les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

dimanche 2 septembre 2018

la rentréedans les PO.


La rentrée dans les P.O.

Il y a de cela presque vingt ans : c’était en 2000 l’académie avait bénéficié d’un plan de rattrapage, en termes de postes, aussi bien pour les écoles, que pour les collèges et les lycées. Le département avait eu son lot qui avait permis d’’inverser une tendance constante aux suppressions, aux effectifs lourds et aux subterfuges pour faire face aux besoins. C’est fini et bien fini !

Dix-huit ans après, ces moyens ont été progressivement rognés : nous sommes dans le département aussi mal lotis que tous les autres. Chaque année les effectifs augmentent… et le nombre de postes diminuent, ou n’augmentent pas en proportion. Ce qui pèse sur les conditions de travail des élèves, comme des personnels.

Collèges

Ainsi dans les collèges des P.O il y aura  plus de 460 élèves supplémentaires, pour y faire face le ministère, le rectorat donnent largement 220 heures, alors qu’il en faudrait trois fois plus pour maintenir le taux d’encadrement au même niveau. Ce qui entrainera des difficultés à Pons, Sévigné, Jean Moulin, Thuir, Elne Toulouges, Millas (en hausse). Mais ceux qui perdent des élèves ne seront pas épargnés, puisque on leur a fermé des postes.

Lycées

Les lycées des PO voient leurs effectifs baisser et par la même occasion leur dotation est sur la même pente : Picasso, Lurçat, Argelés, Arago sont particulièrement concernés. Quant à la réforme qui se met en place et qui visent ni plus ni moins qu’à dynamiter la cohérence des différentes filières, les élèves qui entrent cette année en seconde (qui pour le moment ne change pas), devront pour la première et la terminale choisir un enseignement en grande partie optionnel et passeront un bac « ligth », à la carte, qui ne leur assurera pas la moindre place dans l’enseignement supérieur.

Les écoles

Dans le premier degré, la grande promesse de Macron, dédoublement des classes de CP et CE1 en REP et en REP +, se met progressivement en place. Mais comme les dotations sont insuffisantes : il faudrait pour l’académie de Montpellier 290 postes et il n’y en a que 121, cela signifie que les effectifs des écoles qui ne sont pas REP ou REP + seront alourdis puisqu’on y aura prélevé les postes nécessaires aux dédoublements promis pas Macron. IL aurait fallu pour le seul département 55 postes : seulement 36 postes ont été attribués. Ce qui signifie qu’il a fallu aller chercher des postes dans le secteur rural et dans les classes maternelles : rappelez les batailles homériques de l’hiver dernier pour sauver des postes dans les campagnes.

C’est une pratique bien connue dans l’éducation, que l’on aimerait sentir beaucoup plus nationale : on déshabille tout le monde pour bien mal habiller quelques-uns.

Jean-Marie Philibert.

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