La Catalogne et
Nous ?
La Catalogne
et Nous ?
La Catalogne et
Nous ?
La Catalogne et
Nous ?
La Catalogne et
Nous ?
Nous ?
C’est qui ? Ce sont les cousins du nord solidaires des « enragés »
du sud des Pyrénées qui ont cru qu’ils pouvaient se rêver indépendants et
libres ? Ce sont les français sensibles à une revendication de plus
d’identité, d’autonomie, de diversité pour des régions qui ont leur histoire,
leur langue, leurs aspirations ? Ce sont les Européens qui ont vécu les
déchirements de l’histoire et qui pensent qu’il est grand temps d’en venir
enfin à construire une union dans la vieille Europe qui ne soit pas la chasse
gardée des pézeux de toutes sortes et la mise au pas des classes
laborieuses ?
Une
Europe qui se nourrisse de démocratie vraie, qui reconnaisse à chacun le droit
de vivre, de s’organiser comme les peuples le décident !
Mais encore
Oui !
Certes ! Mais encore ? J’ai envie de dire que, devant la dimension
prise par les événements, cela ne suffit plus. Il faut une nouvelle étape, un
nouveau palier, un élargissement. Nous,
c’est NOUS TOUS, qui devons dire clairement qu’il faut en finir avec les
adversaires de la démocratie.
La
question, compte tenu de la dimension prise, de la volonté manifeste et
violente, d’un état construit sur les fondements du régime franquiste, de
renier ses engagements démocratiques, du soutien hypocrite qu’il trouve dans
ses partenaires européens, concerne tout individu normalement constitué, d’ici,
et de partout qui pense encore que la démocratie est une valeur à défendre. La
lutte est universelle, elle doit rassembler tous ceux qui n’acceptent pas que
les droits humains soient bafoués où que ce soit dans le monde, et ce n’est pas
parce que c’est à nos frontières les plus proches qu’il faut nous aveugler dans
un déni folklorique et dangereux pour nous tous.
La violence contre la
démocratie
La
prison pour des délits d’opinions, l’exil pour ceux qui ont l’outrecuidance de
croire qu’il est légitime d’écouter ce que les électeurs disent, les polices
internationales à vos trousses, les services secrets mobilisés pour vous rendre
la vie impossible, la confiscation de tous les pouvoirs acquis pour gérer la
région, l’étouffement d’un parlement élu et réélu, la mise en détention de tout
ce qui pourrait régimber, la violence de la répression policière qui tape sans
sommation. Il y manque, mais cela risque de venir, l’interdiction de votre
langue, la fermeture de vos écoles, et le refus de tout rassemblement de plus
de trois personnes sur les ramblas de Barcelone. Voilà le panorama d’une dérive qu’il est temps d’arrêter et
cela concerne tout démocrate normalement constitué qui considère que les temps
de la sainte inquisition sont révolus, même si en Espagne ou ailleurs des
allumés envisagent leur retour pour le salut de nos âmes.
Le travail sur la planche
La
dérive autoritaire ne s’arrête pas aux Pyrénées et la vie démocratique est une
conquête permanente qu’il importe à chacun de faire croître et proliférer. Elle
est inséparable d’une écoute attentive des peuples dans ses expressions
politiques, mais aussi sociales et quotidiennes. Les droits démocratiques, non
contents de ne souffrir aucune restriction, ne vivent qu’en s’élargissant,
qu’en se répandant, qu’en inventant à chaque étape de de leurs développements
les équilibres qui permettent l’expression de tous, la liberté de tous, la
protection et l’écoute de chacun. Il y a du travail sur la planche ici, comme
ailleurs. Notre travail !
Mais
ce qui se passe en Espagne, si nous ne contribuions pas tous à y mettre un
terme pourrait rendre illusoires ces perspectives, les seules porteuses
d‘avenir. Là-bas, comme ici !
Il
y a quelques décennies nous n’avons pas porté à l’Espagne républicaine toute la
sollicitude qu’elle aurait méritée, l’Espagne, et nous aussi, l’avons chèrement
payé.
Disons
ensemble aux fossoyeurs de la démocratie : No pasaran !
Jean-Marie
Philibert.
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