les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

samedi 6 novembre 2021

De Glasgow à la Côte Vermeille

 

De Glasgow à la Côte Vermeille.

La COP 26 bat son plein, chacun y va de ses engagements pour sauver la planète d’un réchauffement suicidaire, de ses leçons à la terre entière (voir Macron), le cœur sur la main… promis… juré… Les citoyens observent sceptiques  et se gaussent des tonnes de kérosènes qu’il a fallu pour amener tous les grands et moins grands de ce monde sur les terres écossaises et qui ont alourdi quelque peu la facture de la pollution. L’élément positif repose sur la prise de conscience la plus large dans l’opinion publique internationale qu’il est plus que temps d’enrayer la dérive vers toujours plus d’utilisation d’énergie fossile, de déforestation, d’émissions de CO 2, qu’au-delà de notre futur immédiat et des perturbations climatiques bien visibles, c’est de l’avenir de nos enfants, petits-enfants qu’il s’agit. Jeunes et moins jeunes manifestent au moment où j’écris ces lignes. La sensibilité à l’environnement n’a fait que croître durant les dernières décennies, la revendication écologique a non seulement trouvé de multiples expressions politiques directes avec des partis et organisations qui s’y sont consacrés, mais elle a aussi trouvé place au sein  de la grande majorité des forces politiques qui l’ont inscrite avec des variantes, et sans doute aussi des arrières pensées multiples dans le champ de leurs interventions. On est là dans une approche globale.

Ici aussi

Mais si dans le même temps on observe les terrains concrets, les comportements particuliers, les interventions citoyennes dans notre département, on se rend très vite compte  que le global et le particulier se rejoignent, que la revendication d’un environnement préservé, que la protection d’une nature malmenée, que le souci d’un cadre de vie agréable et sain sont au cœur des préoccupations de beaucoup. Notre département de Céret, à Argeles, en passant par Port-Vendres, sans oublier Perpignan, en est le signe. Et le TC s’est déjà fait l’écho des initiatives qui depuis des semaines mettent ces revendications dans un paysage qu’elles tentent de préserver. Elles convergent toutes vers un souci de voir prise en compte la protection d’une nature dont tous pensent qu’elle est un de nos biens les plus précieux.

Le temps des lampes à pétrole est révolu

Certes les affairistes de tous poils, les financiers sans conscience et quelques élus sans scrupule et faussement naïfs vont tout dire, tout faire, tout promettre, la main sur le cœur : on se trompe sur leurs intentions, il faut s’adapter, se moderniser. Et leur permettre de continuer à se remplir les poches. Nous ne vivons plus le temps des lampes à pétrole, voyons !

Et on a vu comment ils ont modernisé notre côte, en bétonnant un max, en montant le plus haut possible des buildings le long des plages. Comment ils ont transformé les entrées de nos villes en les remplissant d’entrepôts informes entourés de parking pour les chalands. Comment ils ont ghettoïsé des populations entières sur des terres agricoles achetées à petits prix, mais vendues au prix fort. Comment ils ont laissé, ils laissent dépérir un patrimoine urbain : Perpignan est un exemple en la matière.

Basta !

Un nouveau pont par-ci, un plus grand port par-là, bien bétonné,  un nouveau lotissement pour les beaux yeux d’un promoteur bien en cour, et je te modifie le PLU et je t’obtiens le silence des pouvoirs publics et je couvre le tout d’engagements poétiques, sur papiers glacés sur la beauté d’un département à nul autre pareil…

Les habitants de ce département en ont assez d’être pris pour des zozos, ils se rebiffent, prennent leur nature en main et descendent dans la rue... ou dans les forêts. De plus en plus souvent, et de plus en plus nombreux

 Ce faisant, ils font de la politique. Et c’est très bien ! Pour échapper à toutes les formes particulières et globales de CO 2.

Jean-Marie PHILIBERT

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