les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 22 février 2021

La culture : un besoin social

 

La culture : un besoin social !

Les atermoiements du gouvernement  dans le traitement de la culture posent problème

Quand l’urgence sanitaire le dispute à l’urgence économique, quel espace reste-t-il pour la culture. Des mois de confinement, déconfinement, couvre-feu, inquiétudes en tous genres nous laisseraient supposer que l’espace s’est réduit à un point tel que la culture est aux abonnés absents. Cinémas fermés, librairies…inessentielles, théâtre au chômage, musiques et musiciens au repos, musées et expositions désertés… Il n’a quand même pas été interdit de penser. Comme s’il fallait pour cause de pandémie, enfermer les humains que nous sommes dans un vide culturel

L’expérience par l’absence

S’il y a un mérite à trouver à cette situation, c’est bien de nous avoir fait faire l’expérience par le manque, l’absence que la vie ne se limite jamais à ce qu’on croit avoir défini apriori comme indispensable, comme une réponse sommaire aux besoins primaires manger, dormir, se soigner.

La culture n’est pas un luxe réservé à ceux qui peuvent se la payer ; la culture n’est pas un supplément d’âme pour ceux qui ont des neurones plus exigeants ; la culture ne sert pas à mettre de l’huile dans la mécanique fatiguée du métro-boulot-dodo.

La culture est faite de notre diversité, de nos aspirations multiples à enrichir nos vies d’un immatériel qui fait nos plaisirs, nos inquiétudes, nos interrogations et nos réponses les plus courantes comme les plus surprenantes. Elle est faite de formes qui ne cessent de bouger, de s’inventer, de nous surprendre, comme de nous sécuriser. Elle nous relie à nos histoires, à nos racines et nous permet en même temps de construire nos destins. Chacun y trouvera la discipline qui fait son bonheur, qui correspond à ses besoins.

Des combats pas terminés

Certes, il en a fallu des combats démocratiques, des luttes sociales, des débats idéologiques, des révoltes en tous genres pour la sortir des privilèges de castes et de classes qui en faisait l’apanage d’une bande de parvenus. Ils ne sont pas terminés, en particulier tous les efforts faits pour la sortir des logiques financières d’un capitalisme qui tente de faire argent de tout, et donc pourquoi pas de la culture. Le rôle de l’état peut être important dans ce domaine, surtout s’il se veut, si on le veut, progressiste.

Donc le voir s’obstiner à ne pas reconnaître que le trop-vide culturel dans lequel la pandémie nous enferme est mortifère pour tout un chacun, qu’il est temps de réagir, de trouver des formes  avec les précautions qui s’imposent pour que le culturel avec ce qu’il véhicule d’humain, d’artistique, d’invention, de commun, d’universel et local à la fois, reprenne vie,  et nous avec.

Jean-Marie Philibert

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