les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

dimanche 16 juillet 2017

l'ascenseur


L’ascenseur….

Les ascenseurs sont des créations relativement récentes et il a fallu la fée électricité pour les généraliser. Depuis cet équipement moderne a connu une fortune pratique, mais aussi métaphorique certaine. Je  vous rappellerai « l’ascenseur social» qui, pour beaucoup, a contribué à nous faire ce que nous sommes : nous avons entrebâillé la porte pour sortir du populo (elle est d’ailleurs en train de repartir dans l’autre sens). Il y a une autre image à laquelle je souhaite m’attacher parce qu’elle peut se lire à tous les niveaux : mise en œuvre plus souvent elle mettrait de l’huile dans les rouages sociaux, politiques, économiques, humains. Elle pourrait même contribuer très grandement à enrichir ce qui fait le sel, le piment, la richesse des relations humaines : c’est « le renvoi d’ascenseur ».

Le renvoi d’ascenseur

Vous avez profité de l’ascenseur qui vous a propulsé en quelques instants au quinzième étage, vous savez qu’au rez-de-chaussée ils sont très nombreux à attendre, vous vous pressez pour renvoyer l’ascenseur le plus rapidement possible à ceux qui en ont le plus besoin et qui patientent, embarqués que nous sommes ensemble dans un monde difficile où l’attention aux autres devrait être le fondement de l’humanité. Au-delà du civisme élémentaire, il faut y voir les prémices d’une solidarité plus que souhaitable. Et cela d’autant plus que vous pouvez être redevable, et sans doute reconnaissant, à ceux qui attendent l’ascenseur, d’un geste qu’ils ont fait pour vous.

La générosité élémentaire enseigne le renvoi d’ascenseur !

Et puis il y a ceux, que vous avez repérés, qui ne veulent l’ascenseur que pour eux ; ils vous toisent, tirent une gueule sinistre comme un jour d’hiver au Danemark. Ils baignent, comme dirait Marx « dans les eaux glacées des calculs égoïstes »

L’escalier suffira

Le renvoi d’ascenseur n’est pas neutre politiquement : ma petite expérience socio-politico-syndicale me conduit à rappeler que la droite et la gauche n’ont pas la même philosophie du renvoi d’ascenseur. Pour la droite pas besoin d’ascenseur un simple escalier suffira pour tous ceux que la providence divine a condamnés  à vivre modestement, pour la gauche, on fera un petit effort, proportionnel à l’attachement aux valeurs progressistes de justice et de solidarité qui vous animent.

Vérification immédiate avec le projet de loi travail actuellement en discussion : le Macron se targue de l’imposer par ordonnances ! Il ne veut pas se rappeler que parmi les nombreuses voix qui l’ont élu, beaucoup l’ont fait pour éviter au pays une aventure fascisante, mais sans adhérer véritablement à son programme réactionnaire ; qu’il y en a un grand nombre qui considère que la casse du code du travail est tout sauf une priorité. En bonne logique il serait sans doute bienvenu de leur renvoyer l’ascenseur, de ne pas leur faire subir une double peine : celle d’un choix douloureux par défaut et celle consécutive d’une cure durable de régression-répression sociale.

L’ascenseur social : en panne !

Mais chez le Macron, la régression-répression sociale est une nature profonde construite sur une observation « fine et complexe» de la société, des gens et des gares : « Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien parce que c’est un lieu où l’on passe, un lieu que l’on partage… » Mais oui, il l’a dit (à Paris à l’inauguration de la station F, le 29 juin).  Il réservera l’ascenseur à ceux qui réussissent.

Pour tous les autres, les riens, un écriteau ornera la cage d’escalier lugubre, qui n’a pas été repeinte depuis des lustres : « L’ASCENSEUR SOCIAL EST EN PANNE : PRIERE, ESPECES DE FEIGNASSES, DE PRENDRE L’ESCALIER ! »

Combattre le mépris, profiter des outils modernes de la civilisation, refuser l’exclusion du plus grand nombre et prendre un ascenseur qui marche : tout un programme ! « Nous ne sommes rien, soyons… »

Jean-Marie Philibert.

mardi 11 juillet 2017

visages villages


Visages villages

Embarquez-vous dans la camionnette de JR et d’Agnès Varda

55 ans et plus de 30 centimètres les séparent et pourtant il font la paire et sont à même de vous faire vivre un moment de cinéma plein de charmes, de vie, de poésie avec les gens, ceux des villages, des villes, du monde du travail rencontrés au hasard d’un road-movie où Agnès Varda, réalisatrice plus que chevronnée, amoureuse du monde et de la vie, côtoie un jeune créateur JR qui a fait de la photographie des visages placardés sur toutes sortes de lieux le prétexte d’une création jamais achevée.

