les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 14 juin 2021

la poésie de René Char

 La poésie de René Char

René Char : prenez le temps de le lire, de l’écouter, de le méditer. Né en 1907, il a traversé le siècle, ses péripéties et ses combats, en particulier, quand il le fallait, les armes à la main. Dans Feuillets d’Hypnos il évoque son action à la tête d’un groupe de résistants, ses doutes, son inextinguible aspiration à vaincre la nuit.

La poésie y a l’apparence de notes, simples, directes,

« Ces notes n’empruntent rien à l’amour de soi, à la nouvelle, à la maxime ou au roman. Un feu d’herbes sèches eut tout aussi bien pu être leur éditeur. La vue du sang supplicié en a fait une fois perdre le fil, a réduit à néant leur importance. Elles furent écrites dans la tension, la colère, la peur, l’émulation, le dégoût, la ruse, le recueillement furtif, l’illusion de l’avenir, l’amitié, l’amour….

Ces notes marquent la résistance d’un humanisme conscient de ses devoirs, discret sur ses vertus, désirant réserver l’inaccessible champ libre à la fantaisie de ses soleils et décidé à payer le prix pour cela…. »

Et d’énumérer apparemment sans ordre ses aphorismes :

« …Ne t’attarde pas à l’ornière des résultats

… Conduire le réel jusqu’à l’action comme une fleur glissée à la bouche acide des petits enfants. Connaissance ineffable du diamant désespéré (la vie)

…Nous n’appartenons à personne sinon au point d’or de cette lampe inconnue de nous inaccessible à nous  qui tient éveillé le courage et le silence

… Epouse et n’épouse pas ta maison

…L’acte est vierge, même répété. »

Et la dernière , la plus surprenante sans doute,

« … Dans nos ténèbres, il n’y a pas une place pour la beauté. Toute la place est pour la Beauté »

Proposé par Jean Marie Philibert.

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