les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 20 mai 2019

Donnons-leur du souci


Donnons-leur du souci !

Le mot « souci » a bercé mon enfance : ma mère n’arrêtait pas de me dire que je lui donnais beaucoup de souci… puis ce mot a disparu de mon horizon et du vocabulaire le plus courant, pour revenir il y a quelques années dans l’expression passe-partout « pas de souci ». Les plus jeunes en raffolent : « Pas de souci… les choses sont arrangées, vont s’arranger, s’arrangeront… »

Cette expression sert aussi souvent à accompagner toutes les formes de dénis. Dans les temps que nous vivons ils prolifèrent.

De Balkany

Ainsi du couple Balkany qui n’a pas eu pendant très longtemps de soucis d’argent, qui a mélangé son argent avec celui de sa commune, qui a profité des copains  de droite et de l’immunité parlementaire pour poursuivre ses turpitudes, qui s’est payé des maisons à faire rêver le peuple, qui a beaucoup payé en liquide, qui a même offert à Noël du foie gras aux petits vieux de Levallois Perret, mais qui n’a jamais payé d’impôts et surtout pas d’impôts sur la fortune. La justice leur cherche des poux sur la tête et y trouve des billets de 500 euro, mais information prise, toutes fonctions électives comprises, ils touchent encore dans les 10  000 euro par mois. Ils n’ont pas de souci. Et en plus ils sont innocents. Ce sont les gens qui sont méchants.

Pour convaincre, pour assurer, se rassurer, il ne faut pas avouer que l’on est en difficulté, que l’on a des soucis. C’est encore plus vrai en politique, la campagne des européennes en offre de multiples exemples.

A Loiseau

La Madame Loiseau qui dirige la liste « En marche », qui a le charisme d’un ectoplasme, qui mène une campagne si nulle que Macron, Philippe se sentent obligés de monter au créneau pour tenter de sauver les meubles n’a pas de souci. Elle est contente. Elle ne se souvient plus d’avoir participé à des élections universitaires, sur une liste d’extrême droite, qu’elle prétend combattre aujourd’hui. Son patron Macron lui aussi est sans souci et sans conscience, il ne s’est pas rendu compte que ses fonctions de président de la république devraient l’inciter, au moins, à plus de retenue.

Raphaël  Glucksmann, qui mène une liste qui se prétend un peu à gauche n’a pas de souci. La preuve il ne se départit jamais de son sourire. Les écologistes n’ont pas souci, ils sont presque partout. Les Républicains n’ont pas souci, ils ont enfin trouvé une oie blanche, ce n’est pas du balkany, et bien réactionnaire, pour les représenter. Tout baigne.

Le choix

La démocratie est malade, pas de souci !  Les télés, les journaux disent, avant les élections qui sont les candidats qu’il faut entendre et écouter. Comme chez les marchands de légumes, il y a le premier choix et le second. Vous ne consommerez que le premier choix ! Devinez où ils mettent le candidat coco ? Mais pourquoi donc ?

Ils ne veulent pas de souci, de vrais soucis. Parce qu’ils risqueraient d’en avoir si à l’occasion d’une élection, même européenne, le parti communiste reconquérait un peu de sa place dans une société encore profondément marquée par l’exigence sociale, construite par des années de luttes. Les pouvoirs médiatiques, financiers, économiques soutenus par tous ceux qui en politique, en Europe, mais aussi ailleurs, veulent que rien ne change et s’emploient à marginaliser les récalcitrants, les résistants, les contestataires, les progressistes intenses qui pourraient leur faire des soucis.

Et ils se sont rendu compte que Yan Brossat pouvait être, pour eux, cet oiseau de mauvaise augure : il faut donc lui tordre le cou, qu’on l’entende le moins possible et que le peuple reste où il est, au boulot (quand il y en a), au chômage, au RSA… Mais surtout pas en politique.

Je ne m’interdis pas de penser le contraire et je souhaite vous faire partager mon opinion. Le 26, votons… pour leur donner du souci !

Jean-Marie Philibert.

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