Sur la Place de
Finestret : le président, les femmes et les institutions.
A Finestret aussi le livre
de Valérie Trierweiler « Merci pour ce moment » fait des
vagues : sur la place du village Mesdames Costeflouche et Duglandier
évoquent la parution de cet ouvrage.
-Mon dieu, vous avez entendu ce qu’ils ont dit à la
télé : elle a fait un livre pour se venger, la Valérie, moi, alors je
comprends pas pourquoi elle lui dit merci, parce que vraiment il n’a pas été
gentil du tout ; il l’a congédiée comme une malpropre, alors que le
malpropre, c’est lui …
-Moi, je me méfie de tous ces gens qui se disent normaux…
Vous vous rappelez, madame Costeflouche, il arrêtait pas de dire que lui il
était normal et le Nicolas, c’était l’anormal. Vous croyez que c’est normal à
son âge d’aller voir sa copine la nuit en mobylette. Je comprends pourquoi la
Royal, quand les enfants ont été grands, l’a laissé tomber. C’est un coureur.
Il a le tracassin. Nicolas, à Carla, il l’a épousée et il lui a fait un enfant.
C’est du sérieux, du normal ! Moi j’ai toujours pensé qu’ils avaient plus
de principes à droite qu’à gauche ; le François il sait plus trop où il en
est.
Un micro-climat.
-Vous savez, Madame Duglandier, ce n’est pas une affaire de
droite ou de gauche. A l‘Elysée il y a un micro climat qui perturbe la
bistouriquette de tous nos présidents ; De Gaulle était largement
au-dessus de tout ça, mais tous les autres ils étaient prêts à sauter sur tout
ce qui passe et pendant ce temps le boulot n’est pas fait. On ne peut pas être
au four et au moulin.
-Vous me faites rire, Madame Costeflouche ; l’Elysée,
ça ne leur tourneboule pas que la bistouriquette, tous ces pouvoirs qu’ils ont
les présidents, c’est pas de la démocratie, c’est le contraire : et je
décide tout tout seul, et je fais ce que je veux, et je promets de déclarer la
guerre à la finance, et puis je fais tout le contraire, et je te commande aux
députés de voter ce que je veux, et ils le font, et je change de premier
ministre, comme de maîtresse, et je me sers du pognon des français comme bon me
semble, tous ces pouvoirs, c’est pas normal ! Je pense que François il a
pas tout à fait compris que la république et la monarchie c’est pas la même
chose. Peut-être qu’il a oublié 1789 ; ou bien on ne le leur a pas appris
à l’Ena. Ou peut-être que son école à lui, c’était les nanas. Je rigole…
-Les femmes, les pauvres, les électeurs, c’est tout
pareil : que du mépris, si c’est pas malheureux… Et les retraités, c’est pareil,
il veut pas les augmenter !
Les descendants de
François I°.
-Mon pauvre mari Duglandier avant de mourir, il me l’avait
dit : il faut se méfier des François ! François Mitterand il avait
enterré l’union de la gauche, François Hollande, c’est toute la gauche qu’il
enterre… Ils se prennent peut-être pour les descendants de François I°…
-Moi, je dis qu’il faut un bon coup d’escoumbre, que la
démocratie est bien malade, qu’on se moque du peuple, des gens, qu’il n’y en a
que pour les riches et les puissants, et que la bande à Hollande et Valls, elle
va surtout pas faire le boulot. Bien au contraire. Ils vont nous gaver de
grands mots pour mieux nous entourlouper avec Gattaz, le Medef, le CAC 40,
l’Europe et tout le tintouin…
-Et l’amour dans tout ça Madame Duglandier ? Elle y a
cru la Valerie, la pauvre, peut-être qu’elle y croit encore…
-Moi, comme j’ai dit à mon Alfred, si tu me fais une chose
pareille, comme le François, je fais aussi un livre, mais pas pour te dire
merci… Vous savez pas comment je l’intitulerai : « Viva la
revolucion : Finestret en davan ! ». En attendant je vais mettre
la soupe sur le feu…
Jean-Marie Philibert.
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