La rentrée
dans les P.O.
Il y a de cela presque vingt ans : c’était en 2000
l’académie avait bénéficié d’un plan de rattrapage, en termes de postes, aussi
bien pour les écoles, que pour les collèges et les lycées. Le département avait
eu son lot qui avait permis d’’inverser une tendance constante aux
suppressions, aux effectifs lourds et aux subterfuges pour faire face aux
besoins. C’est fini et bien fini !
Dix-huit ans après, ces moyens ont été progressivement
rognés : nous sommes dans le département aussi mal lotis que tous les
autres. Chaque année les effectifs augmentent… et le nombre de postes
diminuent, ou n’augmentent pas en proportion. Ce qui pèse sur les conditions de
travail des élèves, comme des personnels.
Collèges
Ainsi dans les collèges des P.O il y aura plus de 460 élèves supplémentaires, pour y
faire face le ministère, le rectorat donnent largement 220 heures, alors qu’il
en faudrait trois fois plus pour maintenir le taux d’encadrement au même
niveau. Ce qui entrainera des difficultés à Pons, Sévigné, Jean Moulin, Thuir,
Elne Toulouges, Millas (en hausse). Mais ceux qui perdent des élèves ne seront
pas épargnés, puisque on leur a fermé des postes.
Lycées
Les lycées des PO voient leurs effectifs baisser et par la
même occasion leur dotation est sur la même pente : Picasso, Lurçat,
Argelés, Arago sont particulièrement concernés. Quant à la réforme qui se met
en place et qui visent ni plus ni moins qu’à dynamiter la cohérence des
différentes filières, les élèves qui entrent cette année en seconde (qui pour
le moment ne change pas), devront pour la première et la terminale choisir un
enseignement en grande partie optionnel et passeront un bac
« ligth », à la carte, qui ne leur assurera pas la moindre place dans
l’enseignement supérieur.
Les écoles
Dans le premier degré, la grande promesse de Macron,
dédoublement des classes de CP et CE1 en REP et en REP +, se met
progressivement en place. Mais comme les dotations sont insuffisantes : il
faudrait pour l’académie de Montpellier 290 postes et il n’y en a que 121, cela
signifie que les effectifs des écoles qui ne sont pas REP ou REP + seront
alourdis puisqu’on y aura prélevé les postes nécessaires aux dédoublements
promis pas Macron. IL aurait fallu pour le seul département 55 postes :
seulement 36 postes ont été attribués. Ce qui signifie qu’il a fallu aller
chercher des postes dans le secteur rural et dans les classes
maternelles : rappelez les batailles homériques de l’hiver dernier pour
sauver des postes dans les campagnes.
C’est une pratique bien connue dans l’éducation, que l’on
aimerait sentir beaucoup plus nationale : on déshabille tout le monde pour
bien mal habiller quelques-uns.
Jean-Marie Philibert.
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