les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 1 novembre 2021

quin toupet

 

L’humeur n’a pas d’heure…

 

 

Je ne sais pas si c’est un effet du passage à ‘heure d’hiver dans cette nuit du 30 au 31octobre, mais pendant que toutes les pendules de France et de Navarre s’arrêtaient entre 2 et3 heures du matin, mes yeux se sont écarquillés et comme si j’avais à surveiller le bon arrêt du temps (une heure et pas plus) mes esprits se sont mis au travail. Et comme souvent à des heures indues, ma Mémé, coucou la revoilà, est venue me faire la conversation.

« -Qu’est-ce que tu nous prépares comme billet d’humeur, Jean-Marie ?

Le dernier bouquin d’Hollande : Affronter

-Je crois que je vais parler du dernier bouquin d’Hollande « Affronter », j’ai même pensé à un titre « Ta gueule ».C’est un peu violent ? Non ?

-Ecoute, je n’ai pas tout lu ; mais ce qui s’en dit ici semble le mériter. Certes, ici, nous sommes éloignés des contingences terrestres, nous voyons les choses avec une certaine hauteur, nous sommes enclins à une certaine empathie avec  tous ceux qui restent sur le plancher des vaches et doivent se tripatouiller avec toutes les difficultés et les incertitudes du quotidien. Mais là ce bouquin : quin toupet ! Comme je te disais, en occitano français, quand tu déraillais. IL vous fout dans la merde, il fout la gauche dans la panade, il a menti sur son désamour des banques, il s’est assis sur les besoins du peuple, il a tenté de détruire le code du travail, il a escagassé quelques services publics, il propulse sur le devant de la scène un jupiter au petit pied dont, grand naïf, il ne soupçonne même pas le potentiel de traitrise, tout occupé qu’il fût,  à aller faire des tours de scooter le soir dans les rues de Paris, et cerise sur le gâteau, à dire n’importe quoi aux journalistes qui se régalent devant tant de persévérance à jouer au grand homme raté.

-Fan de chi choune, Mémé, tu l’habilles le bougre !

Lui qui s’est toujours couché

-Quand on a mis autant de zèle à accumuler les erreurs, on se la ferme, on rase les murs, et surtout on ne prétend pas donner des leçons pour affronter quoi que ce soit, lui qui s’est toujours couché avant qu’on le lui demande.

-Mais Mémé, il dit qu’il ne cherche pas la revanche, il veut tracer « une vie nouvelle ». Il veut « dire la vérité de façon totalement désintéressée… Transmettre, telle est la mission qui incombe à toute personne dont l’expérience peut offrir une chance de plus pour la génération qui vient ». C’est lui qui le dit, bien sûr…

-J’espère pour toi que tu ne le crois pas, je t’ai connu plus malin… »

Il est vrai que dans les insomnies la lucidité n’a pas l’éclairage maximum. Mais le propos acerbe de Mémé m’a réveillé quelques neurones et rappelé les interventions ronronnnantes, mais culottées de l’ex sur les plateaux de télé pour vendre sa soupe, et son livre tout en dézinguant tous azimuts. A gauche Montebourg  (zozo), Mélenchon (une plaie), Hidalgo, on fera avec, faute de mieux. A droite, il tape sur Pecresse, sur Bertrand. Quant à son ancien ministre Macron, il l’imagine «sautant d’une conviction à l’autre comme une grenouille sur un nénuphar », un homme insensible devant la détresse.

Aucun projet politique transformateur

Aucun projet politique transformateur, pour secouer le désordre dominant, pour redistribuer les richesses, pour faire que les injustices disparaissent, même un peu. Cela ne semble pas trop son problème. Pour lui il suffit que le PS ou ce qu’il en reste soit, redevienne, se donne l’image, fasse croire qu’il est capable de gouverner, c'est-à-dire de capter un pouvoir… et d’en faire ce qu’il pourra : c'est-à-dire pas grand-chose selon les expériences multiples que nous avons connues.

On se rapproche de la fin du temps imparti à la mise en ordre des horloges d’hiver : dans la tête mon billet est fait. Je peux me rendormir, tranquille,  jusqu’à 8 heures du matin. Merci Mémé. Autant prendre des forces, il reste tant à faire.

Jean-Marie Philibert.

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