les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 4 janvier 2022

La morale du personnage

 

La morale du personnage

Il nous aura empuanti la vie jusqu’à la fin. Il ? Mais qui donc ? Le jeune blanc bec qui joue à faire président… La preuve la plus récente : elle traverse ma famille qu’avec ma très tendre moitié nous nous sommes fait un plaisir de réunir une nouvelle fois à Noël autour d’un sapin qui ne perd pas ses aiguilles, joliment décoré, éclairé, placé dans un lieu stratégique du séjour. Tout est calculé pour qu’il y ait autour la place nécessaire au déploiement des cadeaux que chacun découvrira avec l’émerveillement nécessaire. Bien sûr les aléas de la pandémie et autres avaient au cours des derniers mois espacé les contacts ; mais là on y était, contents d’y être, oubliant un peu le covid.

Ne pas jouer au kamikaze

On avait entendu parler d’un nouveau variant, venu de loin, mais on en avait vu d’autres et puis on se protégeait. On avait aussi entendu les épidémiologistes, ceux qui a priori savent de quoi ils parlent, dire qu’il faudrait se protéger un peu plus face à un variant dont on savait peu de choses, mais qu’il était très facilement transmissible et qu’il était tout à fait intelligent de ne pas jouer au kamikaze en jouant à la fête de façon débridée. Des pays, comme les Pays Bas et le Danemark, avaient pris les devants pour resserrer les boulons et reconfiner, au moins en partie. Le remède a fait ses preuves.

En Macronie, on attend que l’oracle ait parlé… et il se tait. Parce qu’il manœuvre, non pas contre le virus, mais contre une opinion publique à qui il n’ose pas dire qu’il veut continuer à faire président et qu’il ne veut pas heurter par l’annonce foncièrement déplaisante d’un nouveau confinement. On arrive donc à Noël avec des mesurettes homéopathiques, de la tisane pour virus récalcitrant.

Patatrac

Et patatrac, Omicron qui a bien vu la lâcheté de l’adversaire se précipite sur une opportunité inespérée pour croître, se multiplier et prospérer. Les chiffres flambent : plus de 1000 en taux d’incidence, plus de 2000 à Paris, Plus de deux cent mille nouveaux cas par jour. Et l’autre vient à la téloche nous expliquer qu’il va juguler la crise épidémique. Menteur ! Des queues interminables pour se faire tester. L’autre ne voit rien, n’entend rien. Les Champs Elysées pleins à craquer… il n’entend rien, il est parti à Brégançon. Ses sbires, c’est pareil. Blanquer veut surtout qu’on ne ferme pas les écoles, même s’il n’y a plus de maîtres valides et si les protocoles sanitaires restent du vent face à un virus qui se répand sans limite sur les enfants et  les jeunes.

Conséquence immédiate : un rebond épidémique majeur qui fait que les  jeunes pousses et les moins jeunes venues à Perpignan, toutes très chères à nos cœurs,  qui étaient venus vivre un moment de partage, sont maintenant reparties avec les cadeaux trouvés au pied du sapin, mais avec un passager en  plus tout à fait clandestin, puisqu’il s’amuse à les faire tousser, éternuer, à les fatiguer plus que de raison. Ils savent que Mamiche et Papiche n’y sont pour rien.

J’ai toujours pensé que dans toutes les vies, politiques, professionnelles, privées, gouverner, c’est prévoir, organiser, lucidement, courageusement pour le bien de ceux qui nous entourent.

Là, à quelques mois des présidentielles le cynisme de Macron nous démontre qu’il n’en est rien. Il est beaucoup plus important de tromper son monde pour arriver à ses fins. C’est la morale du personnage qui vaut programme politique.

Jean-Marie Philibert.

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