les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 6 novembre 2017

tartuffe à l'université


Tartuffe est à la tête de l’université

Parmi les « brillantes réussites » du mandat d’Hollande, on se doit de mentionner les procédures mises en place pour gérer l’arrivée dans les universités  des nouveaux bacheliers. Ces procédures appelées APB (pour admission post bacc) ont conduit à un fiasco à l’image d’autres aspects de la politique menée. Incapacité à trouver une affectation pour chaque étudiant, tirage au sort dans des disciplines pléthoriques, affectation en dehors des vœux des intéressés, et milliers d’étudiants sans faculté.

Fini le APB ?

Mais une élection présidentielle plus tard, plus de souci, Zorro-Macron est passé par là. Le premier ministre et le ministre de l’enseignement supérieur  ont concocté un plan aux petits ognons : le bachelier aura « le dernier mot » dans son choix d’orientation. Fini le APB ! Fini le APB ? Pas si sûr !

Dans les universités et les sections au nombre de places insuffisant, les universités fixeront des « attendus » (en clair les compétences nécessaires), et en fonction des dossiers des candidats diront : oui, oui si, remise à niveau indispensable, ou liste d’attente. Jamais non bien sûr. Mais dans le contexte de pénurie existant, avec des créations de places et de postes notoirement étriquées, ce n’est qu’un beau mensonge visant à perpétuer sous des formes nouvelles la sélection. Elle ne plombe pas seulement l’avenir des jeunes  qui avaient fait le choix de telle ou telle formation, elle plombe l’avenir d’un pays dont la matière grise est le moteur, elle fragilise des pans entiers de secteurs professionnels, observez les pénuries dans les professions médicales, par exemple. Elle rend de plus en plus difficile la démocratisation des enseignements supérieurs.

La demande sociale

Et cependant la demande sociale en la matière ne cesse de progresser : le nombre d’étudiants a été multiplié par huit en 50 ans, 2.61millions de jeunes cette année !

Et ce n’est pas le plan « étudiant » annoncé qui va améliorer les choses, sa caractéristique essentielle  est de mettre fin à la sécurité sociale étudiante pour la rapatrier sur le régime général (avec peut-être l’espoir caché d’en creuser un peu plus le trou et de justifier les restrictions futures ?)

Dans le même temps le gouvernement persiste et signe pour maintenir la sélection  partout où elle existe, dans les classes  préparatoires, dans les grandes écoles, dans les sections de BTS, dans les IUT, là où très souvent la démocratisation stagne.

L‘impression que laisse un projet gouvernemental très tartuffe : cachons cette sélection que nous ne voulons pas voir ! Mais laissons la perdurer

JMP






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