Certes si vous voulez une histoire ficelée, vous serez déçue. Mais si vous voulez que le cinéma vous confronte à la vraie vie, avec de vrais gens dans leur rôle de tous les jours, regardés avec une sollicitude rare et magnifiés au point d’orner, fût-ce temporairement, des murs auxquels ils donnent (ou redonnent) une âme, bien laïque, bien humaine, comme dans ce coron déserté du Pas de calais qui revit ainsi son histoire minière enfouie dans les mémoires, alors n’hésitez pas.

Suivez la camionnette de JR qui parcourt la France : du port du Havre où Varda en féministe fait des épouses des dockers de vraies héroïnes du quotidien, jusqu’au clocher de Bonnieux où le carillonneur nous fait entendre des musiques que nous n’entendons plus, en passant par le blockhaus échoué sur la plage de Sainte-Marguerite-Sur-Mer, redécoré par une photo-souvenir du photographe disparu Guy Bourdin que la marée emportera inexorablement. Le cinéma éternise alors l’éphémère. Une méditation sur l’espace, le temps,  sur les regards que l’on pose sur le monde et son peuple riche et divers sous l’œil d’une caméra dont la focale essentielle est celle de l’amour sans borne de l’humanité.

JMP

samedi 8 juillet 2017

Les soucis


« Pas de souci »



Ce mot de souci connaît un regain d’intérêt, en particulier dans le langage « d’jeun ». A des remarques pressantes, à des questions inquiètes, à des demandes insistantes, nous nous attirons de plus en plus souvent la réponse polie, mais me semble-t-il  un peu contrainte : « pas de souci ! ». J’y entends un implicite du genre : j’ai compris, je m’exécute, mais n’insiste pas, sinon tu vas m’agacer, je gère ! L’inquiétude n’est pas de mise : soyons cool et zen à la fois. Je te facilite la vie, à charge de revanche facilite-moi la mienne. Faisons disparaître les soucis.

Faisons disparaître les soucis

J’ai un peu de mal à me faire à cette expression et cela tient à ce que le mot « souci » dès mon enfance s’est chargé de connotations lourdes, liées sans doute à l’époque, à la psychologie de ceux et celles qui m’entouraient, aux difficultés de la vie. Les soucis étaient nombreux et variés. J’étais moi-même une source constante de soucis : « Tu me fais faire beaucoup de soucis, Jean-Marie », m’a répété ma mère pendant toute mon adolescence, un peu agitée. Je vivais donc au milieu de soucis en tous genres que je contribuais à provoquer avec une inconscience coupable, mais je ne me laissais pas contaminer par cette prolifération anxiogène. En fait j’étais très proche des d’jeunes d’aujourd’hui enclins à la cool-attitude. Je voulais déjà faire disparaître les soucis.

Le souci d’être écouté

Et je n’ai rien fait disparaître : ils ont poursuivi ma génération, puisque les natifs de la fin de la seconde guerre mondiale, en provoquant un baby-boom, aussi soudain que massif, ont donné des soucis et pour longtemps. Il a fallu les nourrir, et c’étaient les restrictions, il a fallu les éduquer, les occuper, les loger, les mettre au travail et les mettre au pas (Merci de Gaulle). Dans des structures qui ne cessaient d’être trop petites. Dans un monde où l’on ne roulait pas sur l’or. Ils ont donné des soucis aux universités, aux entreprises, aux petits chefs et aux grands chefs. D’autant plus qu’ils n’ont jamais cessé de réclamer toujours plus : de sous, de droits, de protections, de considérations. Et tous ceux qui sont venus après leur ont emboité le pas dans un monde en mouvement où le partage des richesses, toujours aussi inégalitaire restait une cause constante, récurrente de soucis. Aussi bien pour les tenants du pouvoir qui n’ont jamais voulu rien lâcher, ou si peu, (mais ils avaient  peur d’être contraints de le faire) que pour la bande de récalcitrants du populo, d’agités, de contestataires, jeunes et moins jeunes, qui ne cessaient d’avoir le souci persistant d’être écoutés et entendus.

Les soucis en pire

Jusqu’à ce que n’en pouvant plus devant cette accumulation de soucis qu’il ne maîtrisait plus, le grand capital (comme il disait Marchais) et sa cohorte de pèzeux ne se disent : ils en veulent des soucis, ils vont en avoir, une bonne crise économico-sociale, ça va leur apprendre à vivre. Du monde des soucis on passera donc à la désespérance absolue, au monde du no-future, à la société de la précarité sans partage, à la brutalité des puissants. Dont Gattaz et ses sbires aujourd’hui pourraient être les symboles.

