les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 10 septembre 2018

lagauche: la fête ?


La gauche : à la fête ?

La gauche ? Où ? Quand ? Comment ? Pour quoi ? Pourquoi ? Et surtout qui ?

Sommes-nous condamné(e)s à ne subir que des politiques de droite au point que droite et politique sont synonymes ? Qu’avons-nous fait au bon dieu, à Karl Marx et à ses saints pour qu’il nous oublie ainsi ? La gauche est-elle pensable ? Encore ? Le monde était en partie rouge. Il est devenu ici ou là quelques temps rose. Et puis sans couleur, sans saveur, sans perspective. La gauche au rancart ! Eclatée ! Aux oubliettes ! Le choix : Orban ou Macron ?

Et bien sûr, ça va avec. Le droit du travail saccagé, l’emploi en berne, la précarité généralisée, les salaires étouffés, les retraites pressurées, la sécu dans les choux, les services publics rongés, les hôpitaux étouffés, les fonctionnaires honnis, les syndicats méprisés.

Le patronat ravi : il n’en demandait pas tant.

Déboussolé ?

Le citoyen est déboussolé, il ne croit plus à rien.  Le tableau n’est pas que franco-français. Les peuples sont dans la panade et les pouvoirs en place tentent de se survivre, en s’inventant des menaces migratoires insurmontables, en nourrissant les racismes, , en se cherchant des ennemis de l’intérieur, en cadenassant la démocratie, en faisant le lit des populismes, en se la jouant à la Bonaparte, moi-je, en nous bourrant le crâne et en nous prenant pour des imbéciles.

L’enterrement de la gauche est dans les cartons : il faut le remettre sans cesse au goût du jour pour asservir toujours un peu plus le peuple. Tous les relais sont sollicités, payés, engraissés, choyés. Ils sont nombreux pour quelques gratifications à y participer, y compris contre leurs propres intérêts de classe.

Le gros mot

Arrête, tu viens de dire un gros mot ! La lutte des classes, mais vous n’y pensez plus, elle est morte et enterrée. Et beaucoup des grands naïfs qui nous entourent le croient alors qu’ils la subissent sans discontinuer (voir plus haut le deuxième paragraphe). Il est si facile de fuir le réel, surtout quand il nous chagrine, surtout quand le monde médiatique nous berce d’illusions et de mensonges, nous enferme dans la guignolade politicienne.

 Il est peut-être possible que tous ceux qui se réclamaient, qui se réclament encore de la gauche aient tardé à prendre conscience des mutations sociales, politiques en cours, des dérives vers la droite, y compris la plus extrême pour engager le fer idéologique, culturel et osons le mot philosophique contre un tournant dangereux qui peut nous être fatal. Selon l’adage, il n’est jamais trop tard…

Pas trop tard

Je pense que nous n’avons plus le choix, que personne d’autres que les tenants d’une gauche, solide,  pluraliste, de progrès social, inscrite dans la lutte des classes, œuvrant pour de profondes transformations sociales ont à se retrousser les manches et à faire le travail collectif, d’éducation populaire et politique. Les moumous, les roses très pâles, les syndicalistes assis, les yakas et fauquons, n’y comptons pas. Ils sont en partie responsables de ce qui nous arrive.

Avançons avec les déterminés, ceux qui ont la justice, la solidarité, la démocratie, chevillées au corps.   Ils sont divers : qu’ils le restent. Ils sont concurrents : qu’ils se respectent. Au-delà des finalités de chacun, pas nécessairement identiques, que leur crédibilité trouve son assise sur leur rapport intime  au peuple qu’il est urgentissime de mettre en mouvement. Bougeons-nous, mes amis, mes camarades. Débattons donc sans œillères. Ce mouvement sera le meilleur outil de formation collective pour réinventer le combat de classe. Toujours ce gros mot qui fâche ! Nous allons l’entendre souvent à la fête de l’Huma, la fête de la gauche, la fête du peuple ce week-end.

Il ne peut que faire du bien !

Jean-Marie Philibert.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire