La morale
du personnage
Il nous aura empuanti la vie jusqu’à la fin. Il ? Mais
qui donc ? Le jeune blanc bec qui joue à faire président… La preuve la
plus récente : elle traverse ma famille qu’avec ma très tendre moitié nous
nous sommes fait un plaisir de réunir une nouvelle fois à Noël autour d’un
sapin qui ne perd pas ses aiguilles, joliment décoré, éclairé, placé dans un
lieu stratégique du séjour. Tout est calculé pour qu’il y ait autour la place
nécessaire au déploiement des cadeaux que chacun découvrira avec
l’émerveillement nécessaire. Bien sûr les aléas de la pandémie et autres
avaient au cours des derniers mois espacé les contacts ; mais là on y
était, contents d’y être, oubliant un peu le covid.
Ne pas
jouer au kamikaze
On avait entendu parler d’un nouveau variant, venu de loin,
mais on en avait vu d’autres et puis on se protégeait. On avait aussi entendu
les épidémiologistes, ceux qui a priori savent de quoi ils parlent, dire qu’il
faudrait se protéger un peu plus face à un variant dont on savait peu de
choses, mais qu’il était très facilement transmissible et qu’il était tout à
fait intelligent de ne pas jouer au kamikaze en jouant à la fête de façon
débridée. Des pays, comme les Pays Bas et le Danemark, avaient pris les devants
pour resserrer les boulons et reconfiner, au moins en partie. Le remède a fait
ses preuves.
En Macronie, on attend que l’oracle ait parlé… et il se tait.
Parce qu’il manœuvre, non pas contre le virus, mais contre une opinion publique
à qui il n’ose pas dire qu’il veut continuer à faire président et qu’il ne veut
pas heurter par l’annonce foncièrement déplaisante d’un nouveau confinement. On
arrive donc à Noël avec des mesurettes homéopathiques, de la tisane pour virus
récalcitrant.
Patatrac
Et patatrac, Omicron qui a bien vu la lâcheté de l’adversaire
se précipite sur une opportunité inespérée pour croître, se multiplier et
prospérer. Les chiffres flambent : plus de 1000 en taux d’incidence, plus
de 2000 à Paris, Plus de deux cent mille nouveaux cas par jour. Et l’autre
vient à la téloche nous expliquer qu’il va juguler la crise épidémique.
Menteur ! Des queues interminables pour se faire tester. L’autre ne voit
rien, n’entend rien. Les Champs Elysées pleins à craquer… il n’entend rien, il
est parti à Brégançon. Ses sbires, c’est pareil. Blanquer veut surtout qu’on ne
ferme pas les écoles, même s’il n’y a plus de maîtres valides et si les
protocoles sanitaires restent du vent face à un virus qui se répand sans limite
sur les enfants et les jeunes.
Conséquence immédiate : un rebond épidémique majeur qui
fait que les jeunes pousses et les moins
jeunes venues à Perpignan, toutes très chères à nos cœurs, qui étaient venus vivre un moment de partage,
sont maintenant reparties avec les cadeaux trouvés au pied du sapin, mais avec
un passager en plus tout à fait
clandestin, puisqu’il s’amuse à les faire tousser, éternuer, à les fatiguer
plus que de raison. Ils savent que Mamiche et Papiche n’y sont pour rien.
J’ai toujours pensé que dans toutes les vies, politiques,
professionnelles, privées, gouverner, c’est prévoir, organiser, lucidement,
courageusement pour le bien de ceux qui nous entourent.
Là, à quelques mois des présidentielles le cynisme de Macron
nous démontre qu’il n’en est rien. Il est beaucoup plus important de tromper
son monde pour arriver à ses fins. C’est la morale du personnage qui vaut
programme politique.
Jean-Marie Philibert.
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