Et c’est dans ce monde bien hostile que la capacité de résistance des générations montantes a régénéré cette expression « pas de souci ! », comme une volonté de ne pas se laisser submerger par une adversité dont on ne pourrait pas sortir sans se soumettre à un désordre dominant qui révulse tous ceux qui ont quelques étincelles de lucidité, qui ont soif de justice, de progrès, de transformations sociales. Ce « pas de souci », j’ai envie de l’interpréter comme un pied de nez aux apôtres de la désespérance, comme un obstiné « même pas peur ! », tout bêtement comme une simple volonté de vivre sans souci …

Jean-Marie Philibert

le temps de la lutte


Le temps de la lutte

Il n’aura pas échappé à votre sagacité que dans la photo officielle de Macron président… jupitérien, l’horloge est bien là, comme pour nous rappeler que le maître du temps, c’est lui. Et dans la bataille qui se met en place autour du code du travail, il a dès le départ décidé de jouer avec le temps, et la démocratie, pour  mettre en œuvre son projet de démantèlement par des ordonnances qui l’exonèreront d’un processus parlementaire qui aurait pu traîner en longueur. Tous les stratèges malintentionnés vous le diront,  l’effet de surprise est primordial. Surtout ne pas laisser à l’adversaire le temps de s’organiser et argumenter en faisant de la rapidité un  gage d’efficacité : d’autant plus que l’épisode va coïncider avec la période estivale et l’habituel moment de démobilisation sociale qui l’accompagne.

IL aurait sans doute souhaité avoir tout plié à la mi-août et les députés à sa solde étaient prêts à accepter n’importe quoi pour plaire au prince, mais il faut comme une loi avant et comme une loi après les ordonnances. Les syndicats y compris les plus dociles ont protesté contre cette célérité. On rallongera donc les délais : le vote du parlement aura donc lieu fin septembre, c’est-à-dire après la rentrée, après la fête de l’huma, après les endormissements estivaux, après une première grève annoncée pour le 12 septembre, après une prise de conscience plus aiguë de tous les mauvais coups qui se préparent augmentation de la CSG, blocage des salaires des fonctionnaires… et envol des promesses électorales (par exemple exonération de la taxe d’habitation…)De quoi réveiller l’espoir, et ils sont la majorité, de ceux qui, ayant combattu la loi El Komry, ne veulent pas d’un tour de vis supplémentaire. Un espoir solide avec les forces prises pendant l’été.

JMP

dimanche 2 juillet 2017

un temps antisocial


Un temps antisocial

Le projet de loi d’habilitation conduisant à la remise en cause du code du travail est maintenant connu

Les premiers pas de la remise en cause du code du travail obéissent à des règles d’enfumage classique (discours flous, reculs insignifiants, engagements gratuits …), d’autant que le sujet est brûlant. Les braises de la bataille contre la loi El Khomri fument encore et l’opinion publique est dans sa très grande majorité opposée à une réforme qu’elle ne considère pas à même de produire sur le marché de l’emploi les effets miraculeux promis.

Concertation ?

Vous manœuvrez donc, en commençant par ce qui doit apparaître comme de la concertation de haut niveau : vous mettez carte sur table, vous voulez aller vite, mais vous entendez les résistances, vous irez donc moins vite, les ordonnances ce sera pour fin septembre, vous vouliez avancer masqué, vous vous démasquez un petit peu en précisant certains de vos projets, mais vous ne dites pas tout en particulier sur la place  que vous donnerez dans le nouveau code (ou dans ce qu’il restera) aux accords d’entreprise et aux pouvoirs du patronat. Vous cherchez systématiquement à flatter vos partenaires, pour le Medef, c’est fait depuis longtemps, ils sont aux anges, pour la CFDT, le seul mot de concertation les rend fous de joie et annihile leur esprit critique, pour FO, les choses évoluent bien, ils se démarquent de la bande de trublions CGT-Solidaires-FSU-Front social qui ne rêvent que d’en découdre, incapables qu’ils sont de comprendre qu’il faut enfin s’adapter à son époque. Mais oui ! Notre temps très «antisocial » impose des règles antisociales. Le nouveau code du travail est là pour ça.

Gaiement ?

Et allons-y gaiement. Le projet de loi, examinée par le conseil des Ministres du 28 juin fixe les grandes lignes : la mise en place d’un barème que le juge des prudhommes devra respecter en matière de licenciements sans cause réelle et sérieuse. En matière de licenciement économique le projet de loi autorise  le gouvernement à revoir le périmètre retenu pour apprécier les difficultés de l’entreprise. Le contrat de projet sera généralisé. Les négociations de branches  garderont une part de leurs prérogatives, mais leurs domaines se verront rétrécis, au profit des négociations dans l’entreprise où tout est beaucoup plus simple, surtout si les syndicats y sont faibles.

