De Glasgow
à la Côte Vermeille.
La COP 26 bat son plein, chacun y va de ses engagements pour
sauver la planète d’un réchauffement suicidaire, de ses leçons à la terre
entière (voir Macron), le cœur sur la main… promis… juré… Les citoyens
observent sceptiques et se gaussent des
tonnes de kérosènes qu’il a fallu pour amener tous les grands et moins grands
de ce monde sur les terres écossaises et qui ont alourdi quelque peu la facture
de la pollution. L’élément positif repose sur la prise de conscience la plus
large dans l’opinion publique internationale qu’il est plus que temps d’enrayer
la dérive vers toujours plus d’utilisation d’énergie fossile, de déforestation,
d’émissions de CO 2, qu’au-delà de notre futur immédiat et des perturbations
climatiques bien visibles, c’est de l’avenir de nos enfants, petits-enfants
qu’il s’agit. Jeunes et moins jeunes manifestent au moment où j’écris ces
lignes. La sensibilité à l’environnement n’a fait que croître durant les
dernières décennies, la revendication écologique a non seulement trouvé de
multiples expressions politiques directes avec des partis et organisations qui
s’y sont consacrés, mais elle a aussi trouvé place au sein de la grande majorité des forces politiques
qui l’ont inscrite avec des variantes, et sans doute aussi des arrières pensées
multiples dans le champ de leurs interventions. On est là dans une approche
globale.
Ici aussi
Mais si dans le même temps on observe les terrains concrets,
les comportements particuliers, les interventions citoyennes dans notre
département, on se rend très vite compte
que le global et le particulier se rejoignent, que la revendication d’un
environnement préservé, que la protection d’une nature malmenée, que le souci
d’un cadre de vie agréable et sain sont au cœur des préoccupations de beaucoup.
Notre département de Céret, à Argeles, en passant par Port-Vendres, sans
oublier Perpignan, en est le signe. Et le TC s’est déjà fait l’écho des
initiatives qui depuis des semaines mettent ces revendications dans un paysage
qu’elles tentent de préserver. Elles convergent toutes vers un souci de voir
prise en compte la protection d’une nature dont tous pensent qu’elle est un de
nos biens les plus précieux.
Le temps des lampes à
pétrole est révolu
Certes les affairistes de tous poils, les financiers sans
conscience et quelques élus sans scrupule et faussement naïfs vont tout dire,
tout faire, tout promettre, la main sur le cœur : on se trompe sur leurs
intentions, il faut s’adapter, se moderniser. Et leur permettre de continuer à
se remplir les poches. Nous ne vivons plus le temps des lampes à pétrole,
voyons !
Et on a vu comment ils ont modernisé notre côte, en
bétonnant un max, en montant le plus haut possible des buildings le long des
plages. Comment ils ont transformé les entrées de nos villes en les remplissant
d’entrepôts informes entourés de parking pour les chalands. Comment ils ont
ghettoïsé des populations entières sur des terres agricoles achetées à petits prix,
mais vendues au prix fort. Comment ils ont laissé, ils laissent dépérir un
patrimoine urbain : Perpignan est un exemple en la matière.
Basta !
Un nouveau pont par-ci, un plus grand port par-là, bien
bétonné, un nouveau lotissement pour les
beaux yeux d’un promoteur bien en cour, et je te modifie le PLU et je t’obtiens
le silence des pouvoirs publics et je couvre le tout d’engagements poétiques,
sur papiers glacés sur la beauté d’un département à nul autre pareil…
Les habitants de ce département en ont assez d’être pris
pour des zozos, ils se rebiffent, prennent leur nature en main et descendent
dans la rue... ou dans les forêts. De plus en plus souvent, et de plus en plus
nombreux
Ce faisant, ils font
de la politique. Et c’est très bien ! Pour échapper à toutes les formes
particulières et globales de CO 2.
Jean-Marie PHILIBERT
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