les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

jeudi 29 novembre 2018

et du côté syndical


Et du côté syndical…

Comment aborder ce mouvement inédit ?

A observer le rendez-vous manqué à PERPIGNAN, samedi dernier entre CGT et gilets jaunes, on se dit que les choses ne sont pas simples et que les bonnes intentions ne suffisent pas. Vous lirez par ailleurs dans un billet d’humeur ce qui est une approche personnelle de la relation au politique et au syndical qui semble inscrite dans la pratique de ce nouveau mouvement social qui ne perturbe pas que la circulation, mais aussi nos habitudes, nos reflexes, militants et qui peut susciter notre incompréhension.

Je voudrais m’attacher ici à aborder la situation vue du côté syndical et à comprendre le pourquoi de ces difficultés.

Le sort réservé aux organisation syndicales depuis des années de pouvoir libéral et réactionnaire les a contraints pour les plus récalcitrants à une stratégie défensive visant à préserver l’essentiel, ce qui fait la nature même de notre tissu social, à poursuivre le travail de défense, d’adaptation de l‘outil syndical dans un combat social, politique économique où l’ambition du pouvoir est de les réduire à la portion congrue, de les faire passer pour les défenseurs d’un ordre ancien et dépassé, voire de privilèges d’un autre âge. N’ont trouvé grâce  aux yeux des pouvoirs de droite et socialiste successifs que le rôle « responsable » des organisations dites réformistes qui limitaient leurs revendications au cadre imposé de l’adaptation à un capitalisme sauvage qui exige toujours plus d’adaptation, de soumission à un ordre pour lequel le monde du travail n’est pas reconnu pour ce qu’il est vraiment ( l’acteur essentiel), mais est simplement toléré comme un serviteur docile. Ces syndicats-là ont bénéficié de quelques gratifications pendant que les autres ramaient ferme… pour très peu de résultats. Et il est vrai que depuis 1995 (le plan Juppé) les avancées syndicales sont aux abonnés absents et que par conséquent le peuple, le monde du travail est en souffrance dans tous les domaines et qu’il se cherche des voies pour en sortir. L’épisode gilet jaune, sa réticence à converger avec les syndicats, en sont des signes.

Pour parvenir à dépasser une situation qui si elle perdurait pourrait conduire le mouvement dans une impasse, il faudra du côté syndical y mettre toute la volonté unitaire possible, toute l’écoute d’une parole nouvelle et non-initiée, l’acceptation du partage des responsabilités, un gros travail de pédagogie pratique.

JMP

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire