les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 1 mars 2021

Un an après

 

Les leçons d’un anniversaire

 

Il va falloir fêter ça, vous pensez un premier anniversaire ce n’est pas rien : le début d’une nouvelle vie avec plein de promesses. Cette première année vous a déjà donné l’occasion d’en dessiner les contours. Vous ne saviez pas grand-chose  de sa durée, de son emprise sur votre quotidien, de ce qu’elle recélait comme surprises.

Une vie nouvelle

C’est une vie totalement nouvelle avec en son cœur une bébête au nom étrange et à l’image peu avenante qui prend un malin plaisir à bousculer nos habitudes, à fermer nos cafés, nos cinémas, nos restaurants…, à nous rendre de plus en plus casaniers, méfiants, à sortir masqués, à nous coucher tôt, à inventer de nouveaux mots « présentiel, absentiel », à faire de toute la gent médicale les nouvelles vedettes de la téloche, à montrer les grandes faiblesses de nos gouvernants qui n’avaient rien prévu, rien anticipé et qui continuent à nous lanterner avec des vaccins qui vont venir, qui viennent, qui sont là, mais pour lesquels il semble qu’on n’a pas fini d’attendre avant d’en profiter tous. Une vie de…

Le seul miracle provoqué par la bébête, c’est la multiplication du pognon distribué, « quoi qu’il en coûte », pour permettre à ceux qui n’ont plus rien d’avoir un petit quelque chose et de supporter l’insupportable.

Penser à la vie d’après

Eh oui, bientôt un an du premier confinement, la bébête a bouleversé nos vies, elle a rendu caduque la vie d’avant, elle en a montré tous les manques, toutes les tares et toutes les injustices, elle nous a incités à penser à une vie d’après qui pourrait arranger un peu les choses, elle nous a appris à faire le gros dos.

Devant les libertés réduites, les projets sans avenir, les déséquilibres psychologiques, la crainte de la maladie, les séparations,  la perte de nos êtres chers, devant nos vies rétrécies.

Globalement, on peut dire que nous faisons face collectivement, civiquement, démocratiquement. Mais la situation est compliquée : les dérives que nous percevions, dérives politiques, idéologiques, philosophiques mêmes, depuis des années se sont accentuées. Nos certitudes, nos repères, nos aspirations sont troublés. Tout baigne dans la mélasse confuse de l’ « en même temps » La droite, la gauche, le centre .Conservateurs ? Progressistes ? Réacs ? Révolutionnaires ? Ecolos ? Réformateurs ? Des mots d’un autre temps ! Il suffit d’être En marche bien sûr !  Derrière Macron !

Pour des réponses convergentes et unitaires

Parmi ces dérives, il en est une qui m’inquiète ; ’on semble avoir du mal à la surmonter alors qu’elle est une condition nécessaire pour sortir du marasme ambiant. C’est la difficulté de plus en plus sensible de construire (à gauche) des réponses convergentes, unitaires pour des situations face auxquelles le chacun pour soi, ou pour sa paroisse, est mortifère. 

Des réponses transformatrices, concrètes,  progressistes,  pour apporter des solutions cohérentes et durables pour le plus grand nombre. Des réponses dans lesquelles le peuple, le mouvement social, le monde du travail, les exclus, les marginalisés, les précaires trouvent des raisons d’intervenir, de s’engager, de renforcer des luttes, qui certes n’ont pas cessé, mais manquent de l’ampleur utile pour bousculer, renverser la table.

On semble avoir oublié que ceux qui tirent les ficelles, qui ont le pognon, qui gardent au chaud la finance internationale sont eux vaccinés contre les maux qui nous menacent. Ils se portent bien et n’ont perdu ni la saveur, ni l’odeur, ni le goût de l’argent. De ce côté-là on est uni sans problème.

Pour leur couper la chique,  il faut les combattre politiquement, pandémie ou pas, la seule voie possible est la voie de gauche pure et dure, une voie rassemblée. Il faut donc qu’y convergent tous ceux qui veulent secouer les cocotiers pour faire tomber et profiter un peu des fruits de leur labeur, de leur engagement, partager équitablement les richesses et construire une société qui le permette, avec la santé qui va avec. La pandémie ne doit pas nous faire oublier la finalité de nos vies.

Je fais le vœu que son premier anniversaire nous aide à rafraichir une mémoire bousculée par les aléas du présent.

Avec une application immédiate.

Après mars 2021, il va y avoir des élections départementales, régionales puis nationales, des échéances importantes où la mise aux rencarts de l’unité serait un signe que nous ne sommes pas sortis des ornières  d’une histoire qui hoquette au lieu d’avancer. Acteurs du changement, unissons-nous !

Jean-Marie Philibert

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