les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 2 avril 2018


La Catalogne et Nous ?

La Catalogne et Nous ?

La Catalogne et Nous ?

La Catalogne et Nous ?

La Catalogne et Nous ?



Nous ? C’est qui ? Ce sont les cousins du nord solidaires des « enragés » du sud des Pyrénées qui ont cru qu’ils pouvaient se rêver indépendants et libres ? Ce sont les français sensibles à une revendication de plus d’identité, d’autonomie, de diversité pour des régions qui ont leur histoire, leur langue, leurs aspirations ? Ce sont les Européens qui ont vécu les déchirements de l’histoire et qui pensent qu’il est grand temps d’en venir enfin à construire une union dans la vieille Europe qui ne soit pas la chasse gardée des pézeux de toutes sortes et la mise au pas des classes laborieuses ?

Une Europe qui se nourrisse de démocratie vraie, qui reconnaisse à chacun le droit de vivre, de s’organiser comme les peuples le décident !

Mais encore

Oui ! Certes ! Mais encore ? J’ai envie de dire que, devant la dimension prise par les événements, cela ne suffit plus. Il faut une nouvelle étape, un nouveau palier, un élargissement.  Nous, c’est NOUS TOUS, qui devons dire clairement qu’il faut en finir avec les adversaires de la démocratie.

La question, compte tenu de la dimension prise, de la volonté manifeste et violente, d’un état construit sur les fondements du régime franquiste, de renier ses engagements démocratiques, du soutien hypocrite qu’il trouve dans ses partenaires européens, concerne tout individu normalement constitué, d’ici, et de partout qui pense encore que la démocratie est une valeur à défendre. La lutte est universelle, elle doit rassembler tous ceux qui n’acceptent pas que les droits humains soient bafoués où que ce soit dans le monde, et ce n’est pas parce que c’est à nos frontières les plus proches qu’il faut nous aveugler dans un déni folklorique et dangereux pour nous tous.

La violence contre la démocratie

La prison pour des délits d’opinions, l’exil pour ceux qui ont l’outrecuidance de croire qu’il est légitime d’écouter ce que les électeurs disent, les polices internationales à vos trousses, les services secrets mobilisés pour vous rendre la vie impossible, la confiscation de tous les pouvoirs acquis pour gérer la région, l’étouffement d’un parlement élu et réélu, la mise en détention de tout ce qui pourrait régimber, la violence de la répression policière qui tape sans sommation. Il y manque, mais cela risque de venir, l’interdiction de votre langue, la fermeture de vos écoles, et le refus de tout rassemblement de plus de trois personnes sur les ramblas de Barcelone. Voilà le panorama  d’une dérive qu’il est temps d’arrêter et cela concerne tout démocrate normalement constitué qui considère que les temps de la sainte inquisition sont révolus, même si en Espagne ou ailleurs des allumés envisagent leur retour pour le salut de nos âmes.

Le travail sur la planche

La dérive autoritaire ne s’arrête pas aux Pyrénées et la vie démocratique est une conquête permanente qu’il importe à chacun de faire croître et proliférer. Elle est inséparable d’une écoute attentive des peuples dans ses expressions politiques, mais aussi sociales et quotidiennes. Les droits démocratiques, non contents de ne souffrir aucune restriction, ne vivent qu’en s’élargissant, qu’en se répandant, qu’en inventant à chaque étape de de leurs développements les équilibres qui permettent l’expression de tous, la liberté de tous, la protection et l’écoute de chacun. Il y a du travail sur la planche ici, comme ailleurs. Notre travail !

Mais ce qui se passe en Espagne, si nous ne contribuions pas tous à y mettre un terme pourrait rendre illusoires ces perspectives, les seules porteuses d‘avenir. Là-bas, comme ici !

Il y a quelques décennies nous n’avons pas porté à l’Espagne républicaine toute la sollicitude qu’elle aurait méritée, l’Espagne, et nous aussi, l’avons chèrement payé.

Disons ensemble aux fossoyeurs de la démocratie : No pasaran !

Jean-Marie Philibert.






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