les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 11 juillet 2017

visages villages


Visages villages

Embarquez-vous dans la camionnette de JR et d’Agnès Varda

55 ans et plus de 30 centimètres les séparent et pourtant il font la paire et sont à même de vous faire vivre un moment de cinéma plein de charmes, de vie, de poésie avec les gens, ceux des villages, des villes, du monde du travail rencontrés au hasard d’un road-movie où Agnès Varda, réalisatrice plus que chevronnée, amoureuse du monde et de la vie, côtoie un jeune créateur JR qui a fait de la photographie des visages placardés sur toutes sortes de lieux le prétexte d’une création jamais achevée.

Certes si vous voulez une histoire ficelée, vous serez déçue. Mais si vous voulez que le cinéma vous confronte à la vraie vie, avec de vrais gens dans leur rôle de tous les jours, regardés avec une sollicitude rare et magnifiés au point d’orner, fût-ce temporairement, des murs auxquels ils donnent (ou redonnent) une âme, bien laïque, bien humaine, comme dans ce coron déserté du Pas de calais qui revit ainsi son histoire minière enfouie dans les mémoires, alors n’hésitez pas.

Suivez la camionnette de JR qui parcourt la France : du port du Havre où Varda en féministe fait des épouses des dockers de vraies héroïnes du quotidien, jusqu’au clocher de Bonnieux où le carillonneur nous fait entendre des musiques que nous n’entendons plus, en passant par le blockhaus échoué sur la plage de Sainte-Marguerite-Sur-Mer, redécoré par une photo-souvenir du photographe disparu Guy Bourdin que la marée emportera inexorablement. Le cinéma éternise alors l’éphémère. Une méditation sur l’espace, le temps,  sur les regards que l’on pose sur le monde et son peuple riche et divers sous l’œil d’une caméra dont la focale essentielle est celle de l’amour sans borne de l’humanité.

JMP

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire