les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 26 avril 2021

De l'unité... à gauche

 

De l’unité

La politique et l’unité semblent fâchées depuis longtemps, depuis si longtemps qu’elles seraient irréconciliables. Elles sont encore plus fâchées à gauche qu’à droite.

A droite pour se partager les fromages, il est toujours possible de trouver un semblant d’accord. On vend la même soupe.

A gauche, il est souvent question d’ébranler les divisions sociales, de s’attaquer aux puissants, aux richesses. C’est donc naturellement plus compliqué de se mettre d’accord pour secouer le cocotier.

Chacun a sa stratégie, son ambition, son courage, son orgueil, sa force, ses clients…et sa tartufferie !

On s’aime

On se dit qu’on s’aime,

Qu’on se respecte et qu’on se respectera,

Qu’on est tous engagés  pour une noble cause, le progrès et la justice qui va avec,

Qu’on a un passé commun, des luttes communes.

On oublie de dire qu’elles nous ont souvent plus divisés que rapprochés.

On affirme que la fraternité n’est pas un vain mot.

On a un refrain « Debout les damnés de… »,  même si on le chante pas tous avec la même force.

Souvent dans le secret de sa cervelle, chacun pense à faire la nique à son petit copain,  sans complètement casser le hochet de l’unité qui peut galvaniser les foules.

Donc, on disserte sur l’unité, chacun se prétend plus uni que les autres, (Plus uni que moi, tu meurs !) pour donner le change et passer pour ce qu’on n’est pas toujours.

Il y a…

Il y a les rassembleurs  grandiloquents qui ont le verbe haut et le toupet sans retenue. Ils se proclament le peuple à eux tous seuls et exigent une soumission complète à leur panache (un peu fatigué pourtant).

Il y a de nouveaux venus tous habillés en vert (mais des verts souvent bien différents) qui ont l’ambition de sauver la terre, la nature, les papillons… et un peu le peuple  (mais pas trop).

Il y a ceux qui ont été mal latéralisés : ils ont mis beaucoup de temps à trouver leur gauche et ils nous ont pendant longtemps entraînés dans des errements qu’ils veulent nous faire oublier.

Il y a à l’autre extrémité de la gauche, qui est un monde à elle seule, des hyper courageux qui nous assomment de discours purs et durs, si purs et si durs qu’on se dit que la vraie vie n’est pas là. Ils sont donc malheureux et boudent souvent, au point de casser un peu l’unité quand elle se profile.

Ceux dont on parle peu

Il y a ceux que les médias ne rencontrent jamais, sauf quand il s’agit de leur charger la mule, qui habitent chez le Colonel Fabien, qui ont une histoire compliquée ; il faut s’en méfier, parce que eux  ils semblent croire pour de bon à l’unité. Ne seraient-ils pas quelque peu naïfs ?

Il se sont vus …et maintenant…

Tout ce beau monde s’est rencontré samedi dernier pour voir si face à Macron et à Le Pen fifille, la gauche peut tenter une opération survie. 

Je suis de ceux qui pensent que le verbe PEUT doit être remplacé par le verbe DOIT, pour éviter deux pires, celui que l’on connaît déjà et un plus pire que ‘on n’a pas envie de connaître. Les propos prudents échangés, dont je sais qu’ils sont de mise entre organisations politiques, me semblent très en-deçà des nécessités de l’heure si l’on veut se donner les moyens de sortir la gauche de son ankylose, de sa léthargie, de son comas (au choix).

C’est d’autant plus important et urgent que sortir des  impasses actuels  ne peut venir que de femmes et d’hommes de progrès décidé(e)s à transformer la société et pas qu’un peu !

Je sais que le chemin sera rude !

Jean-Marie Philibert

 

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