les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

vendredi 20 avril 2012

de l'élysée à bompas


Le temps de construire
Vous ne trouvez pas que cette visite de l’agité-président à Rivesaltes et à Bompas avait des allures de fin de règne : c’était une tentative désespérée et impossible de récupérer quelques voix  du côté des nostalgiques de l’Algérie française, combat éminemment progressiste.
Dix minutes consacrées à la visite du camp de Rivesaltes (beaucoup y furent « retenus » beaucoup plus longtemps), c’est une durée emblématique de l’intérêt de Sarkozy et de son équipe pour le travail de mémoire. Il a d’ailleurs raison de croire que plus la mémoire sera courte, plus il aura de chances d’éviter la veste qui l’attend chez son tailleur au soir du 6 mai. Et puis toujours cette obsession du temps : faire et dire à la vitesse grand V à quelques jours de l’échéance de son mandat ce qu’il n’a pas eu le temps de dire et de faire pendant les cinq années qui ont précédé. Que l’état français avait une responsabilité dans le sort réservé aux harkis (tu parles ! c’est devenu une vérité historique). Que l’état allait participer financièrement au mémorial de Rivesaltes (c’est une promesse …  verbale de plus).
 Du temps perdu …
Dans cette  hantise du temps, il a entraîné tous les pontifes locaux de l’UMP qui savent aussi que leur temps est compté … et que l’heure des  comptes à rendre va sonner. Tous les élus locaux de droite étaient là, en ringuette, le sourire crispé, le doigt sur la couture du pantalon, bien propres sur eux, prêts à applaudir aux moindres propos présidentiels. Ils savaient qu’ils auraient droit aux petits fours à l’issue de la cérémonie et ils étaient conscients que c’etaitt peut-être une des dernières occasions de se retrouver… autour du buffet et au pouvoir, ou à ce qu’il en reste. Le temps presse.
Ils ont voté toutes les lois, tous les projets, tous les budgets de l’agité, les Calvet, Mach, Siré, Irles : le cop d’escoumbre, ils le méritent  aussi. Ils le méritent même doublement pour leur suivisme aveugle et pour leur obstination à tenter de nous prendre à intervalles réguliers pour des imbéciles par des propositions d’une nullité affligeante. Entre bécassine du lac qui cache sa vacuité politique derrière un sourire commercial figé,  entre le colosse de Pollestres qui ne voit la femme que derrière les fourneaux,  entre le grand penseur de la Salanque qui ne sait pas ce que sont la psychologie, la sociologie et la géologie, une grande connivence existe qui ne rehausse pas l’image de notre département. Elle devrait les conduire à aller ensemble commander aussi une belle veste pour le mois de juin. Il est temps de les réveiller. C’est l’heure ! Le rêve est fini. Par notre pugnacité, par notre détermination, par notre unité, aidons-les à se refaire une garde-robe.
Au temps gagné…
Le temps en a marre de stagner, il faut avancer, il faut en finir avec les obstacles à la construction de l’avenir,  il faut passer au temps fait pour l’humain, fait pour le progrès social, pour les  avancées sociales, pour les droits nouveaux. Le temps de construire !
Le temps de construire, le Front de gauche le prépare depuis des mois et des mois. Le temps de construire, les luttes sociales l’exigent  depuis des années.  Le temps de construire, les rassemblements de la Bastille, de Toulouse, du Prado en montrent l’attente impatiente. Le temps de construire est notre temps à nous tous, le temps pour sortir des difficultés et pour transformer la société. Tout reste à faire. Ce sera notre tâche. Une tâche patiente, opiniâtre et résolue … aux antipodes de la fébrilité de la campagne de l’agité-président qui ne s’est même pas rendu compte  que c’était à Bompas, là où l’on fête l’escargot et sa naturelle lenteur, qu’il tentait de donner un coup d’accélérateur à sa campagne. Jusqu’au bout il aura tout faux !
Pour nous dimanche, il sera grand temps de construire !
Jean-Marie Philibert.

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