Les lycéens dans le collimateur
La semaine dernière à deux reprises au moins des manifestations lycéennes ont donné lieu à des interpellations, des gardes à vue, le tout précédé d’échanges de coups, de jets de grenades … dans une indifférence surprenante. Certes ils avaient sans doute mis à mal quelques poubelles, crié des noms d’oiseaux à la maréechaussée… Mais il serait dangereux de ne pas voir que les pratiques policières ont changé dans le sens d’une brutalité nouvelle qui semble vouloir étouffer dans l’œuf toute velléité de manifestation estudiantine, comme si le président le plus jeune que nous ayons eu avait peur de la jeunesse. Ne serait-il pas capable comme ses prédécesseurs de leur laisser la latitude de faire l’apprentissage de la manif, le plus souvent bon enfant ? Cela peut aussi parfaire leur éducation.
Parce que le nouveau comportement policier ne tombe pas du ciel, il est dans les ordres donnés, il est dans la crainte de toute expression démocratique, il est dans le refus d’entendre ce que dit la rue.
Parce que les lycéens disent
quelque chose de prévisible, attendu et sensé : ils sont confrontés à une
réforme qui saccage leurs emplois du temps (et pas seulement leurs emplois du
temps d’ailleurs). Ils l’ont dit en pure perte à un pouvoir sourd. Ils
protestent ! Horreur ! Tapez !
JMP
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