les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

dimanche 30 novembre 2014

la politique culturelle de Perpignan



La politique culturelle de Perpignan : au ras des pâquerettes !
L’interview donnée par  Michel Pinell à l’Indépendant (le mercredi I8 novembre) ne peut que nous laisser perplexe sur les ambitions de la ville de Perpignan en matière culturelle. Michel Pinell est maire adjoint en charge de la culture dans l’équipe de M.Pujol, ses propos engagent donc la municipalité. Sur le dossier de l’avenir de l’école d’Art (les Beaux-arts pour les anciens) il a été à la manœuvre dans l’entreprise de démolition : trop cher, pas assez d’étudiants… alors qu’on fait tout pour qu’il y en ait le moins possible. Il semble avoir surtout le souci de  mettre la clef sur la porte et de  confier le bébé à l’université qui n’a rien demandé et dont ce n’est pas la spécialité.
La majorité des dossiers abordés est du même tonneau.
Sur le spectacle vivant qui est au cœur de l’activité du Théâtre de l’Archipel : « le spectacle vivant est la forme la plus coûteuse  et il n’est pas certain que cela permette à Perpignan d’en faire une destination ». Trop cher sans doute ! Essayons sans doute le spectacle mort. Et pourtant il reconnaît que les objectifs de 80000 spectateurs ont été atteints, que le prix des places reste abordable. Mais il y a trop de représentations, 230 en 2014-2015. Vivent les jours sans culture et sans théâtre ! Il parle d’ouvrir l’archipel  à d’autres compagnies… mais il ne semble pas savoir que ce sont des pratiques déjà en cours avec les troupes en résidence. Il donne le sentiment de nous préparer à un tour de vis financier et à une tutelle plus prégnante de la municipalité sur le théâtre avec des perspectives qui ne sont pas clairement exprimées. Vigilance donc si vous appréciez le travail fait par l’équipe à Domenech qui marque un renouveau incontestable.
Concernant le musée Rigaud  en travaux pour de longs mois, le projet paraît plus élaboré, mais pas nécessairement moins inquiétant : « faire de Perpignan une destination culturelle avec un travail de marketing territorial qui se met en place avec le tourisme, le patrimoine et le commerce ». Les arts au service de la boutique, c’est tout un programme… un peu ras les pâquerettes cependant. Quant à la critique du système insulaire dans lequel toutes les actions culturelles évoluent… la métaphore de l’archipel n’est pas tombée du ciel, elle est le signe d’une politique qui a du mal à ouvrir les frontières sociales et qui enferment les gens dans leurs îlots.
L’ouverture de l’art, du théâtre, de la culture, du livre, de la musique au plus grand nombre devrait être un souci constant dans une municipalité, avec l’ambition de s’appuyer sur les formes les plus exigeantes, les plus vivantes et les plus novatrices. Michel Pinell n’en parle pas, il semble plus enclin à gérer sa boutique parcimonieusement qu’à définir un véritable projet culturel.
JMP

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