les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 29 novembre 2021

no pasaràn

 

No pasaràn !

Les grands patrons ne sont plus ce qu’ils étaient ; des sangsues attachées à nous vider de notre force vitale pour remplir leur tiroir-caisse. Je m‘exprime mal, non, pompeurs de sang, ils le sont, et le restent, mais ils cherchent à enrichir leur panoplie de patron. Dans les signes extérieurs de richesse, rien n’a changé, dans le copinage avec les têtes couronnées ou pas de ce monde, non plus, ils adorent les palais.

Nous modeler

Mais la grande nouveauté réside dans la prétention à se prendre pour des magiciens capables de  faire penser le bon peuple comme’ils veulent le voir penser, à  faire voter l’électeur comme ils l’entendent, à nous modeler à leur guise. Pour cela il leur faut investir la sphère publique, descendre dans l’arène.

Il fut un temps où l’économie, la finance étaient leurs seuls domaines, aujourd’hui, devant les risques de perdre de leur grandeur sans doute, ils font dans l’idéologie, la com., l’information, la politique. Ils ne font plus confiance à toutes les chapelles/lanternes qui prétendent nous éclairer dans ces temps troublés. Les outils médiatiques donnent une toute-puissance à celui qui les possède. D’où la présence de milliardaires de toutes catégories à la tête d’empires médiatiques qui s’en prennent quotidiennement à notre conscience, à notre intelligence, à notre liberté qui, pour eux bien sûr, comptent pour du beurre.

Le Boss tire les ficelles

On a pu un temps parler de connivence entre les acteurs politiques, médiatiques et les abonnés du CAC 40. C’était une réalité ! Les évolutions les plus récentes montrent qu’on franchit à grande vitesse des étapes qui mettent en cause la démocratie. La connivence devient osmose Les Boss tirent aujourd’hui les ficelles.

Pour preuve : Vincent Bolloré se paie  la présidentielle !

Bolloré, vous connaissez, un homme d’affaire, un industriel, un propriétaire de médias… et un milliardaire. Il doit beaucoup à sa lignée, papa était industriel, sa maman descend de la haute aristocratie financière. C’est un catholique actif. Il a investi dans la papèterie (un temps il s’est même offert JOB), dans les transports et la logistique, en .Afrique en particulier. Il se lance dans les medias, la publicité, la communication : Havas, Direct 8 qu’il vend à Canal +. Il devient le premier actionnaire de Vivendi, se lance dans l’édition, Nathan, Robert  Laffont, Plon, Presse de la Cité… Universal Music… Canal + qu’il met au pas…

Les guignols de l’info passent à la trappe, les documentaires dérangeants  restent dans les placards. Il place un peu partout  ses « Yesman », des amis à l’échine si souple qu’il ne savent dire que : oui patron ! Accessoirement il s’offre Paris Match et le JDD. Il a aidé Sarkozy. Avec Macron, il y aurait comme du désamour. Et comme on le raconte de plus en plus, il rêve de le dézinguer.

Pour que ça tourne complètement à droite extrême

Sa carte sera Éric Zemmour qu’il lance sur CNews une petite chaîne d’infos en continu à laquelle il a donné un nom à l‘américaine. Zemmour y est invité tous les jours, ses thèses  sont sans cesse reprises. Le déclin de la France, le grand remplacement, haro sur les immigrés, vive Pétain…

Les sondages  voient d’un bon œil ce raid politique, ils sont payés pour ça. Bolloré et Zemmour, qui est la voix de son maître, se téléphonent quotidiennement. La machine à décerveler est en marche, Bolloré après des choix antérieurs politiques plus présentables, mise sur le pire, pour sauver la France, l’Occident chrétien et tout le toutim. Virage à la droite extrême avec l’espoir de nous entraîner dans un sillage déjà préparé par la famille le Pen, mais en plus raide.

Dans les temps troublés, durs et incertains, le patronat n’a jamais hésité, pour préserver ses intérêts (le tiroir-caisse) à s’asseoir sans vergogne sur les valeurs de démocratie, de justice, de solidarité, à entonner, ici par Zemmour interposé, les rengaines les plus éculées du pétainisme, à enterrer la république.

Comme s’il fallait une nouvelle fois anéantir à jamais l’espoir d’une autre vie possible.

Ces gens-là sont indécrottables… No pasaràn !

Jean-Marie Philibert.

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