les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 14 novembre 2017

paradise


En parler…pour continuer à ne rien faire

Le sens d’une campagne médiatique

Dans la presse on appelle ça les marronniers : des informations qui reviennent comme le signe du temps qui passe et qui repasse. Est-ce un signe de notre temps, un peu dépassé, que depuis plusieurs années les marronniers traitent d’un sujet peu spectaculaire, d’habitude réservé à une presse spécialisée, rarement abordé auprès du grand public : la fraude fiscale, l’évasion fiscale ? A quelles fins ?

Quand les frères Bosquet, parlementaires communistes dénoncent la fraude fiscale, en évalue le coût pour le pays, c’est quasiment silence radio. Par contre quand la presse internationale parle des Paradise Papers, ça fait le bug. Tous les organes de presse en font les gros titres, font état des mystérieuses fuites qui ont permis de tout savoir des turpitudes des puissants de ce monde  qui se goinfrent quotidiennement sur le dos des naïfs clients que nous sommes. Ils estiment ne pas se goinfrer assez, ils tournent, détournent, contournent, donc les lois et les frontières pour ne pas verser à la collectivité qui fait leurs richesses les sommes dues. Ils nous volent…  en toute légalité : c’est leur argument massue.

Je pense que de telles campagnes qui prétendent moraliser un système économique et financier obsolète et injuste visent à lui restituer une petite partie de la crédibilité perdue. Faire en sorte que les valeurs au cœur du contrat démocratique, l’égalité devant la loi et l’égalité devant l’impôt gardent un semblant d’efficacité. Le système, en dépit de ses tares peut donc perdurer ! Ce n’est pas pour rien que ces  révélations trouvent tous les relais médiatiques qu’il faut pour nous convaincre que l’ordre peut-doit régner, que les méchants rapaces sont débusqués, même si l’on ne peut rien faire pour leur imposer de payer leurs impôts. On en reparlera avec les prochains marronniers !

Enfin ultime question naïve : quelles mains tiennent ces relais ? Si ce n’est celles qui s’engraissent directement, c’est au moins celles de leur cousins-copains-coquins.

JMP

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