans le tapis… et patatrac. Les projecteurs leur tombent dessus et celui qui rêvait de n’être rien devient quelque chose.
Ami-ami avec Madame Parisot.
C’est ce qui est arrivé à notre Ayrault national qui n’a pu s’empêcher d’aller faire des risettes aux patrons  lors de l’AG du MEDEF et il est devenu ami-ami avec  Madame Parisot : ce qui n’est pas très gauche. Il nous a expliqué que quoi de plus normal pour un premier ministre  que d’aller rencontrer des patrons, cette force vive de la nation. Et comme avec un président normal tout ce qui est normal s’impose, il y est allé avec une escouade de ministres.
Et que je t’écoute, et que je te comprenne, et que je te promette un changement qui ne changera pas grand-chose. Dans ces temps de crise on peut peu. Patrons et salariés sont embarqués sur une même galère ; il faut donc oublier les vieux clivages d’un autre âge, il faut se parler, s’écouter (Non ! Non ! il n’a pas osé dire : il faut s’aimer… ) . Et surtout il n’a pas parlé de ce qui  fâche, de ce qui fait tache.
Des usines qui ferment, des plans sociaux qui  se multiplient comme des petits pains, du chômage qui monte, qui monte, qui monte, des patrons qui continuent à se payer grassement sur la bête, des profits réalisés qui ne sauraient empêcher les dégraissages futurs ( il faut anticiper bien sûr), de la toute puissance des dieux de la finance auxquels il est impératif de vouer un culte aveugle. Et surtout pas du cortège ininterrompu de souffrances sociales que ces choix économiques entraînent.
Du sens
La présence de notre Ayrault national à la tribune du MEDEF me semble  non seulement incongrue et indécente pour les millions d’électeurs qui attendent un vrai changement, mais elle est porteuse de sens multiples qui ne surprendront pas vraiment les lecteurs du TC : les tenants du capital n’ont rien à craindre de la social-démocratie, les peuples n’ont pas d’illusions à avoir sur les perspectives de changements que ces mêmes sociaux-démocrates leur promettent, l’alternance entre une droite plus ou moins violente et une gauche molle est une impasse, même si la gauche molle pratique avec constance  et parfois avec un certain succès la vaselino-thérapie.
Les héros d’un changement  qui changera vraiment les choses sont ceux qui quotidiennement se battent pour faire reculer les injustices et les inégalités.  Mais ces héros-là ne sont pas invités à l’AG du MEDEF !
Jean-Marie PHILIBERT.
Ce qu’a dit Ayrault : les chefs d’entreprise… il les « estime » …il est « conscient de leur apport décisif à notre économie », il veut un modèle « plus favorable à la compétitivité des entreprises ».
Ce qu’a dit Laurence Parisot : « Au fond nous n’avions pas vraiment d’inquiétude.. » et elle avait raison…

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