les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 19 avril 2021

La tête sur les épaules

 


LA TETE SUR LES EPAULES 

Dans les temps difficiles que nous vivons, nous constatons autour de nous des dérapages, des questionnements, de l’exaspération et des esprits bien échauffés : vivre confiné, masqué, isolé dans une situation sociale souvent précaire, sans perspective, n’est pas une sinécure. D’autant que nous n’avons qu’une faible confiance dans un gouvernement qui donne l’impression de naviguer à vue et dans un président qui ne doute de rien. Il a la certitude d’avoir la science infuse face à une situation où même les scientifiques les plus solides affirment que beaucoup de choses leur échappent. Lui il sait, il tranche, mais il nous raconte des “crasses” : voir par exemple, les masques, les tests, les vaccins. Nous sommes donc intranquilles, pour ne pas dire inquiets.  

Raison garder ? 

Mais nous comprenons suffisamment la situation pour respecter le confinement, pour nous faire vacciner, pour vivre une vie normale ou presque dans un contexte qui ne l’est plus tout à fait. Il nous tarde que cela finisse. Nous savons globalement, comme on dit, raison garder. 

Même si, un certain nombre, dont je suis, se dit que depuis quelques lustres, le monde, les puissances et les puissants, l’argent-roi, une mondialisation effrénée et sans contrôle, les égoïsmes nationaux, les soifs de domination … ont bousculé des systèmes où les avancées scientifiques, techniques, industrielles étaient mises au service de minorités sans scrupules, où la nature, la terre, sa vie et son histoire comptaient pour rien, ou plutôt comptaient pour le beurre que l’on peut se faire sur son dos. Ouf !  Voilà une phrase aussi lourdingue que la situation décrite et que le pognon amassé par certains. 

Retrouvons nos esprits et la santé 

Le libéralisme échevelé que le capitalisme a mis en place s’est cru tout permis. Il n’a pas su raison garder. Aujourd’hui on paie la facture ! Au TC on le dit depuis longtemps. On combat sans relâche pour que le monde retrouve ses esprits, ses valeurs, la paix, la solidarité, la justice, la démocratie... Il y a du boulot. Actuellement il s’agit, aussi et en plus, contre cette pandémie, de retrouver la santé.

Il suffit d’un petit virus pour montrer les faiblesses de ce monde-là. Il y faut l’engagement des femmes, des hommes à le combattre comme un fléau destructeur. Ce combat aboutira d’autant plus vite et efficacement que nous resterons lucides  déterminés, l’esprit critique en éveil constant. Nous pouvons constater qu’en dépit de difficultés sociales majeures, nous sommes nombreux à agir ainsi. Nous gardons la tête sur les épaules, souci constant de ma Mémé. 

Une petite bébête et de gros mensonges 

Mais...  en même temps, comme il dit l’autre, nous entendons les discours complotistes de ceux qui n’ont rien gardé sur les épaules. D’une absurdité renversante, ils veulent nous perdre dans le brouillard qui nous entoure. Nous serions les victimes ignorantes et naïves d’un complot universel : une petite bébête nous mènerait à notre insu dans une nasse. Nous serions les victimes expiatoires d’un grand satan qui nous manipulerait à sa guise.  Ne croyons plus en rien, surtout pas aux valeurs qui plaisent tant au TC (voir plus haut). Ce complotisme-là fait bien sûr l’affaire d’une extrême droite qui a besoin de notre désespérance pour qu’on se jette dans ses bras et surtout que l’on ne cherche plus à construire librement, démocratiquement, notre destin. Ces gens-là haïssent la raison... 

Ils n’ont pas de chance, nous, nous l’aimons, parce qu’elle nous ouvre une voie, pas toujours évidente, ni facile, mais irremplaçable. Celle du progrès.

Pour cela il faut impérativement raison garder... avec un peu/assez de joie de vivre. 

Et les membres de la chorale Crazy Family qui chantaient samedi matin sur la Place de la République à Perpignan, sont comme nous. Ils chantent et dansent la vie, même si elle est difficile. Ils vous donnent rendez-vous tous les samedis en fin de matinée pour le faire avec eux. Ils gardent la tête sur les épaules et nous aident aussi  à la garder. 

Jean-Marie Philibert 

  

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