 Et on fera tout pour cela  en prônant la fusion  des instances représentatives du personnel (CE, DP, CHSCT) en une délégation unique qui verra ses moyens réduits. Quant à l’estocade syndicale, c’est prévu : instaurer des accords « bidon » par un référendum d’entreprise à l’initiative de l’employeur. Le projet de loi ne dit pas s’il faut utiliser pour obtenir la bonne réponse des intéressés le chantage à l’emploi…

JMP

samedi 1 juillet 2017

fais-moi signe...


Fais-moi signe…

Après le temps des places, « pousse-toi de là que je m’y mette », vient le temps des signes, « et je te fais sauter la cravate ! ». Le grand risque, le très grand risque et je le sens grand comme une maison : c’est que le temps des places passé, celui des signes assimilé, la situation n’ait en rien changé, si ce n’est en plus pire. Certes « on » (la grande bourreuse de mou, celle qui commente, qui analyse, qui parle, écrit, pense pour nous) nous aura convaincus que les temps anciens sont révolus, que les réformes nécessaires sont en cours, qu’il était impensable de continuer comme avant, qu’il a fallu vaincre chez les ploucs que nous sommes des résistances au changement pour nous mettre au goût du jour.

La cravate disparue

Mais je fais le pari que nos fins de mois risquent d’être toujours aussi difficiles, que les riches le seront toujours un peu (ou beaucoup) plus, que l’avenir offert (ce mot à lui seul vaudrait tout un commentaire) à nos enfants sera malheureusement bien précaire… Uber sera passé par là. Mais, mais, mais, quelques signes auront changé et peut-être pour longtemps ! La cravate aura disparu. Nous en avons rêvé, nous qui avons fait nos études avant 68, qui avons connu les lycéens, les étudiants cravatés, les profs n’en parlons pas !

Depuis la cravate avait perdu du terrain, on la réservait aux grands événements, aux cérémonies officielles, aux entretiens d’embauche aussi parfois : j’ai le souvenir amusé de mes étudiants de BTS, habillés comme des premiers communiants, et bien sûr cravatés, pour aller passer leur oral. A l’Assemblée Nationale elle faisait, elle fait de la résistance. A tel point, qu’hier, une bande d’insoumis sous la houlette de leur chef ont fait le buzz, comme on dit dans la nov’langue, pour la mettre au musée des accessoires inutiles et avancer courageusement au milieu de leurs collègues députés, dépités que l’on puisse faire preuve d’une telle outrecuidance.

La cravate et l’oie blanche

Dépiter la grande masse de députés réac, en marche, à droite, avec toutes sortes de vestes retournées sur le dos ne serait pas pour me déplaire : il n’est pas inutile de leur secouer les puces et de faire un peu craquer le vernis dont ils voudraient parer leurs responsabilités nouvelles et leurs contorsions. Par exemple, le premier d’entre eux, le président De Rugy, parjure en chef, candidat à la primaire socialiste, s’était engagé à en respecter le verdict… pour se renier (promis, juré, si je mens je vais en enfer) et s’acoquiner avec le Jupiter du nini. Lui il a une cravate impeccable. L’impeccabilté de sa cravate n’en fait pas une oie blanche.

Mais malheureusement ! Pas plus que la cravate jetée aux gémonies ne fait de la bande des insoumis des révolutionnaires patentés. Même si le geste procure une satisfaction passagère et comme un pied de nez à un ordre-très-désordre pour tous ceux, et j’ose penser qu’ils sont nombreux, qui ne se reconnaissent pas dans la carnavalade du jour.

Les sens de la carnavalade

Parce que je crois que vous avez bien senti que les signes de la carnavalade ont du sens : fêter son élection au Louvre, haut lieu de la monarchie éternelle et absolue, réunir les députés et les sénateurs à Versailles, emblème de la monarchie solaire, avant l’ouverture de la session parlementaire où il vont donner les pleins pouvoirs au prince, réduire au minimum la parole présidentielle pour laisser la voie libre aux exégèses, mettre en laisse les journalistes et ne pas répondre à leurs questions au prétexte que la pensée présidentielle est une pensée complexe (sous-entendu celle des journalistes est trop simplette pour sa haute complexité).

La reconquête démocratique, sociale, économique est sur une autre échelle que celle des esbroufes et des pantalonades : elle impose que le peuple s’organise pour réinventer une démarche politique transformatrice, avec ou sans cravate. C’est notre combat. Nous saurons inventer les signes qu’il faut.

Jean-Marie Philibert.